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13/03/2012

MA Mère ...

 Ma mère en 1957.JPGOui, ma mère...

 Voilà une femme tout à fait extraordinaire qui semble assez méconnue de mes enfants et pourtant quel amour elle leur a donné, mais ….

 Oui, mais quoi ? Pourquoi ne parle-t-on jamais d’elle en famille ? Je ressens cela comme une injustice, elle que mon épouse a beaucoup aimée… Oui c’est comme ça, on ne sait pas pourquoi…

 J’aimerais ce jour, comme ça, rendre justice à cette femme admirable que fut ma mère.

 Née en 1908, dans une petite bourgade de Seine et Marne, d’un père assez âgé et d’une mère toute jeune, elle est victime de la poliomyélite à l’âge de 2 ans dont les conséquences seront la privation totale de son bras gauche atrophié. Elle grandit normalement et devient une jeune fille très jolie, une jolie brune. Elle rencontre son future mari qui faisait son service militaire et les deux tombent amoureux l’un de l’autre et aux fiançailles succède un mariage d’amour. C’est là que votre serviteur, fruit de ces amours, naît. La guerre arrive et mon père comme bien d’autre se trouve mobilisé et quitte le foyer nous laissant seuls. Pour se protéger de l’envahisseur ma mère décide avec son enfant (moi), de 4 ans, d’emporter un seul bagage, quelques économies  et de passer la ligne qui coupe alors la France en deux pour gagner Marseille à destination de l’Afrique du Nord. Un tout jeune enfant, un bagage, et un seul bras valide : en fallait-il du courage et de la détermination. De la détermination elle n’en manquera jamais !

 Après une vie d’errance de garnison en garnison, seul point de chute possible pour nous, nous passons d’Oran à Alger puis Koléa et Blida après un court séjour en Tunisie. Pourquoi de garnison en garnison parce que c’était pour nous deux la seule protection que ma mère avait trouvé dans ce pays encore libre ou plusieurs garnisons françaises étaient établies. Nous vivions de donations et très souvent nous étions invités à manger au mess des sous-officiers ou je faisais l’admiration des soldats, moi qui coupais à 5 ans la viande dans l’assiette de ma mère qui ne pouvait évidemment pas le faire. Nous avons vécus ainsi d’Algérie en Tunisie, comme des nomades et ma mère toujours vaillante malgré son lourd handicap pourvoyait à notre survie. Entre-temps, mon père blessé, en permission, vint nous voir. De cette venue et de leur retrouvaille est né mon frère. Imaginez cette femme enceinte, puis avec un bébé, faisant face, avec un courage hors du commun à s’occuper de nous trois afin que nous survivions sans trop de privation. Un jour, de la famille, la France tout juste libérée, nous reçûmes un coli de France avec des spaghettis : je faisais la découverte de ce qu’étaient les pâtes dont j’ignorais l’existence. De même, il y avait aussi une seule boîte à sardines : quelle merveille ! Ma mère s’était faite une amie, femme de militaire comme elle et chose inhabituelle de sa part pour elle qui partageait tout, nous nous étions retirés discrètement dans notre logement pour ne pas partager et savourer seuls cette merveille : pensez, notre première boîte à sardines ! La guerre terminée il fallut rentrer en France dans notre famille qui avait décidé de rester au pays pendant l’occupation allemande. Les militaires, sur place,  nous donnèrent des caisses brutes pour y emmener  nos maigres affaires. C’est à cette époque que j’appris à me servir d’un marteau et à planter des clous. Le retour fut des plus pénibles. Fatiguée, handicapée, elle tint le coup et nous ramena mon tout jeune frère et moi,  pas très âgé non plus dans sa famille.

 Mon épouse a adorée cette femme qui le lui a bien rendu : plus encore que l’estime réciproque, l’amour était réel entre ces deux femmes. Bien sûr elle a adoré ses petits-enfants, émerveillée par eux.

 En repensant à cette femme tout à fait extraordinaire du fait de son handicap et d’un courage hors du commun, elle a vécue toujours très dignement jusqu’à sa disparition, usée. Elle était nette, intelligente et avait ce pouvoir très particulier de découvrir au-delà des apparences la véritable dimension des gens qui l’approchaient, les voir tels qu’ils étaient. C’était une faculté redoutable et elle ne s’est jamais trompée : un troisième sens en quelque sorte.

 Je regrette que la jeune génération ne lui rende pas plus un hommage pourtant si justifié.

 Mais en fait, que sera-t-il de moi ou de mon épouse plus tard ? Idem ? Probablement…

 

29/02/2012

La Récré

maternelle-enfants_175.jpgSouvent lorsque mes pas m’attirent en ville c’est en approchant d’une école primaire, voire d’une école maternelle qu’un sourire naît sur mon visage d’ancien. Surtout lorsque c’est la récréation. Ah ! La récréation ! Quel mot, mais quel mot évocateur pour moi…, encore. Pensez-donc : la cloche vient de tinter, les yeux de tous ces petits s’allument à ce son joyeux de liberté retrouvée. Oui, les écoles ont ceci de merveilleux pour nous qui sommes à l’extérieur, c’est qu’elles nous enchantent par ce chant libératoire des traditionnelles récréations. Nous avons le bonheur de jouxter un collège par son petit stade et à chaque fois c’est le même chant, que dis-je, la même chorale qui s’élève au bout de notre jardin :  la Vie, quoi !

