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27/11/2009

Impressions Flash ...

 

Epines de rosiers.jpgDepuis que j’ai la possibilité de pouvoir me faire une idée des hommes et des femmes que je rencontre, j’exprime d’emblée en moi-même un jugement et souvent ce jugement est quasiment définitif. Je me fais une opinion globale à dix pas. Comme beaucoup d’entre nous, j’ai ce travers, je le reconnais.

Je crois que j’ai commencé à l’âge de 11 ans !

Autant que je me souvienne, et je me souviens très bien, c’était la rencontre avec ma grand mère paternelle. Elle ne m’avait pas vu depuis l’âge de 6 ans des suites de cette guerre dite mondiale. A notre retour en France (nous avions fuis la France, ma jeune mère et moi son bambin accroché à ses jupes) or, à notre retour disais-je, ma mère et moi, nous fûmes obligés un très court moment de vivre chez ma grand mère paternelle et donc de la rencontrer.

Je fus donc présenté à elle car nous étions inconnus l’un à l’autre. En effet, j’étais trop petit lorsque nous fûmes séparés pour me souvenir d’elle et elle voyait arriver un jeune garçon déjà de bonne taille qui n’avait plus rien à voir avec cet enfant de 6 ans d’autrefois.

En un clin d’oeil j’ai ressenti sa superficialité malgré une apparence de grand mère pleine de grands gestes d’affection par trop démonstratifs mais sonnant tellement faux.

En fait par la suite, j’ai pu me rendre compte et vérifier que je n’étais pas important à ces yeux, mais comme moi-même je ne la portais pas spécialement dans mon cœur, je n’en souffris point durant son existence. Une indifférence réciproque sans méchanceté d’ailleurs, ni de l’un ni de l’autre. L’indifférence quoi !

Lorsque je fus également présenté à ma grand mère maternelle, j’ai été envahi aussitôt d’une immense admiration pour cette femme. Son regard intelligent me donna aussitôt le sentiment que je me trouvais (rappelons que j’avais 11 ans), devant une femme exceptionnelle.

Un choc ! Une femme que je découvris plus tard, petit à petit, dont ma première appréciation se trouva mille fois confirmée. Combien de conversations ai-je entretenues avec elles. L’amour que j’avais pour cette femme égalait le respect que je lui témoignais. A égalité avec ma mère également exceptionnelle d’intelligence et d’amour.

Je suis très attentif aux premières impressions. C’est automatique chez moi, une seconde nature.

En fait, je décèle très vite la fatuité des gens que je rencontre, la connerie par exemple n’échappe pas à mes sens. J’exècre la familiarité des inconnus qui m’abordent mais ne rejette pas une discussion courtoise et distante due au hasard d’une rencontre fortuite. Je me méfie comme de la peste de la flatterie mais j’accepte volontiers que les miens, des copains ou des amis me fassent d’aimables compliments si je semble les mériter bien que je ne les recherche en aucune façon.

Mon épouse me dit que je suis trop dur. Je sais bien que je ne suis pas parfait, vraiment je le sais et mes jugements ne le sont qu’à mon niveau, comme tout un chacun, bien sûr, mais c’est ainsi. Je peux me tromper et être injuste ?

En fait, ce n’est pas très grave car mon jugement ne vient altérer que le fait d’accepter quelqu’un ou pas, donc sans importance pour l’autre puisque aucun lien n’existe encore. Je ne suis rien pour lui au moment de cette rencontre, donc sans conséquence aucune, nos vies ne se rencontreront plus : c’est tout et c’est beaucoup mieux ainsi !

Des années passèrent et le hasard de la vie fit que je devins un jour Conseil en Recrutement en créant ma propre agence à Paris.

Je me servis beaucoup de ce sens là, et je dois dire que bien souvent mon jugement premier était l’équivalent d’une analyse graphologique fouillée, par exemple et dans bien des cas nous nous rejoignions quant aux conclusions.

Je crois que tout le monde se fait une opinion lors d’une première rencontre déjà à dix pas en se disant intérieurement il (elle) me plaît ou il (elle) ne me plait pas…

La qualité qui équilibre ce défaut c’est de ne pas se satisfaire d’un jugement définitif sur autrui et d’essayer de vérifier plus avant si nous avions raison ou tort à priori. Je fais ça aussi quelquefois quand je ne cerne pas autrui. Quelquefois.

17/11/2009

Un de plus !!!

IMG_3997.JPGHier, j’ai reçu 18 appels, dont 3 SMS, et deux messages par email.

J’étais resté chez moi, parce que je me doutais que cela allait arriver.

Mais combien ? Non ! Enfin presque ce nombre, quand même. Ne jouons pas les hypocrites.

Je savais un peu près ce qui allait arriver alors, pour ne pas m’éloigner du téléphone, je suis resté à la maison.

Pourquoi je vous dis tout ça ?

Ah oui ! J’oubliais, c’était hier mon anniversaire oui je viens d’avoir …., non, ce n’est pas important et puis ça ne vous regarde pas, hein ?

Mais pourtant je les ai ces années. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Pour vérifier, je n’ai qu’à me regarder dans mon miroir ça évite ainsi toute ambiguïté, j’ai vraiment cet âge. Bien sûr la plupart de mes amis trouvent que je fais plus jeune. Ils sont vraiment gentils, normal ce sont des amis.

Néanmoins je trouve que les anniversaires se rapprochent de plus en plus. A peine une année est écoulée que l’autre déjà se termine. A croire que l’on supprime des jours…

Tout de même, c’est sympa un anniversaire quant autant de personnes pensent à vous.

Et puis mon épouse, géniale, m’a invité dans un petit restaurant, inconnu de nous, sorte de cave, réputé dans notre coin.

Un guitariste, jazzy, chantonna toute la soirée des chansons très connues et plutôt anciennes, à l’époque où il y avait un vrai texte dans les chansons : super soirée !

Voilà !

Je suis à l’automne de ma vie, serein, à l’image de mon figuier dans mon jardin. Je me suis déplumé comme lui, mais dans l’ensemble ça va très bien et surtout bien entouré par une famille formidable et des amis et copains vraiment sympathiques. Que demander de plus ?

De fêter mon anniversaire l’année prochaine, que dis-je, beaucoup d’autres anniversaires !

07/11/2009

Sortie pluvieuse

 

rainatsea.jpgAujourd’hui, le temps était maussade, le ciel gris, la mer avait une vilaine couleur, mais bon, cela m’indifférait. Mon moral n’était en rien atteint par ce triste environnement.

Je venais de partager un repas avec ma femme et des amis dans un petit restaurant et cela suffisait à mon bonheur. Nous avons fait une ballade à pieds, au bord de la mer, et la pluie nous a surpris au retour. Nous avons simplement hâté le pas pour ensuite nous engouffrer dans la voiture de notre ami, certes mouillés mais bon !

Mon moral n’était en rien atteint par cette situation.