Je regarde tous ces jeux, je vois quelques enfants, puis d’autres, puis d’autres encore et je me dis : Tiens, là est peut-être un artisan, là un politique, là un homme d’affaire, là le scientifique de l’année mais ici et là, hélas, le chômeur, le SDF, le truand ? Bref peut-être tout le monde de demain réuni dans ce si petit espace qu’est l’école primaire de la République.

 « C’est à cette époque, monsieur le juge, que tout a commencé… » dira l’avocat, lui qui a peut-être oublié qu’il était le petit, là, dans le coin, qui déjà observait ses camarades sans pour autant jouer avec eux.

 « Oui, c’est à cette époque, monsieur le juge, que tout a commencé… »

 Mais si j’en crois les faits divers, les terribles faits divers, les petits affrontements de mon époque qui, au pire, distribuaient quelques saignements de nez se sont transformés en saignements de cœurs souvent mortels à des âges où nous jouions encore aux billes….

Qu’importe, je ne détiens d’ailleurs aucun pouvoir pour modifier cet état de fait, et puis je n’ai plus l’âge mais  lorsque je passe près d’une école en récréation, candide, mon sourire au visage comme un papy bonheur, un sourire qui illumine mon âme d’un plaisir qui ne se tarie jamais.

Photo: Express

17/02/2012

Et oui !

 

19 -030.jpgC’est fou, je me rends compte que le monde m’échappe.

Comme beaucoup de mes concitoyens je regarde la télévision et c’est précisément dans ce média qu’il m’arrive de penser cela.

Pourquoi ?

Parce que toutes les femmes et les hommes qui animent les diverses émissions sont jeunes, bien plus jeunes que moi. Pire, il n’y a aucune personne qui approche mon âge : « Je suis (nous sommes), définitivement largué ».

Non pas que je ne comprenne pas ce qui se dit, se fait ou se voit, mais la direction des opérations dans ce média est entre les mains de très jeunes. Je me rassure un peu en pensant que la haute direction des chaînes est vraisemblablement entre les mains d’hommes, (de femmes), disons, plutôt mûrs. Encore que ce ne soit même pas sûr !

 Bien évidemment, je vous entends :  

 « Vos garçons sont dans la force de l’âge et sont partie prenante dans leur vie professionnelle, tout aussi actifs dans la vie tout court et cela ne vous interpelle pas ? »

 « Certes, votre observation est juste, mais c’est différent, voyez-vous (je vous réplique car vous m’interpellez…) mes enfants sont mes enfants et lorsqu’ils seront retraités ils seront encore et toujours mes enfants. Je dois cependant leur rendre justice, ce sont vraiment des hommes, des vrais »

 Non, vous savez,  je l’écrivais plus haut, c’est à regarder la télévision que cette impression se manifeste le plus sérieusement. De toutes jeunes femmes, de tous jeunes hommes, animent, discutent, polémiquent, présentent avec parfois une assurance et une compétence qui me laisse pantois.

 Alors non ! Je persiste à penser que je suis bien en dehors du coup. Mon attitude est logique qui est d’accepter ce qui se passe et c’est normal, je ne suis plus acteur dans la grande cité, même si j’ai une activité de bénévole. Il n’y a rien de dévalorisant, bien sûr. En fait je suis à ma place car il y a un temps pour tout. D’ailleurs eux aussi connaîtront ce passage d’une activité chargée d’ambitions à une activité déconnectée… à l’image d’une marée montante qui s’empare de tout ce qui est devant elle et le fait disparaître.

 Ce n’est pas le monde qui nous échappe, mais le monde qui nous écarte insensiblement. Inexorablement.

 Ainsi va la vie et  comme rien en peut modifier cet état des choses…,  vive une vie sereine !!!

 Au fait, vous qui m’avez interpellé plus haut, quel âge avez-vous au juste ?

N.B.: la photo, en haut, c'est moi à 19 ans ! ...

05/02/2012

Il s’appelait Jack,

Jack nous a quitté et demain nous allons lui rendre un dernier hommage.P1020685-1.JPG
Il s’est éteint chez lui, dans son fauteuil, face à sa cheminée. Son cœur a choisi cet instant pour s’arrêter. Epuisé.
Qui était Jack ?
Jack était comme son prénom, claquant de dynamisme, impatient, vif, mais c’était aussi un homme d’une grande générosité.
Mon fils, il y a plusieurs années, lui avait demandé dans les règles la main de sa fille cadette. Depuis, sans jamais qu’une ombre ne vienne assombrir nos relations, avec respect, nous avons vécus dans l’évidence d’appartenir à une seule famille soudée par les liens d’un amour partagé.
Jack nous a quitté et que dire d’autre que notre peine est immense.
Nous partagerons cette peine avec son épouse, ses filles et nos petits enfants respectifs qui désormais ne pourront plus compter que sur un seul grand père.
In memoriam.

30/01/2012

De quoi doit-on parler pour …

De quoi doit-on parler pour …, euh !  Oui de quoi ?
De tout et de rien ?  Non, mauvais !
De rien, c’est peu mais on ne risque pas de se tromper, c’est certain. Non c’est trop faible…
Alors, il faut bien trouver des sujets qui trouvent l’acquiescement de chacun et qui veillent à ce qu’aucun propos ne vienne gâcher nos réunions amicales.
A mon avis, il faut absolument éviter certains sujets. J’ai d’ailleurs une petite idée d’une liste que chacun d’ailleurs pourrait écrire, mais plutôt que d’attendre cet éventuel apport je vais me mettre au travail, alors par ordre des conversations à éviter :
Et bien déjà, ne pas critiquer ou se moquer des religions en général ou en particulier, de peur de plomber la conversation,
Ne pas parler politique avec véhémence en affichant ses choix au niveau des candidats de peur de se faire des ennemis dans l’assistance,
Ne pas parler émigration, S.O.S racisme même avec une élévation du discours moral, sans s’être assuré au préliminaire qu’on pouvait le faire,
Ne pas parler de … sans s’être assuré qu’on pouvait le faire, voilà la limite.
Alors, ayant défini un semblant de piste je me rends bien compte qu’on ne peut évoquer rien d’important avec qui que soit même un ami, à moins de bien le connaître et au mieux, aller dans ses propres choix. Tout va bien, merci. Je me sens quand même un peu seul…

De quoi doit-on parler pour … communiquer ses sentiments sur tout et s'identifier pour autrui ?
Ah ! Si..., ma femme ! Avec elle je peux aborder tous les sujets et elle, de même.
En fait, j’ai une sacrée chance, non ?

15/01/2012

Achetez français !

Achetez français !?
Pourquoi pas ?
images.jpgVoyons d’abord les automobiles …
Et oui, pourquoi pas les automobiles ?
Comment faire pour séduire les futurs acheteurs français ?
Voyons un peu.
Les moteurs ? Nous savons les construire.
L’esthétique générale : un peu d’imagination serait la bienvenue, peut mieux faire.
La fiabilité ?  Pas trop mal, continuer… et faire beaucoup mieux.
Les suppléments pour accessoires indispensables : à annuler, à intégrer dans le prix tout compris de la voiture.
Le prix ?  Diminuer les coûts de production bien sûr mais se débarrasser des fonds de placements américains qui sont autant de fonds mortels pour notre économie.
L’assurance : c’est là où doivent s’appliquer tous les efforts nécessaires pour rendre séduisantes les automobiles françaises. L’assurance. Tous les acheteurs y sont très sensibles. Diminuer fortement les primes suite aux efforts de fiabilité, voilà à mon sens une façon d’acheter français, des automobiles françaises.
Alors, pourquoi ne pas généraliser ce système en améliorant la fiabilité de nos produits et donner à la fabrication française le Label France synonyme pour tous de qualité. S’entendre dire « vous savez c’est français ! », supposant par cette déclaration que c’est de qualité.
Alors, pourquoi pas ?

10/01/2012

Frivolité !

images 2.jpgJe ne sais pas si vous n’êtes pas saturés de politique ces temps-ci…, (et ça ne fait que commencer…), mais moi, si. Plus le temps passe, plus j’entends les intervenants…, (en fait je n’arrive plus à les entendre, ce n’est que bruits confus et de plus je n’aime pas beaucoup le bruit, alors pensez donc !).
Untel affirme cela, l’autre dit que c’est farfelu et inconsidéré (un con sidéré, ouah ouah !), et bien sûr, vice et versa. C’est la course au dénigrement réciproque. Comment se fait-il que chaque bord politique ne s’applique-t-il pas à travailler sa copie et uniquement sa copie ? Certes il est plus facile de tordre le cou aux idées adverses que d’en trouver soi-même de bien meilleures.
Et bien moi, ci-devant, n’en déplaise à quelques amis proches convaincus que leur leader sera le plus apte à gouverner, moi disais-je, je vais cultiver en ces mois mesquins la frivolité selon Cioran. Voilà ce qu’il dit dans son Précis de décomposition : « Personne n’atteint d’emblée à la frivolité. C’est un privilège et un art ; c’est la recherche du superficiel chez ceux qui, s’étant avisés de l’impossibilité de toute certitude, en ont conçu le dégoût ; c’est la fuite loin des abîmes, qui, étant naturellement sans fond, ne peuvent mener nulle part. »
Les politiciens actuels du bas vers le haut sont nos abîmes modernes, hypocrites, couards, intéressés de leur seule progression ils n’ont que faire de satisfaire le peuple français, de le sauver, et je ne sais pas si vous les suivez, mais de gauche comme de droite c’est pour l’instant l’ignorance crasse qui s’exprime, de petits messieurs imbus de leur personne. Tous disent « Moi je sais comment faire ! » Pfeu !!! De dangereux rigolos !
Ils se disent ouverts parfois à toute suggestion, à toute discussion, à toute critique à la seule condition de ne rien changer à leur idée première. Un mur !
Pendant que j’écris, je regarde ma chienne dormir, elle a l’âge de la retraite, je suis son maître et nous avons su pourvoir à sa nourriture depuis son plus jeune âge, à son logis, à son confort et pour elle je suis un bon Président pour les chiens. N’y aurait-il pas un bon Président pour nous tous, non d’un chien ?

04/01/2012

voeux

L'année 2012 promet d'être mouvementée tant en politique interne que sur le plan Européen et International. Comme disait le poête, revenons à nos moutons... Donc, pour cette nouvelle année je souhaite à tous les gens de bonne volonté la lucidité nécessaire pour inventer et mettre en oeuvre le changement dans un climat serein. J'ai fait un rêve disait le Pasteur ... et pourquoi pas ? Nous sommes dans les voeux et tout est possible, même les rêves les plus fous !