Vous pensez peut-être que je me suis dit « Il y a pire dans la vie ? »

Et bien vous auriez eu tort. Je ne prends jamais comme raisonnement ce genre de comparaison. Non, je ne me compare jamais à une autre situation qui aurait pu arriver ou à d’autres personnes, moins fortunées que moi à cet instant.

De fait, je fais acte de lucidité en acceptant de ne plus me tourmenter au sujet des choses sur lesquelles ma volonté n’a aucune influence. La pluie de cet après midi est de ces choses là.

Ce n’est pas facile, je n’y arrive pas toujours sereinement mais enfin, la qualité de la vie est aussi à ce prix.

La faculté d’apprécier tout à sa juste valeur est l’un des secrets essentiels d’une véritable tranquillité d’esprit, d’une sérénité parfaite. Ainsi, si nos pensées sont joyeuses, nous serons joyeux, si nous pensons à notre misère, nous serons misérables mais attention, si nous nous complaisons dans les récriminations et les gémissements, tout le monde nous évitera.

 « Bonjour, ça va Michel aujourd’hui ? »

« Très bien, merci ! »

« Tu as vu ce sale temps, il pleut ! »

« Il en faut pour la verdure, non ? »

« M’ouais !, c’est vrai, il en faut ! »

31/10/2009

Action, réaction, politique…

signes-zodiac-07-balance-libra-1024x768.jpgAction, réaction, politique…

Que peut-on penser finalement d’un état où il n’y aurait pas le couple pouvoir / opposition ?

Humainement je crois que manifestement cela n’est pas possible et on peut, pourquoi pas, le regretter.

Cela dit on ne peut échapper à cet inéluctable principe de la loi qui dit que tout corps subit en opposition à une de ses actions une réaction s’opposant à celle-ci, égale ou différente en terme de valeur déterminant aussitôt une résultante positive ou négative sur son action.

Si je pose plusieurs pierres d’un poids total de 10 kgs sur une table, il suffit que cette table oppose une force opposante à cette masse de 10 Kgs pour que la table accepte ces pierres sans se rompre.

En politique tout comme dans la nature physique, on ne peut se soustraire au fait qu’il existe une opposition. Celle-ci doit être suffisante, ni trop supérieure ni trop insignifiante, juste égale pour définir un équilibre satisfaisant.

Reprenons l’exemple des pierres sur notre table. La table représente le pouvoir en place, les pierres, l’opposition. Si l’opposition (pierres) est plus forte que le pouvoir (table) il en est fini du pouvoir (la table est détruite). C’est une ultime situation à éviter.

Ce qui est plus intéressant c’est lorsque les pierres ont un poids presque égal à la limite de la résistance de la table. Le poids des pierres (opposition) devra attentivement être pris en compte pour que ce poids n’augmente plus.

On ne peut pas dire qu’actuellement ce soit le cas de cette dernière éventualité.

Les oppositions ne pèsent pas très lourds, certains acceptent d’être sur la table d’autres s’y refusent. Le poids nécessaire pour être pris en compte et fragiliser le pouvoir n’est guère suffisant et son importance négligeable.

Le pouvoir semble avoir encore devant lui de beaux jours et librement faire ce qu’il veut à moins que le peuple ne vienne changer brutalement cette donne passant outre les querelles stériles des formations politiques ?

25/10/2009

Souvenirs

 

BRUMES_VALLEE_CERE.jpgSouvenirs, souvenirs,…

Vous connaissez, la chanson de Johnny Hallyday, mais je ne vais pas parler de Johnny mais de souvenirs, de nos souvenirs à vous et à moi, l’ensemble des souvenirs que chacun retient ou ce qui revient en mémoire.

Il y a bien longtemps maintenant, un jeune homme épouse une jeune fille. Le jeune homme c’est moi. Première date importante, celle du mariage. Vous ne pensez tout de même pas que je vais l’oublier, celle-là ! Non, cette date je m’en souviens très bien et c’est une très excellente date, date d’un bonheur toujours présent. Ne croyez pas que j’occulte les dates de mon enfance ou de mon adolescence, j’en ai une assez bonne mémoire. Mais j’évoque tout simplement les dates à partir de notre mariage… départ d’une grande production de photographies et donc de souvenirs figés sur papier brillant.

Un jour, une dizaine d’années après notre mariage, j’ai essayé simplement de répertorier nos vacances d’été, les lieux, et les faits marquants de ces moments joyeux sur les dix années écoulées. J’ai été très étonné de constater combien il était difficile de ne pas se tromper et même d’oublier certaines vacances ou de rester « sec » sur une ou deux années. Essayez et vous verrez que ce n’est pas aussi simple que ça. Prenez autre chose : les souvenirs photographiques. Vous vous entendez dire en les regardant « mais ça c’était quand ? » ou bien « c’était où ? », « Tient ! Il avait quel âge là ? » ou encore « A côté de toi, c’est qui ? »

Je sais, certains sont capables de donner sans faute aucune toutes les réponses à ces questions. Ma grand mère paternelle par exemple. Ses livres de chevet se présentaient sous formes de boites à chaussures bourrées de photographies jaunies qu’elle ouvrait et dont l’expertise recréait sa vie passée, sans cesse réécrite.

Mais la vie passe à toute allure et le passé file entre nos neurones et plus nous vieillissons et plus l’espace temps atténue la vivacité de certaines images, puisque les images sont autant de supports à nos souvenirs. Se souvenir de quelqu’un : image, se souvenir d’une musique : image des musiciens ou image d’un moment, se souvenir d’un poème : image de l’institutrice et de la classe, images, images, tout souvenir est image. Et quoiqu’on fasse il en subsiste des centaines de milliers qui apparaissent ou disparaissent de notre mémoire, selon.

Ma tête est comme une vaste boite à chaussure où dorment pêle-mêle de multiples images plus ou moins floues, mon patrimoine, ma vie, ce que je suis enfin. Je ne suis que cette immense boite à chaussure, puisque rien d’autre ne vient me confirmer que je puisse être autre chose. Ces images m’ont façonné à mon insu, elles témoignent aussi de ce que je fus. J’aime bien l’idée, et c’est pourquoi je regarde la vie comme un photographe, emprisonnant toujours des moments particuliers dans ma tête et je savoure ce plaisir de me savoir en vie chaque matin, tous les jours pour engranger encore et encore de nouvelles images.

Que serions nous sans souvenirs, les bons, comme les mauvais ?

19/10/2009

Une très mauvaise affaire

 

lepoint_gayfriendly_rect.jpgJe reviens brièvement sur un sujet qui n’arrête pas d’alimenter tous les médias, l'annonce que Jean Sarkozy cadet du chef de l'Etat briguait la présidence de l'Epad (Etablissement public pour l'Aménagement de la région de La Défense) qui gère, excusez du peu,  le développement du grand quartier d'affaires à l'ouest de Paris (3 millions de m2, 1.200 sièges sociaux, 150.000 salariés, 854 millions d'euros d'investissements en 2008) alors qu’il n’a que 23 ans, et d’une inexpérience avérée puisqu’il est en deuxième année de droit, non aboutie, apparemment sans volonté de poursuivre ses études.

Comme beaucoup de français, je pense que le fils du Président ferait mieux de se consacrer à ses études plutôt que de vouloir diriger une "entreprise" qu'il ne connaît pas et pour laquelle il n'a pas le niveau requis.

Mais c’est sur ce point que je m’interroge ?

Lui, nous l’avons entendu, prétend, soutenu en cela par plusieurs ténors de l’UMP, s’être présenté à cette élection le plus légalement du monde et que le fait d’avoir été élu lui donne pouvoir.

Ma question est la suivante :

« Pourquoi, pour un tel poste, dans sa définition même, n’est-il pas requis un niveau et une expérience suffisants tous deux contrôlés afin d’avoir le seul droit de poser sa candidature ? »

Voyez vous, je ne connais pas un seul chef d’entreprise qui embaucherait pour un poste de Directeur Financier, par exemple, un jeune garçon inexpérimenté, n’ayant de surcroît pas le niveau requis attesté par des diplômes adéquats et n’ayant pas en plus une solide expérience dans un poste similaire.

Inconcevable !

Je sais de quoi je parle car mon métier m’a amené à sélectionner des cadres pour plusieurs entreprises durant des années et croyez moi, les chefs d’entreprises sont d’une exigence redoutable..

Mais voilà, le jeune homme est le fils du Président de la République et personne n’a osé s’élever contre cette progression indigne.

C’est à mon sens un véritable scandale, alors que tant de jeunes diplômés et compétents, eux, sont à la recherche d’un hypothétique emploi sans compter la déclaration du père sur le mérite du seul savoir, du travail, de la compétence etc...,  nous pourrions trouver cela très drôle si ce n'était pas aussi nul !

 

12/10/2009

Deux poids, deux mesures

Frédéric Mitterand.jpgJe reviens sur l’affaire Mitterand, parce que tout le monde en parle.
Je me pose tout de même une question :
Pourquoi aller à des milliers de kilomètres pour coucher avec des gens de son âge ou presque son âge, si on s’en tient à ce qu’il a déclaré à Laurence Ferrari ?
Pourquoi, alors que ce genre de partenaires existe dans notre Europe immédiate ?
Etonnant, non ?
Pourquoi alors avoir pris le risque de choisir un pays où il existe de renommée mondiale un tourisme sexuel ?
Qu’allait-il faire si loin pour s’encanailler ?
On peut dès lors s’interroger sur l’honnêteté de ses réponses.
Serait-il intouchable ?
154855-roman-polanski-637x0-2.jpgQuant à l’affaire Polanski, c’est à peine mieux.
Deux choses :
Pourquoi avoir attendu si longtemps pour que la justice se réveille et ensuite ce n’est pas parce qu’il est connu et talentueux qu’il doit être également intouchable.
Bref ! Cela surajoute un climat délétère à notre vie politique.
Il me revient en mémoire la morale de cette fable de La Fontaine « Les animaux malades de la peste », vous vous en souvenez ?
« Selon que vous serez puissants ou misérables,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »

07/10/2009

L'âge des autres ?

 

neuchatel2.jpgJ’aborde depuis quelques jours une remise en question. Sérieux. Personnel. Tels sont les mots de cette aventure qui n’est pas sans risques. Mais le sérieux ne cache pas l’humour d’un état.

Il y a quelque temps déjà alors que j’étais dans le métro (j’aime bien prendre le métro, car les passagers qui m’entourent me donnent en les regardant l’exacte place que j’occupe dans la vie en somme cette expérience me recadre plus qu’aucun stage d’auto évaluation), lorsqu’il se passa un événement totalement inattendu pour moi : « une jeune femme se leva pour me céder sa place ! ». Eberlué, rapidement, je jetais un œil furtif sur le côté. Non, c’est bien à moi qu’elle s’adressait. Je la remerciais, un peu pincé « Merci, mais je descend à la prochaine ».

Je descendis en effet à la prochaine qui n’était ma station de destination, je m’assis sur un banc pour attendre le prochain métro et ainsi poursuivre ma route. Avais-je donc tant vieilli ? Avais-je l’air si fatigué ? Cette aventure m’avait secoué, j’étais encore perdu dans mes pensées lorsque la rame suivant arriva.

Pourquoi cette anecdote m’est revenue aujourd’hui ? Parce que tout simplement je suis retombé sur un petit texte de Corey Ford intitulé « L’âge des autres » dont voici un extrait :

- Il me semble qu’ils fabriquent des escaliers plus durs qu’autrefois. Les marches sont plus hautes, il y en a d’avantage. En tout cas, il est plus difficile de monter deux marches à la fois. Aujourd’hui, je ne peux en prendre qu’une seule.

- A noter aussi les petits caractères d’imprimerie qu’ils utilisent maintenant. Les journaux s’éloignent de plus en plus de moi quand je les lis : je dois loucher pour y parvenir. L’autre jour, il m’a fallu sortir de la cabine téléphonique pour lire les chiffres inscrits sur les fentes à sous. Il est ridicule de suggérer qu’une personne de mon âge ait besoin de lunettes, mais la seule autre façon pour moi de savoir les nouvelles est de me les faire lire à haute voix – ce qui ne me satisfait guère, car de nos jours les gens parlent si bas que je ne les entends pas très bien.

- Tout est plus éloigné. La distance de ma maison à la gare a doublé, et ils ont ajouté une côte que je n’avais jamais remarqué avant. En outre les trains partent plus tôt. J’ai perdu l’habitude de courir pour les attraper, étant donné qu’ils démarrent un peu plus tôt quand j’arrive.

- Ils ne prennent plus la même étoffe pour les costumes. Tous mes costumes ont tendance à rétrécir, surtout à la taille. Leurs lacets de chaussures aussi sont plus difficile à atteindre…….. »

Cet humour n’est certes pas triste, bien sûr, juste un clin d’œil. Mais je trouve toujours amusant de relier une lecture à un événement personnel passé. Ne trouvez-vous pas ?

04/10/2009

J’ai décidé de me doucher !