Pour faire plus court, direct et moins pompeux, je souhaite à ma famille, et à tous mes amis, à ceux qui ont un peu de tendresse pour moi, les meilleures choses du monde et à ceux qui ne m'aiment pas et bien qu'ils aillent se faire f.....

Faut quand même pas déconner, non ?

07/12/2011

Dieu y pense...

Dieu, le père se pose la question « mais qui est mon père ? » J’ai créé l’espace, les planètes, les êtres vivants, les plantes, bien plus encore, j’ai tout créé mais je ne sais pas d’où je viens. Suis-je né un jour ? Qui m’a créé, car en somme j’ignore tout de moi qui sais tout, qui suis tout. Je suis à la fois le passé et l’avenir, moi qui a le don d’ubiquité ? Suis-je donc venu du néant, la seule chose qui par principe, est l’absence de création, quoique si j’en crois la philosophie ce qui est nommé, existe !  D’ailleurs peut-on imaginer quelque chose qui n’est non seulement pas nommée mais innommable et qui par principe n’est même pas connue ?

Le-Bon-Pasteur--vitrail-de-l-eglise-anglicane-Saint-Jean-B.jpgVraiment, j’ai un vrai problème existentiel se dit Dieu le père, ce qui fait que mon jouet favori depuis la nuit des temps, des siècles, que sont les êtres vivants, sont délaissés par moi et se retrouvent livrés à eux-mêmes. Les hommes par exemple. Ma conscience infinie le sait.

 Oui ! Qui suis-je, moi Dieu le Père ?

 En fait, j’arrive à conclure que ma connaissance illimitée est tristement limitée, je dois dire que ça m’en fiche un coup. Dire que je comprends mieux les hommes, mes créatures ?  Il n’y a qu’un pas que je ne souhaite pourtant pas franchir.

 Quoique... S’ils sont faits à mon image, tout s’explique : ils tiennent leur ignorance de ma propre ignorance, que Diable…, Zut !  Voilà que je cite mon concurrent ! C’est vrai, il existe celui-là. Il profite que je me tourmente sur ma propre existence pour pourrir le monde. Bon, pour l’instant, il faut que je puisse répondre à cette question qui m’obsède « Qui suis-je ? » Mes créatures attendront que je m’occupe d’elles, pendant qu’elles s’entretuent, s’étripent, invoquant mon nom, les pauvres imbéciles !

Elles s’auto-punissent et ne méritent pas que je m’occupe d’elles d'ailleurs. Pourtant une créature attire mon attention et dont c’est le jour anniversaire. C’est une femme et je dois dire que c’est une de mes meilleures réussites. Là, je suis assez fier d’avoir donné la vie à cette femme il y a quelques années. Peut-être une de mes plus belles réalisations depuis ces dernières décénies..

Bien, le temps passe et ma question reste sans réponse mais, avant de regagner ma demeure céleste, je souhaite à cette femme unique les meilleures choses : Bon anniversaire Monique !

 Finalement, Dieu est remarquable, non ?

Après Dieu, même si cela ne se fait pas, humblement, je te souhaite un bon anniversaire ma chérie !

 

04/12/2011

Pardon monsieur

 

« Pardon monsieur, auriez-vous l’amabilité de nous prendre en photo ? »photographe 11.jpg

 Il fait très beau temps, nous sommes près d’un lieu tout à fait remarquable et nous désirons l’immortaliser. Une photo s’impose !

Ou bien nous nous promenons et là, près de cette fontaine baroque nous voulons être photographiés.

 « Pardon monsieur, auriez-vous l’amabilité de nous prendre en photo ? »

 Là, celui à qui vous venez de demander, répond invariablement « Mais certainement. Voyons, où faut-il appuyer ? Là ? Ah !  D’accord !»

 Nous prenons la pose et clic, le monsieur en question nous redonne l’appareil ravi, nous le remercions et pendant qu’il s’éloigne nous jetons un œil sur son œuvre pour constater encore une fois qu’il nous a coupés les pieds laissant au ciel vide, l’espace inutile d’un acte manqué.

 Je suis à peu près certain que vous avez vécu au moins une fois cette ineptie.

 Le gaillard, l’appareil en main, a tout naturellement mis au centre nos visages oubliant que chaque visage a deux pieds un peu plus bas.

 Le conseil que je vous donne pour éviter ce genre d’ennui c’est, sachant que la plupart des gens n’ont jamais compris qu’une photo réussie est une photo déjà bien cadrée, de donner fermement ce conseil à l’opérateur improvisé « Visez nos ceintures s’il vous plaît » et vous verrez que là, vos pieds seront miraculeusement sauvés et la photo bien mieux cadrée.

 « Pardon monsieur, auriez-vous l’amabilité de nous prendre une photo réussie ? »

 Autre chose auquel je pense depuis quelque temps au sujet des portraits et qui m’est venu justement en regardant les miens « A quoi je pensais à cet instant précis, alors que j’avais environ trente ans  ? Je regarde devant moi d’un air absent ».

 Désormais si je fais le portrait de quelqu’un je demanderai au modèle, en prenant notre temps, de penser à quelque chose de précis et de bien vouloir se souvenir de cet instant et de cette image remplie de cette pensée. Quelque chose d’important du moment, de ses préoccupations ou bien mieux de vivre intérieurement un moment de bonheur intime récent. Je suis sûr que la photo y gagnera en beauté et en plénitude et plusieurs années après, le souvenir de cette pensée lié à l’image lui donnera une toute autre valeur qu’un air absent sans réponse.