Douche-hydro-econome.jpgJ’ai décidé de me doucher !
Un événement très personnel m’a fait comprendre que je m’étais égaré depuis quelques années dans les méandres d’une vie peu intéressante et peu flatteuse.
Ma femme m’a ouvert les yeux sur un comportement dans lequel je m’étais complaisamment laissé entraîné. La retraite qui n’a rien arrangé et a tout simplement faussé tous mes jugements.
Ce que j’étais ?
Un homme à ce qu’elle dit, plein d’intérêt.
Mon hobby, par exemple, était la photo. Je développais le noir et blanc avec assez de talent. Désormais mes appareils argentiques dorment dans un labo pourtant bien équipé et mon agrandisseur attend de problématiques films qui hélas ne viennent pas.
Je dessinais aussi. Du crayon ou du fusain. Je n’ai jamais bien compris la couleur. Mais je dessinais. Je ne dessine plus guère sauf quelques gribouillis pour amuser mes petits enfants.
Je créais des poèmes. La paresse a eu raison de ce petit talent et même mon blog souffre de mon inassiduité.
Je fréquentais des cercles philosophiques chaque mois et je travaillais des sujets de conférences diverses. Finis.
En fait, malgré le temps dont je dispose, je ne fais plus rien qui soit intéressant. C’est pourtant vrai.
Ah j’oubliais le pire : l’ordinateur ! Ah celui là vous bouffe tout le temps qui pourrait servir à autre chose. C’est un matériel traître, un faux frère qui vous entraîne dans le virtuel toujours plus loin. Petit à petit, il capte votre attention, prend possession de vos yeux, de votre temps, et vous propose toujours plus. Il ne lâche jamais sa proie et en plus vous croyez que c’est vous le maître et lui votre serviteur, mais l’inverse est la réalité.
Je viens d’en prendre conscience. Mon épouse déçue de me voir ainsi capté par des choses inintéressantes, nulles, me l’a dit sans détour.
J’ai par conséquent décidé de me doucher.
Symboliquement s’entend.
Je vais me défaire de cette addiction immédiatement.
L’ordinateur me servira uniquement à alimenter mon blog, et voir les messages de mes amis et de mes enfants. Sans plus !
Cette douche symbolique qui va me débarrasser de l’inintéressant.
Je vais reprendre mes conférences dès lundi 12 octobre.
Je vais faire quelques clichés photographiques, acheter les produits adéquats à Paris (sujet : la mer), les développer.
Ne pas oublier pour autant le numérique.
Refaire quelques dessins et peut-être les agrémenter de gouaches (j’ai un très bon ami qui est peintre et capable de me conseiller)
Bref je reviens quelques années en arrière pour que mon épouse retrouve l’époux dont elle était si fière.
Promis, juré.
Il faut parfois se doucher et se retrouver bien décrassé de vieux vêtements mal odorants....

29/09/2009

Le bonheur ne fait pas recette

 

rosezr6.jpgLes hommes ! Ah ! les hommes. Bien sûr je parle des humains en général.

La télé, les journaux, les revues. Que de sales histoires qui passent devant nos yeux chaque soir ou qui s’étalent dans les journaux du matin. Vols, crimes divers, guerres, pauvreté, escroqueries … que du noir.

Il est vrai que le bonheur ne fait pas recette.

En photographie par exemple, la définition du pittoresque est donné lorsque l’oeil du photographe repère la misère colorée. Rien n’est plus beau pour lui qu’un immeuble raviné arborant à ses multiples fenêtres autant de linges que de couleurs différentes. Les enfants qui jouent dans une rue sont mieux perçus que s’ils jouent avec de vieux bidons ou de gros pneus usés. Ils sont plus beaux au yeux des touristes lorsqu’ils sont vêtus de haillons et maints déclenchements enregistrent leurs tristes regards figés.

J’ai pourtant, je le confesse, admiré, et toujours actuellement, certains grands photographes dit photographes de l’instantané ou photographes des rues. Je pense entre autres à Cartier Bresson et ses clichés sans retouches, à Isis, ce merveilleux photographe dont le talent se partage avec Doisneau, Sabine Weiss, Willy Ronis et plus récemment Depardon. Elliot Erwit par exemple, quant à lui a saisit l’instant de vie ordinaire avec plein d’humour. Du drôle avant tout.

Je le reconnais, ces photographies me passionnent. Les regards, les situations sont autant de preuves d’une réalité enfuie à jamais. C’était comme ça autrefois et ces photographes souhaitaient être le témoin de leur temps. Ils ont ô combien réussi.

Maintenant je trouve que c’est pire. Le sordide dépasse la misère de loin. L’information s’insinue et insinue. L’image déchire nos sensibilités. Le désespoir et la violence inondent le monde. L’égoïsme devient une règle de vie pour les nantis.

Où donc trouver de l’espoir, de la joie, du bonheur ?

Heureusement que j’ai toi, eux, nous, pour être moi, pour que tu sois toi, qu’ils soient eux et pour que nous soyons nous. Le bonheur, en fait, c’est de ne pas être malheureux, ni plus, ni moins, c’est une Lapalissade, je sais.

Mais quand même, il y a tant de misères.

Je repense à cette citation de Pierre Dac, qui disait à peu près ceci :

« Est-ce que nous ne sommes pas seulement le chaînon manquant entre le singe et l’homme ? »

18/09/2009

Avoir l'air de ...

Avant hier, étant à Paris, j'ai pris le métro. Pour être précis, je revenais de déjeuner avec un ami et je voyageais sur la ligne 6 qui va de Nation à Etoile-Charles de Gaulle.

Peu de monde vers les 15 heures. A coté de moi, en face par rapport au couloir, une jeune fille. Une jeune fille l'air bien mise, plutôt 16 ème, vêtue strictement comme les élèves d'un collège anglais lisait un gros livre. Porté par la curiosité, je vis rapidement qu'elle lisait un livre écrit en anglais. Un roman. Rien de bien particulier en somme.

A la station Passy, montent un couple de touristes qui viennent s'assoir face à la jeune fille. Je les observe, ce sont des anglais. Après quelques sourires ils s'adressent dans leur langue à la jeune fille qui visiblement ne comprend rien à ce qu'ils disent. Ils essayent encore sans plus de résultats et je vois que celle-ci de plus en plus embarrasée, rougissant et très mal à l'aise essaye de rompre avec eux. La station suivante arrivant, elle se lève précipitamment et s'enfuie littéralement.

J'ai compris que la demoiselle voulait se donner de l'importance avec ce gros livre de langue anglaise ouvert sur ses genoux, langue que malheureusement elle ne connaissait pas ou peu, d'où son énorme embarras et sa fuite.

La leçon de cette aventure, à mon avis, c'est que tôt ou tard les tricheurs ou les menteurs sont démasqués souvent au cours des plus simples évènements de la vie courante.

03/09/2009

L'homme sourd

 

actu303.pngJ’ai hier après midi, sous un parasol, relu un excellent ouvrage de Florence Vidal qui a pour titre : La Créativité totale.

J’ai eu l’occasion de rencontrer Florence Vidal au cours d’un séminaire qui se passait en Bretagne il y a plusieurs années de cela. Nos journées se sont passées à cultiver notre créativité et j’avais vraiment apprécié cette femme et le travail qu’elle produisait. Mais là n’est pas le sujet de cette note, quoiqu’il s’agisse quand même d’elle et de son livre.

 Proche et indirectement instruit de ce qui se passe au Modem je serai tenté d’écrire des recommandations qui pourraient s’adapter à la situation actuelle et surtout à l’adresse du dirigeant qui comme un homme de la terre a la particularité d’être têtu comme un …

Ces propos que je vais relater ici sont cités par Florence Vidal dans son livre.

Ils sont du couturier japonais Issey Miake (que j’ai déjà cité autrefois) qui parle de son art.

Vous verrez que cela s’applique très bien aux dirigeants de formation politique en mal de bonne attitude ou en mal d’inspiration.

 Il évoque 8 points importants pour lui, mais voyez plutôt : 

  • La curiosité : On doit toujours être curieux. Non pas d’une curiosité passive, dépendante de la seule information reçue, mais d’une curiosité agressive qui vous oblige à faire surgir des choses et à les mettre en question.
  • Le doute : Tout commence avec le scepticisme. La création commence lorsque je doute de ma propre pensée et me demande si les choses sont réellement telles qu’elles apparaissent.
  • L’étonnement : La nouveauté n’est pas tout mais mon travail doit toujours apporter une certaine fraîcheur.
  • La tolérance : Je n’ai pas de tabous. Je ne décide pas à priori, j’aime ceci ou je n’aime pas cela. Je tiens à cette attitude, car je veux continuer à m’intéresser à tout.
  • L’attention portée aux perceptions floues : Souvent ceci m’étonne, mais chaque fois que je suis perplexe ou irrésolu, je découvre qu’un germe d’idée a jailli je ne sais d’où. Découvrir quel est ce germe et le faire grandir est l’essence de mon travail.
  • La liberté dans la recherche : Je rassemble des bouts d’inspiration épars, venus de toutes sortes de sources. C’est un bonheur de chercher et de trouver ensuite l’expression juste, capable de rassembler tous les morceaux.
  • Le goût de l’effort :j’apprends surtout par mes propres efforts de recherche.
  • L’exploitation des erreurs :Je dit toujours aux gens de sortir du placard des modèles qui ont été des échecs. De nouvelles possibilités sont cachées dans ces échecs.

A ces traits on peut encore ajouter la flexibilité qui est la capacité de passer d’une hypothèse à une autre, d’un mode de raisonnement à un autre ; l’imagination, ou l’art de faire jaillir des images dans son univers mental et de déclencher à l’infini le processus des interprétations multiples ; le courage car il en faut pour s’opposer au conformisme social.

Sincèrement on ne parle pas des mêmes hommes et nous en savons un, ci-dessus évoqué, qui est loin, très loin de posséder cette qualité de vue dans le travail, très loin de posséder cette intelligence humaine à mener avec lui des hommes et partager leur rêve, parce que seul, buté, imbu de sa personne, ne s’intéressant qu’à un illusoire destin qu’il croit être le sien, et n’acceptant, fermé, que ce qui est de lui. Il n’y a aucune adéquation entre son parcours (venu par hasard à la politique), et la plus haute fonction de l’état, ce qui fait que son parcours s’arrêtera probablement à la lisière de son champ, sans plus, créant autour de lui un immense gâchis d’hommes et de femmes remarquables qui ont eu la faiblesse de croire en lui et qui ont énormément donné de leur temps pour ne pas dire de leur argent.

Je trouve cela, pour ma part, tragique.

01/09/2009

Be Happy

bonheur_japonais_rose_00310.jpgEtre heureux !

Qu’est ce que cela veut dire, être heureux ?

Le sommes nous seulement parfois  ?

Je devrais, assez privilégié, répondre oui, bien sûr.

Tant de choses semblent peser pour nous contrarier, faire obstacle pour que nous ne soyons jamais pleinement et totalement heureux.

Nos joies, nos satisfactions, notre bonheur dépendent trop des circonstances et des conditions que nous rencontrons à chaque instant. Nous en sommes dépendant, là est le principal obstacle à leur réalisation : dépendant, le mot est lâché !

Et puis, l’égo est bien incapable d’être heureux et c’est bien là, la plus grande résistance à la réalisation de cet état.

Pourtant si je regarde bien je devrais être heureux, le suis-je ?

Sans être riche j’ai ce qu’il me suffit. Ceux qui m’entourent m’aiment. J’ai des amis de qualité et j’ai pu éliminer quelques nullités crasse de ma vie. De plus croire que je serais plus heureux si j’étais plus fortuné est illusoire, vraiment. Beaucoup de choses certes deviendraient accessibles, je pourrais mieux vivre matériellement sans me préoccuper du lendemain donc, sans soucis matériel. Une fois ce nouvel état établi, je resterai à nouveau dépendant de nouvelles contraintes, exposé à de nouvelles contrariétés, à de nouvelles envies.

Etre heureux !

Qu’est ce que cela veut dire, être heureux ? Pour être simple ?

Décidez que cela suffit, acceptez ce qui vous réjouis le cœur, conduisez vous le mieux possible envers les autres, votre famille, vos enfants, faites suffisant ce qui est suffisant, ne rejetez pas les bonnes fortunes, restez vigilants envers les flatteurs, ne soyez jamais possessifs envers ceux que vous aimez, ils ne vous appartiennent pas, soyez détaché du matériel en ce sens que de vous en séparer ne vous fait ni chaud ni froid, bref érigez en loi fondamentale de vie de ne jamais être dépendant de quelque nature que ce soit.

Tout cela parce que je voulais vous dire finalement : je suis heureux !

21/08/2009

Les portraits

Canon_400D_1.jpgDes moments parfaits de lecture, en dehors des grands classiques peuvent se trouver au hasard d’une page qu’on tourne, au moment où on ne s’y attend le moins.

Ainsi, j’aimerai vous faire partager ces quelques phrases glanées ici et là, ces derniers temps seulement.

Sur les portraits et sous la plume de François Busnel dans l’Express, je cite :

« Il faut, pour réussir un portrait, tenir à distance son modèle, l’aimer sans le vénérer, le contredire parfois, le corriger souvent, exhumer les souvenirs, mais aussi enquêter parmi les ombres. Ecrire un portrait, c’est toujours glisser un autoportrait, … »

Que dire de mieux ? Un texte que n’aurait pas désavoué cet excellent photographe et portraitiste que fut Jean Loup Sieff.

En effet, en photographie comme en peinture ce positionnement est le seul qui permette de bien transmettre la réalité d’un individu qui pose. Cependant, j’ajouterai que la prise sur le vif, à l’insu du sujet lors d’un reportage photo par exemple, reste pour moi encore supérieur à la description ci dessus. Les plus formidables photographies d’hommes et de femmes, autour du globe sont réalisées de cette manière et très souvent prises par des reporters dans des conditions extrêmes au risque de leur vies. Photographies illustrant le malheur des hommes dans une humanité terriblement inhumaine et pauvre. Il est bien convenu que le pittoresque se déploie mieux dans un contexte de misère. Cela dit, ces photographies sont bouleversantes et la copie conforme de la réalité. Seule leur utilisation aura pu être détournée à des fins de propagande ou à des fins d’appui d’illustration d’un discours sans véritable lien avec celles-ci.