 « Visez nos ceintures et soyez à vos pensées fortement. »

06/11/2011

Message d'un inconnu

Message d'un inconnu qui pourrait être le mien, je cite :

19 Octobre 2011.

 

Je suis fatigué. J'ai 75 ans. J'ai travaillé, à l'école ; réussi ma carrière sans l'aide de mes parents ; fils d'ouvriers j'en n'ai pas honte !! Mais je m'aperçois que tout va de travers de plus en plus chaque jour. Les semaines de travail étaient longues sans 35 heures ni RTT. C'était comme ça ; on ne s'en plaignait pas vraiment. Je n'ai pas hérité de biens substantiels ; ma position professionnelle et sociale ne m'a pas été donnée non plus ; j'ai travaillé pour ça !
Au soir de ma vie, Je suis fatigué.

- Je suis fatigué de m'entendre dire que je dois partager ce que j'ai avec des gens qui n'ont pas mon honnêteté.

- Fatigué de constater qu'en permanence nos gouvernements, de quelque bord qu'ils soient, me prennent de l'argent pour donner à des gens trop paresseux pour travailler. Bien sûr je veux bien aider ceux que le sort a brutalement frappés : chômage, maladie grave. Mais ce n'est pas le cas de la majorité des personnes concernées.
- Je suis fatigué de m'entendre rappeler combien la France va mal, par la faute bien sûr de la droite, et aussi des socialistes (ou apparentés) millionnaires comme Mrs Fabius, Strauss-Kahn (avant la chute), Noah, Berger, Mmes Bouquet, Balasko etc..,
- fatigué de recevoir des leçons des mêmes, qui appellent de leurs voix une France ouverte à tous alors que tant d'entre eux résident à l'étranger pour ne pas payer leurs impôts en France.

Dans 20 ans ou 30 ans, si on continue à les suivre comme on le fait déjà, Nous aurons l'économie d'un pays sous développé, La liberté de la presse de la Chine, La violence du Mexique, Et la même intolérance que l'Iran.
- Je suis fatigué du comportement hégémonique des syndicats qui ne représentent pas grand monde mais n'hésitent pas à paralyser tout Le pays pour satisfaire des intérêts purement corporatistes, pour beaucoup hors du temps, sans strictement aucun souci du bien de la collectivité.
- Je suis fatigué que notre tolérance vis à vis des autres cultures nous amène à considérer comme normal que l'Arabie Saoudite finance chez nous des mosquées, où l'on prêche la haine de l'Occident, avec les subsides qu'elle tire du pétrole, alors qu'elle proscrit sur son Sol la construction d'églises et synagogues.
- Je suis fatigué d'entendre à longueur de temps que je dois diminuer mes émissions de CO2 parce que c'est «bon pour la planète», alors que la Chine inaugure deux à trois centrales thermiques par semaine.
- Je suis fatigué de m'entendre dire que notre tradition d'asile nous oblige à accepter tous les miséreux de la planète et à payer pour eux, même quand ils sont clandestins ou n'ont jamais travaillé ni cotisé un centime chez nous ;
- Et je suis encore plus fatigué de constater que nos personnages politiques, de droite comme de gauche, trouvent apparemment ça très bien puisqu'ils ne font rien pour y remédier quand ils sont au pouvoir, ou approuvent quand ils sont dans l'opposition.
- Je suis fatigué des Français je crois ; prétentieux, donneurs de leçons, égoïstes, assez lâches et finalement pas sérieux.
- Fatigué de devoir payer des impôts fonciers largement augmentés alors qu'on s'est privé pour payer notre maison et maintenant on paye un loyer pour l'état !

Je suis heureux d'avoir 75 ans. Je ne verrai pas le Monde que nous préparons consciencieusement par veulerie. Mais je plains sincèrement mes descendants.

C'était signé : Un grand père indigné

04/11/2011

Charlie Hebdo

 Charlie hebdo attaqué !!!   Je rêve ?  Je ne supporte pas, vraiment pas ! Malheureusement non, je ne rêve pas !  A quand l’attaque portée sur nos chansonniers ou nos comiques ? Ou nos reporters ? Ou nos hommes d’état ?

Mais que fait-on pour éradiquer tous ces terroristes arriérées et malfaisants qui empestent  notre vie ?  Si c’est la guerre qu’ils veulent, arrêtés, ils devraient rendre compte devant notre armée !

 Nous sommes en France et notre société est LAÏQUE !

 La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respectetoutes les croyances. (Constitution de la Ve République, Titre 1er, Art.2)

J’attache (comme beaucoup d’autres), une importance fondamentale à la laïcité qui est le garant de la paix et de l’harmonie sociale pour notre Pays quand sont respectés, en même temps que la liberté absolue de conscience, la séparation des églises et de l’État et les droits inaliénables de tous.

Nous avons le devoir d’alerter les pouvoirs publics quand nous constatons des dérives inquiétantes mettant en danger le pacte républicain. La laïcité ne peut pas se résumer, très important, à la liberté religieuse. Le 31 mai 2011, les députés adoptaient une résolution opposant à la liberté de conscience, la liberté de religion et affirmant la volonté de « défendre cette liberté religieuse sans ambiguïté » Cette dérive de l’expression laïque ne peut pas nous laisser indifférents. Elle s’ajoute aux postures communautaristes qui défient aujourd’hui la communauté nationale. Et dans un contexte électoral toujours propice à des manoeuvres politiciennes qui visent à instrumentaliser la laïcité.

La laïcité est un combat social, moral et solidaire qui concerne la vie au quotidien de nos concitoyens. C’est une arme constamment pointée contre les dogmatismes et pour la fraternité entre les hommes. Souvent germes d’oppression, de précarité, de misère ou d’exclusion, le dogme de l’argent vient s’ajouter dans la mondialisation d’aujourd’hui à ceux des cléricatures des institutions religieuses.

Autour de la date anniversaire de la Loi de 1905, nous devons nous mobiliser pour rappeler aux élus de la Nation et aux représentants de l’État combien la laïcité est une valeur républicaine essentielle qui respecte les choix intimes de chacun et de tous, qui loin des dogmatismes invite à la solidarité et qui permet la transmission humaniste d’un destin commun.

La Laïcité, c’est le sens de la devise de la République : la Liberté, c’est la valeur du libre examen, l’Égalité, c’est la primauté de l’individu, la Fraternité, c’est la nécessité de la cohésion sociale

 Un de mes amis m’avait dit il y a assez longtemps « tolérance mais vigilance ! » et c’est bien là, la limite de la tolérance. Nous sommes dans un pays laïc et ceux qui ne partagent pas cette vision de la vie en communauté, dans un respect mutuel bienveillant des convictions intimes des autres, hors tout fanatisme religieux n’ont qu’à partir de France et choisir un pays plus conforme à leurs idées et il y en  a des tas ! Et en plus, comme tout reste à faire dans ces pays, avec un peu de courage (quand même), ils auraient de quoi faire pour occuper leur vie et pour une fois, se rendre utiles et constructifs auprès des peuples qui partagent leurs convictions et qui manquent de bras.

C'est vrai, je suis en colère, mais le danger est bien réel et demain sera à l'image d'aujourd'hui en pire. C'est désespérant ! Sans espoir je le crains !

27/10/2011

Petite confidence entre amis

 Il pleut, l’économie de notre Europe fout le camp, le chômage augmente, j’en passe et des plus alarmants, aussi me suis-je dit qu’un petit texte rafraîchissant  ne pouvait pas être mauvais, déjà pour moi. C’est pourquoi j’ai décidé de vous faire une confidence.

 Jeune, lorsque je dévisageais une fille, il y a pas mal de temps de cela, hormis son visage, sa silhouette, son allure générale,… j’étais toujours  bouleversé par un aspect particulier de son physique que je trouvais être très intime, enfin la vision d’un endroit volé bien que visible par tous. Je supposais, sans doute à tort, que personne n’avait remarqué cet emplacement physique et je n’en étais que plus heureux. Je gardais pour moi seul cette découverte émouvante et ne me lassais jamais de profiter de ma trouvaille, en somme il faut bien le dire, assez érotique.

 Le coté volé que je viens d’employer est vraiment exagéré. Je dirais plutôt un regard à l’insu du sujet d’une partie de son anatomie exposée, comme je le soulignais plus haut, à la vue de tous, donc rien de répréhensible en soi. Aucun viol ! Mon regard était doux, je dirais rêveur et non inquisiteur.

 Pour profiter de ce moment, il fallait qu’une femme marche devant soi.

 Vous pensez certainement à une partie de l’anatomie qui n’échappe jamais aux regards des hommes ?  Et bien non ! Sans la dédaigner,  je vous le dit, c’est bien un autre endroit et sans plus tarder je vais vous le nommer : il s’agit des creux poplités.  De quoi, me direz-vous ?  C’est cette région de la jambe située en arrière de l'articulation du genou. Parties dédaignées par toute femme (aucun maquillage, aucun soin particulier, le naturel même…),  mais qui dévoile dans sa marche un charme tendre et très secret. Jeune, je souriais à leurs vues, il me semblait que je partageais un peu de l’intimité de la femme qui me précédait. Les jambes en marchant se dépliaient avec élégance découvrant, pour moi, ce petit jardin secret. Et puis, assises, les jambes repliées sur elles-même, l’endroit disparaissait, se trouvait caché.

 Tout cela c’est du bavardage, je vous le concède aussi je vous propose de regarder les images qui suivent : qu’en dites-vous ? Voyez-vous ces fameux creux poplités ? N'ais-je pas raison ?

IMG_jupe-courte-pied-de-poule.jpg

Mais héjupe-courte-coton.jpglas, très vite, le jean a eu tôt fait de priver nos regards de ce gracieux spectacle et c’est pourquoi j’ai commencé à écrire mon texte par : lorsque j’étais jeune !

 Voilà un moment rose dans l’espace gris de notre époque. C’est toujours ça de pris, non ?

 

24/10/2011

Un tyran s’en va, un ‘autre’ arrive.

 

kadhafi3.jpg"Un tyran s’en va, un ‘autre’ arrive."

 La Tunisie, l’Egypte, maintenant la Lybie se sont débarrassés de leur tyran, se voit arriver un autre tyran : La charia !

« C’est eux qui voient », … comme dirait l’humoriste, mais peut-on faire à ce propos de l’humour ?  

Il faudrait demander aux femmes qui vivent dans ces pays, non ?

21/10/2011

Je me souviens, au CNAM,

 

fourastié.jpgCe bon vieux Fourastié,

 

J’étais, il y a de nombreuses années inscrit au Conservatoire des Arts et Métiers (CNAM), aux cours d'économie, entre autres, du Professeur Fourastié. Ce professeur basait son cours sur son livre « Le grand espoir du 20ème siècle ».