Je me dit souvent, en photographie, qu’il me reste à faire ‘Le’ portrait de ma vie car ce que j’ai pu faire jusqu’à présent n’était que le reflet d’une pose convenue, singeant l’expression intelligente ou glamour, vide d’âme, pâle figure du paraître sur l’être. Très sincèrement mes meilleurs portraits sont ceux que j’ai pu voir avec mon œil de photographe alors que je n’étais pas en possession de mon appareil photo. Hélas je ne pourrais les imprimer. Parfois à l’insu des gens, j’approche la vérité. Mais je dois bien souvent battre retraite devant une exclamation définitive « Ah, non ! Je suis pas bien là, mets là au panier. Ne gardes pas ça ! »

Les gens, (adultes mais pis encore, les ados), n’acceptent pas la réalité de leur visage ou de leurs expressions, ils se veulent différents, choisissent leur profil, posent avec l’air absent, attentifs à la moindre expression de leur visage vide. Je déteste ce genre de ‘cinéma’. Je préfère les surprendre, car là ce sont eux.

Je crois que désormais je demanderai à mon modèle avant d’appuyer sur le déclencheur de penser à quelque chose d’agréable, de le visualiser si possible, de le vivre en quelque sorte et là, j’obtiendrai au moins la photographie d’un visage qui vit un instant particulier propre à lui. Je lui demanderai plus tard, de se souvenir de ce à quoi il pensait, si bien que lorsqu’il verra la photo, sa première réaction sera de se dire « là je me souviens j’étais en train de penser à … ».

Ma photographie ne sera plus jamais vide et j’aurai quelque peut obtenu ce que je cherche :  faire un portrait !

07/08/2009

je voudrais ce que tu as

la_foule_1998.jpgDans la vie, rares sont les gens satisfait de leur sort. Certes, il y en a beaucoup qui s’accommodent de leur sort sans faire d’histoires. Mais c’est ainsi, la majorité voudrait autre chose que ce que la vie leur propose.

Simple ? Voyons un peu tout azimut les desideratas qui s’expriment.

Je voyais récemment deux jeunes filles sur la plage qui évoquaient leur chevelure : l'une avait la chevelure  brune largement frisée, l’autre, sa blonde crinière affichait des cheveux parfaitement lisses qui encadraient son joli visage. A les entendre, celle qui avait les cheveux très frisés s’émerveillait d’une chevelure qu’aucune ondulation venait en troubler l’ordonnancement.

L’autre, la blondinette, affichait en faux cette admiration prétextant que cette raideur l’exécrait et qu’elle aurait aimé avoir une chevelure bien bouclée :

« Ah ! Mais tu ne te rends pas compte de la chance que tu as, regarde moi ça, je ne peux rien en faire dit-elle en soulevant d’un geste brusque ses longues mèches blondes! ».

Cela dit dès que les hommes se sont intéressés à leur image, ils n’ont cessé de convoiter ce que les autres avait, trouvant cela mieux.

Cela est vrai dès l’adolescence, âge d’une parfaite frivolité, âge où tout prend des proportions extravagantes, âge très troublé, âge parfois en grand danger.

Mais tout aussi vrai, l’âge n’efface pas complètement ce mal être.

Prenez une homme mûr. Il n’a de cesse de trouver que sa calvitie le vieilli et qu’un peu de cheveux sur le dessus du crâne, comme ce bellâtre entouré de femmes, là bas, le rendrait bien plus séduisant. Pour qui, grand Dieu ! C’est ce qu’il imagine oubliant que la séduction suprême naît d’un comportement attentif aux autres servit à la fois par de la gentillesse et par de l’esprit.

Cet autre enfin qui pense que s’il avait été plus grand, comme cet homme aisé qu’il admire secrètement, aurait certainement possédé une plus grande fortune qu’il ne possède, sa petite taille s'y opposant. Ou celui-ci, pêcheur en mer peu doué à prendre du poisson et qui pense que son voisin a une meilleure fortune due très certainement à un matériel bien plus coûteux.

Les exemples sont innombrables qui démontrent une fois de plus l’incapacité des hommes à se rendre compte qu’eux seuls sont responsables des évènements ou des choses qui leur arrivent et que les motifs soi-disant identifiés ne sont en fait que de mauvais

motifs ne leur permettant que de se justifier, alors qu'ils ne sont que des leurres.

« La plupart des 'hommes' emploient la meilleure partie de leur vie à rendre l’autre misérable »

23/07/2009

Mauvais souvenirs

sims-capture-4665.jpgDure journée ! En fait je ne fait rien de spécial, il fait chaud, nous sommes en juillet, beaucoup de monde sur les plages et moi je reste chez moi. La température est à l’intérieur de l’ordre de 27 degrés. Dans le domaine où nous sommes il y a bien une piscine mais les 200 mètres à faire font obstacles à ma volonté d’aller me rafraîchir. Je ne dois pas me plaindre non plus car finalement la mer est à 2 km, la piscine à 200 mètres et il ne pleut pas. Alors je vais vers mon clavier pour trouver à raconter quelque chose, mais quoi ?

Peut-être sur l’amitié ou plutôt les fausses amitiés. Vous savez celles que l’on croit exister entre plusieurs personnes et qui plus tard à l’usage, par petites saloperies, se révèlent complètement inexistantes. Elles l’étaient déjà au tout début, mais un certain aveuglement nous avait conduit à passer outre les signaux désagréables pourtant si clairs. Mais on ne se refait pas dit-on ? Il aurait fallu aussitôt arrêter cette désastreuse fréquentation ?

Le premier signe concernait un voyage. Je devait aller à Paris pour mes affaires et j’avais réservé au meilleur prix mon voyage en TGV. L’ « ami » en question montait également en voiture accompagné de son épouse et de sa mère. Il me dit alors :

« Viens avec nous, nous montons à Paris il reste une place dans la voiture sans problème, plutôt que de voyager seul ! »

Trouvant cette invite sympathique, je me fait rembourser aussitôt mon billet et j’accepte de partir avec eux, malgré un temps de trajet de 9 heures au lieu de 5 heures.

Le jour arrivant nous partons. A peine avions nous franchis une cinquantaine de kilomètres que celui-ci m’annonce :

« Tu sais ma mère va payer l’essence et toi j’aimerais que tu participes en payant les péages ! »

Le piège ! Il m’en a coûté plus avec les péages, plus de temps pour arriver à Paris, et en plus, naturellement confiné dans une voiture dont l’espace n’a rien à voir avec l’espace qu’offre un train.

Très fâché de cette aventure, je mis un peu de distance avec ce couple particulièrement inintéressant. Un peu de distance seulement, ce que je regrette maintenant, mais ce qui est fait est fait et nous eûmes la mauvaise idée de faire en sorte d’oublier cette mésaventure.