 

Dans son introduction, il commence par un constat qui me semble toujours fondé  :

 

« Le retard des sciences économiques et sociales sur les sciences de la matière est l’une des causes des malheurs actuels de l’humanité. La technique emporte l’homme vers des horizons imprévus. Placé entre un passé qui lui paraît entièrement périmé et un avenir inconnu, l’homme, privé des traditions, des morales et des religions qui faisaient son équilibre mental et social et n’ayant pas encore trouvé la philosophie valable pour le nouvel âge, agit au jour le jour, selon les incohérentes sollicitations du court terme » (1° mars 1976)

 

« Agit au jour le jour, selon les incohérentes sollicitations du court terme … »,  En somme naviguer à vue comme lorsqu’on est sur l’eau entouré de brumes épaisses !

 

Mais bon sang !  Avec les ordinateurs sophistiqués, les possibilités infinies des programmes les plus complexes, comment ne peut-on pas faire en sorte de prendre des décisions réfléchies dont les effets seraient prévisibles et non pas des décisions à court terme comme ces navigations embrumées  dont je parle plus haut ?

 

Une équipe de programmeurs de haute-compétence pourrait créer pour une centaine (ou plus ?), de données principales chiffrées en valeur actuelle, définir des facteurs individuels d’interaction des unes par rapport aux autres avec des coefficients variables (une valeur se verrait liée aux autres par  une centaine de coefficients différents, négatifs ou positifs, voire nuls).

 

Je m’explique : dans cette configuration de cent valeurs, vous touchez à une valeur, vous augmentez par exemple cette valeur et tout un système de calculs évolués recalcule instantanément les effets produits sur toutes les autres valeurs, en hausse ou en baisse avec une évaluation précise de l’ampleur que cette modification entraîne sur les autres valeurs. L’effet papillon en quelque sorte.

 

Pour présenter un programme cohérent et valable ce système serait garant de sa faisabilité et non le produit d’une idée ‘comme ça’ pour faire "genre".

 

07/10/2011

Retour en arrière

 

images TGV.jpgUn, deux …, et plus sans doute sont les contrôleurs attaqués ou agressés cette année dans nos trains.

Pourtant il paraît normal de faire respecter l’accès aux trains par des porteurs de billets et à seulement ceux-là, non ? Alors où est la faille ? Le laxisme (c’est peu dire) d’un contrôle à l’accès des quais ?

Alors que faire pour éviter au maximum l’accès aux compartiments de personnes en défaut de billets ?

C’est pourquoi je donne ici la recette qui à une époque assez lointaine était en usage il y a plus de trente ans et qui était acceptée par les usagers, je m’en souviens, sans histoires.

La recette tenait à quoi ?

Tout d’abord, il y avait le quai de départ dont l’accès n’était permis qu’à des porteurs de billets : l’accès était très sérieusement contrôlé par des employés, voyageur par voyageur !

Par exemple, si vous deviez prendre une ligne pour voyager, il fallait montrer votre billet à l’employé au sas d’entrée des quais de départ et à sa simple vue il vous laissait pénétrer sur le quai de départ. Personne ne pouvait aller au delà de cette limite sans s’être acquitté d’un moyen de transport.

Peut-être votre présence et votre désir d’entrer sur les quais était conditionnée parce que vous accompagniez un parent ou un ami ?

Je me souviens aussi pour ce faire, de l’existence de tickets de quai. Ces tickets, pas très chers,  vous permettaient d’accompagner vos voyageurs et par conséquent de pénétrer sur les quais.

Symboliquement ces tickets de quai, dans l’acte d’achat impératif voulu, créaient un filtre dans l’accès aux lignes, contrôle parachevé par le contrôleur présent dans le train. De plus, l’accès n’était autorisé dans l’enceinte de départ pour les porteurs de ticket de quai que s’ils pouvaient démontrer qu’ils accompagnaient vraiment des voyageurs (le fait d’être ensemble et les connaître suffisait). Ceux qui venaient pour accueillir des voyageurs arrivant n’entraient pas dans l’enceinte d’accès aux lignes, mais réceptionnaient les arrivant dans l’autre partie souvent appelée « salle des pas perdus ».

Dans notre gare il existe un contrôle très laxiste qui se fait plus sur l’allure du voyageur, semble t il, que sur la légitimité d’usage d’accès aux trains.

Pourquoi ne pas appliquer ce qui, il y a des années, était en usage et efficace?  Pourquoi ?

19/09/2011

Les bons conseils de Pierre G.

 mon père 02.JPGUn membre proche a eu à présenter, dans le cadre de son travail un rapport important et je me suis aussitôt souvenu des conseils de mon regretté paternel.

Voici, autant que je me souvienne, ces fameux conseils :

Si tu dois présenter un rapport soumis à discussion et que celui-ci soit validé comme étant un bon rapport, tu dois absolument préparer un plan clair qui soit absolument complet ce qui peut paraître une évidence, mais qui n’est pas aussi simple que ça.

Bien, muni de ce squelette, tu devras l’étoffer et développer tes idées pour qu’elles soient comprises de tous (ce qui n’est pas aussi simple que ça également).

Le document devant être lu, celui que tu auras en main possèdera des extensions explicatives que les autres n’auront pas.