Une autre fois, l’hiver, un de mes amis nous prêtes gracieusement son appartement de vacances à la montagne pour une semaine. Gratuitement !

Je lui en fait part et voilà que nous partons ensemble, nous quatre sa femme et la mienne.

Nous passons d’excellentes vacances, la neige est bonne et l’appartement confortable.
Il était décidé que nous payerons chacun soit l’aller, soit le retour en essence. Bon ! L’aller nous ne déboursons rien. Au retour il me dit :

« C’est à toi de payer le retour »

Je dit OK. Et il se mets à remplir le réservoir qui se trouvait pratiquement vide de sa grosse voiture. Je paye l’essence, un paquet !!!

Arrivé presque chez nous, je m’aperçois que son réservoir affiche une contenance encore d’un tiers. Je lui en fait la remarque en lui disant qu’ayant payé un remplissage complet il serait naturel qu’en fait je ne paye que les deux tiers et non la totalité. Sourde oreille. Je réitère ma demande. Pas plus de réponse ! Finalement sa femme tout aussi inintéressante que lui me dit de prendre ce qui reste dans le pot commun pour me dédommager. Il reste en effet quelques monnaies, même pas le prix d’un litre d’essence ou à peine plus !

Voilà le deuxième signal : des vacances gratuites quant au logement, et ces deux sinistres personnages essayent de m’avoir sur ma participation au frais d’essence.

D'autres signaux se sont manifestés par la suite... pas qu'à nous.

Aujourd’hui, nous avons cessé une fois pour toutes de fréquenter ce type médiocre et sa femme inexistante face à lui, jaloux et tyrannique, elle en qui on avait vraiment de l'amitié mais qui en fin de compte n'est pas mieux que lui et bien nous en a pris de prendre cette décision salvatrice.

Qu’ils aillent au diable, elle et lui !

Le malheur, c’est qu’ils vont d’une manière malhonnête et insidieuse, profiter à nouveau d’autres personnes sous l'attitude d'une fausse bonhommie.

06/07/2009

Une histoire avant de m'endormir

Le soir, ma petite fille au lit, avant de s’endormir, réclame qu’on lui lise une histoire dans ses nombreux livres pour enfant.

sticker_petite_fille_japonaise_00559.jpgOr, hier soir je lui demande de me choisir un livre pour cette lecture et elle me réponds :

« Non ! Pas de livre ce soir, je veux que tu me racontes une histoire inventée ! »

Je prétexte que je suis un peu fatigué de ma journée, qu’il est tard, mais elle s’obstine de me réclamer une histoire inventée. Comme elle est adorable et très gentille, j’accède à sa demande et me voilà pris au piège d’une imagination rarement sollicitée sur ce genre d’exercice.

J’entrevoie une solution, Andersen !

La petite fille aux allumettes « Je connais, papy »

La princesse et ses matelas « Oui, le petit pois, je connais aussi ! »

Zut ! A presque 6 ans ! Quelle culture déjà !

Bon ! Je vais devoir en inventer une. En même temps que le l’imagine, je la récite…. Et voici ce que ça donne :

Il était une fois une petite fille assise près d’une petite rivière presque sèche et qui pleurait, pleurait. Un gros poisson, une carpe, fit surface et dit :

«  Bonjour, pourquoi pleures-tu ainsi ? »

Comme elle pleurait encore plus, le poisson dit :

« Comme tu à l’air très gentille et que tu sembles malheureuse, je vais te donner le choix de deux vœux, pas plus, et tu auras ce que tu souhaites »

La petite fille :

« Je voudrais de jolies bottes car je n’ai plus rien à me mettre à mes pieds »

« Très bien dit la carpe qui replongea dans la rivière »

Aussitôt sur l’eau apparurent une paire de très jolies bottes.

Voyant qu’elle ne pouvait les atteindre, elle se mis à nouveau à pleurer.

Le poisson réapparut et dit :

« Pourquoi pleures tu ainsi ? Tu voulais des bottes et ton vœux a été exaucé ?

« Mais, voyons dit la petite fille, elles sont au milieu de la rivière et je ne peux les prendre ». Elle se mis à pleurer de plus belle.

La carpe aussitôt lui murmura qu’elle avait encore un dernier vœux à exaucer et la petite fille dit :

« Je voudrais une barque pour aller sur la rivière ».

Quelle ne fut pas sa surprise de voir à côté d’elle, une jolie barque. Elle monta dedans. Mais elle ne put rien faire car il lui manquait des rames pour s’approcher des bottes qui flottaient sur l’eau au milieu de la rivière.

Alors la petite fille désespérée se mis à pleurer, mais pleurer, si bien que l’eau de la rivière qui était presque sèche se mis à monter, mais monter.

La carpe fit son apparition une troisième fois et dit :

« Ecoutes, tu n’avais le droit qu’à deux souhaits, mais comme tes larmes ont rempli à nouveau d’eau de la rivière pour moi et mes frères les autres poissons je vais te proposer un troisième vœux, que veux-tu ? »

La petite fille aussitôt souhaita avoir des rames, ce qui fut fait.

L’histoire dit qu’elle navigua grâce à ses rames jusqu’à ses bottes, qu’elle les enfila aussitôt puis après avoir remercié la carpe elle disparut en courant.

Ma petite fille trouva l’histoire à son goût, elle m’embrassa et je quittais la chambre en la priant de faire de jolis rêves.

La moralité de cette histoire :

« Si vous achetez une barque, vérifiez bien qu’il y a aussi dedans des rames, car il en est ainsi des choses qu’on achète, il manque toujours quelque chose pour que ça fonctionne du premier coup ! »

17/06/2009

Voyage, voyage

933-Paris.jpgAh ! rassurez vous je ne pars pas vers les Iles, vers d'autres pays, je pars vers Paris ou plus exactement en grande banlieue  parisienne. Lorsque je me suis installé avec mon épouse sur la côte, j'ai (nous) avons laissé beaucoup de nos amis et bien sûr nos enfants. Là, notre voyage aboutit chez l'un de nos fils, mais j'espère (nous) que nous verrons notre autre fils qui heureusement travaille à Paris intra muros. Cela dit, si je devais partir hors de France, je serais très inquièt si je devais m'installer dans un Airbus, par exemple. Là, nous allons prendre le TGV et après 5 heures nous aurons parcouru nos 900 km, lu 3 ou 4 revues, lu un demi livre, absorbé au moins 2 cafés et poussé gentiment un petit roupillon et c'est ainsi que les 5 heures auront passé très vite. Il est plus que probable que nous serons attendu et si ce n'est pas le cas rendez-vous sera pris pour arranger tout le monde à un point donné de la ville. Au coeur de cette famille, de douces embrassades auront raison de notre fatigue. Dans la semaine, quelques travaux de bricolage m'attendent mais je prendrais une journée pour aller dans un petit resto avec deux ou trois amis pour se raconter mutuellement. Bien sûr, nous passerons un moment avec notre deuxième fils, si son planning l'y autorise. Que dire de plus ? C'est le bonheur !