Important :

Tu mettras aussi un soin particulier à « oublier » sur les documents distribués, destinés à ce que l’auditoire suive l’intervention, oublier une question (assez importante tout de même). Ce sera une  question que tu penses qui devrait immanquablement t’être posée. Toi, tu auras noté cette question et la réponse à cette question. Celui ou celle qui en fera la remarque pensera que tu n’y as pas songé, que tu as simplement oublié mais bien sûr, comme tu avais préparé ce petit piège, ta réponse est claire et documentée et montrera à l’assistance que tu possèdes définitivement ton sujet.

Mais alors, si personne n’évoque ce point apparemment oublié, ton rapport pourra ensuite paraître en défaut ?

Non, car avant de clore la rencontre tu auras soin d’en faire état, en soulignant aussi son importance.

Quitter la réunion sur ce point fort, quoi de mieux ?

Mon père procédait ainsi et d’après lui, s’en félicitait.

J’ai aussi pratiqué ainsi et je dois dire qu’on a une impression réelle de maîtrise à la fois de son sujet et de son auditoire. C’est assez valorisant.

18/09/2011

LE PRISONNIER

Retour à l'époque où j'écrivais des poésies délirantes :

LE PRISONNIER

 

Une fleur dans un pot.

Sourd comme un sourd.

Beau comme un pied.

Fleurissant chaque année.

Un chat triste d’être noir.

Un escalier montant si haut.

Hélas ! Quatre ou cinq fois hélas !

Mon cendrier est vide !

Ma pipe est froide !

Mon cœur est autre.

Tu es partie ma raison.

Mon âme a mis sa clé

Sous l’affreux paillasson

Qu’est mon corps sans vie !

Ah ! Que cela est mauvais,

Je le jure,

D’errer ainsi tout seul,

Dans une nuit sans fin,

Sans même voir sa figure,

Et son nez au milieu !

On finirait bien vite

Par se grossir tant,

Que le corps vous mangerait

Tout naturellement !

Une fleur dans un pot,

En dehors de ces murs…

Mon cendrier est plein

Et ma pipe bourrée !

Une fleur dans un pot,

Fleurissant chaque année !

Revoir aussi mon nez

Au milieu d’ma figure.

Une fleur dans un pot,

En dehors de ces murs !

Le prisonnier, avril 1968

 

30/08/2011

Réminiscence tardive

Manet_fifre.jpgCe soir, je ne sais pourquoi ces vers qui suivent sont remontés dans ma mémoire et j'ai même récité les huit premiers vers, après, après..., oui, après plusieurs décennies et j'ai voulu vous en faire savourer tout le charme.

CYRANO, se croisant les bras
Ah çà ! mais ne pensez qu'à manger ?...
-Approche, Bertrandou le fifre, ancien berger ;
Du double étui de cuir tire l'un de tes fifres,
Souffle et joue à ce tas de goinfres et de piffres
Ces vieux airs du pays, au doux rythme obsesseur,
Dont chaque note est comme une petite soeur,
Dans lesquels restent pris des sons de voix aimées,
Ces airs dont la lenteur est celle des fumées
Que le hameau natal exhale de ses toits,
Ces airs dont la musique a l'air d'être un patois !...
Que la flûte, aujourd'hui, guerrière qui s'afflige,
Se souvienne un moment, pendant que sur sa tige
Tes doigts semblent danser un menuet d'oiseau,
Qu'avant d'être d'ébène, elle fut de roseau ;
Que sa chanson l'étonne, et qu'elle y reconnaisse
L'âme de sa rustique et paisible jeunesse !...
Le vieux commence à jouer des airs languedociens.
Ecoutez, les Gascons... Ce n'est plus, sous ses doigts,
Le fifre aigu des camps, c'est la flûte des bois !
Ce n'est plus le sifflet du combat, sous ses lèvres,
C'est le lent galoubet de nos meneurs de chèvres !...
Ecoutez... C'est le val, la lande, la forêt,
Le petit pâtre brun sous son rouge béret,
C'est la verte douceur des soirs sur la Dordogne,
Ecoutez, les Gascons : c'est la Gascogne !

C'est étonnant comme ces vers de Rostand ouvrent littéralement nos yeux sur la scène qui se joue, là devant nous. Quelle évocation réussie !

10/08/2011

sur le bonheur

 

P1000495.JPGLe bonheur, si tenté qu’on l’ai trouvé ne peut et ne doit être mis en équation pour servir de modèle aux autres. Ce n’est rien d’autre que mon histoire, mon vécu, ma référence. Il peut suggérer quelques préceptes mais sans plus.
Le bonheur naît d’une certaine aptitude intime à avoir une vision sereine et un sentiment de plénitude de notre propre vie à des moments particuliers.
Le bonheur s’inscrit dans notre ressenti et ne perdure pas dans le temps, de plus, il est fragile et inconstant.
Il n’existe aucune recette universelle pour accéder au bonheur.

Bien sûr nous pouvons expliquer ce qu’il ne faut surtout pas faire car certaines dispositions d’esprit ou attitudes peuvent barrer la route pour accéder à notre propre bonheur mais c’est bien tout ce qu’écrivait Dale Carnegie. Courir après le bonheur est vain, car celui ci fuit bien plus vite que vous ne pourriez prétendre l’attraper. C’est pourquoi vous ne pouvez parler du bonheur, du vôtre, qu’à une seule personne à la fois, en confidence, en catimini, en toute amitié, sans prétendre enseigner comment faire mais plutôt témoigner.

Mon bonheur n’est pas le vôtre même s’ils ont quelques points communs.