13/06/2009

Entretien au soleil

 

La mort 1.jpgLorsqu’on a un âge avancé, disons un âge où l’on vit sa retraite, la mort c’est quoi ?

Cet après midi, en maillot de bain, sur une plage, sous le soleil méditerranéen, un ami de longue date et moi devisions à l’ombre d’un parasol défraîchi sur ce sujet : la mort.

Bien sûr je vous dirais que de telles circonstances on aurait pu croire qu’une discussion alimentée par de jolies femmes, offrant leur poitrine en pleine lumière eu été une bien meilleure conversation. Je vous rassure nous savons aussi deviser sur ce sujet ô combien savoureux. Mais là, non. Le hasard de la conversation nous a investi de ce sujet qui à première vue est grave mais à seconde vue si j’ose m’exprimer ainsi, l’est tout de même très sûrement.

Pour lui, le temps qu’il nous reste à vivre s’amenuise comme peau de chagrin. C’en est presque vertigineux. Il est vrai que psychologiquement, le temps d’un homme âgé n’a pas de commune mesure avec le temps d’un adolescent par exemple. Là, je suis d’accord, il est difficile de refuser cette réelle vision de nos sens. Le temps « passe de plus en plus vite » au fur et à mesure que nous vieillissons.

Alors mon ami, exprimait comme résigné, par « il ne nous reste plus longtemps à vivre », son obsession.

En ce qui me concerne je me rassure de belle manière en parlant de destin, en parlant d’inévitabilité de la mort, en parlant surtout de résignation.

Mais ma résignation à moi n’est pas chargée de gravité. En fait, je m’en fout complètement, ça arrivera quand ça arrivera, je n’y peut rien, je ne pourrais m’y soustraire alors pourquoi s’angoisser pour quelque chose qu’on ne maîtrise pas et qui sera ou a été le lot de tous ?

Et bien, je n’y pense jamais. Absolument jamais! D’une certaine manière pour ce sujet je suis assez frivole. Une douce folie, je pense, comme celle décrite par Erasme en juin 1508 dans son « Eloge de la folie » où la nymphe Léthé préside à l’Oubli.

Mon ami ne croit en rien, ou plutôt au néant. La vie sur terre, planète parmi les milliards d’autres planètes, étoiles que sais-je, galaxies, est un accident. Nous sommes nous même un accident. Après la mort, rien n’existe.

Moi, selon mon goût pour une certaine liberté de pensée, elle me porte à ne rien croire, mais à ne rien rejeter. Comme je le dit souvent « il sera bien temps de le savoir enfin » et j’ajoute « je ne suis pas pressé ». La mort et le « après la mort » dépasse notre entendement et est inconcevable pour nous. C’est comme la vie, on ne peut concevoir sa propre vie, sa propre existence ici et maintenant. C’est comme si on demandait à un neurone de se concevoir soi-même, de s’appréhender dans sa réalité de neurone. La limite est là. Nous ne sommes pas plus renseignés là dessus, pas plus rassurés et les efforts grotesques des hommes de foi, pour le faire, relève de la plus gigantesque escroquerie.

Aujourd’hui est là. Le soleil s’est levé. Je l’ai vu. J’ai senti sa chaleur et sa lumière m’a aidé à découvrir le monde autour de moi. Tout est là ! Rien de plus à ajouter. Je vis encore et c’est bien là l’essentiel. Le reste est perte de temps. Je vis et je partage avec celle que j’aime, avec ceux que j’aime, avec ceux aussi que je méprise ou qui sont mes ennemis, je vis. Donnez moi la santé et le reste j’en fait mon affaire. « Fait ce que doit, advienne que pourra ».

05/06/2009

HIER SOIR

tete.jpgHier, l’émission politique, ce fameux débat télévisé m’a profondément déçu même si je n’en ai vu qu’une partie étant chez un ami et surtout cette l'altercation violente qui a opposé Daniel Cohn-Bendit à François Bayrou que j’ai loupé le soir même mais qui était reproduite dans son intégralité ce matin sur France Inter.

Dommage même si Ce matin, sur France Inter, Cohn Bendit s'est excusé pour sa "méchanceté" à l'égard de François Bayrou.

Ce n’est pas ce que le public attend de telles rencontres d’ailleurs si mal préparées.

Je suis sûr que dans ce climat d’incertitude en France actuellement que les français attendent qu’émerge un homme témoignant d’une intelligence au dessus de la moyenne, instruit de la chose publique comme de la chose internationale, et surtout pourvu d’une grande créativité.

La créativité c’est de pouvoir imaginer une multitudes de solutions à un problème posé.

Par exemple imaginons cette histoire lue et relatée par Florence Vidal.

La scène se passe dans un lycée. Le professeur de physique donne un devoir à ses élèves.

Sujet : « Comment pouvez-vous mesurer la hauteur de l’Empire State Building avec un baromètre ? »

A ce stade de l’histoire vous pensez peut-être qu’il y a qu’une seule réponse possible ? Et bien voyez plutôt.

Il corrige les copies et s’aperçoit que l’élève Durand a répondu de la façon suivante : « Pour mesurer l’Empire State Building, je monte avec mon baromètre au sommet de cet édifice. Je l’attache avec une longue ficelle et je le laisse tomber jusqu’au sol. Quand il l’atteint, je fait un signe sur ma ficelle. En mesurant celle-ci, je pourrai facilement connaître la hauteur du bâtiment. »

Le professeur convoque l’élève et lui dit « Vous n’avez pas une autre idée ? »

L’élève cherche un moment et lui répond « Je monte au sommet de l’Empire State Building, je laisse tomber mon baromètre en prenant bien soin de regarder ma montre. Je calcule le temps qu’il a mis à tomber. Par un calcul simple, je peux mesurer l’immeuble en question.

Comme le professeur a l’air furax, l’élève réfléchit. « Je vois bien une autre façon, dit il. Il suffirait de se servir de ce baromètre comme d’une règle. Je pars du niveau du sol. Je monte les escaliers en mesurant leur hauteur. J’arriverai bien ainsi à un résultat satisfaisant »

Comme le professeur écume, l’élève cherche encore. «  AH ! J’ai une autre idée. Je vais voir le concierge et je lui dit « Monsieur, vous voulez bien me dire la hauteur de l’Empire State Building, je vous donnerai mon baromètre. »

Cette histoire montre bien comment un esprit créatif à coté de ‘la bonne réponse’, (mesurer les différences de pression enregistrées par le baromètre) il pourrait y avoir d’autres réponses possibles.

C’est ce que la plupart d’entre nous aimerait entendre dans un débat politique.