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13/05/2009

LE TEMPS ?

gestion-temps.jpgAh ! Le temps ! Le temps a raison de moi.

Veux-tu faire ceci ? Non j’ai pas le temps !

Le temps en fait qu’est-ce donc ?

Lorsqu’on est occupé avec intérêt, le temps passe trop vite, la notion de temps est submergé par la passion de ce qu’on fait, le temps disparaît au profit de la préoccupation qui nous envahit.

De fait, comme écrivait un penseur :

« La conscience du temps, sous la forme la plus pure, c’est l’ennui, c’est à dire la conscience d’un intervalle que rien ne traverse ou que rien ne peut combler ».

Ne pas se rendre compte du temps qui passe, signifie que l’esprit préoccupé à cet instant, s’évade en le négligeant, je dirais même en l’ignorant complètement.

Il m’arrive, comme à tout le monde, d’oublier le temps qui passe et à chaque fois c’est parce que je suis pris par le déroulement de quelque action qui me plaise, ou quelques instants de pur bonheur où mon esprit vagabondant, s’autorise à l’oubli.

J’aime bien ce que Voltaire écrivit à ce sujet :

« Le grand mage proposa d’abord cette question : Quelle est de toutes les choses du monde la plus longue et la plus courte, la plus prompte et la plus lente , la plus divisible et la plus étendue, la plus négligée et la plus regrettée, sans qui rien ne se peut faire, qui dévore tout ce qui est petit, qui visite tout ce qui est grand ?

C’était à Itobad de parler. Il répondit qu’un homme comme lui n’entendait rien aux énigmes et qui lui suffisait d’avoir vaincu à grands coups de lance. Les uns dirent que le mot de l’énigme était la fortune, d’autres la terre, d’autres la lumière. Zadig dit que c’était le temps. Rien n’est plus long, ajouta t’il, puisqu’il est la mesure de l’éternité ; rien n’est plus court puisqu’il manque à tous nos projets ; rien n’est plus lent pour qui attend ; rien n’est plus rapide pour qui jouit ; il s’étend jusqu’à l’infini en petit ; tous les hommes le négligent, tous en regrette la perte ; rien ne se fait sans lui ; il fait oublier tout ce qui est indigne de la postérité et il immortalise les grandes choses.

L’assemblée convint que Zadig avait raison. »

Bien sûr ce n’est pas suffisant pour expliquer le temps…

Moi je pense que la notion de temps est inévitable pour que la science soit. Sans espace temps, point de science.

Pour ma part seul le présent existe. Le passé, même immédiat a été et n’est plus. Le temps sert a en mesurer l’éloignement : tout à l’heure, hier, l’année passé, le siècle dernier, ou le million d’années. Le futur, (ou l’avenir), lui n’est pas. Il n’est pas encore pour être plus exact. Il est probable. Bien sûr il sera, une autre idée serait démente et impossible. Dans ce cas, le temps devient alors un espace projeté, il n’a d’utilité que pour donner une idée d’un écoulement des choses. Une comparaison avec ce que le passé nous a donné comme valeur et comme enseignement. Alors que reste t’il ? Le présent. L’instant vécu ici et maintenant.

Je ne peux éviter d’être présent à mon présent, à cette seule réalité organique. Je ne suis que dans l’instant. Autre chose n’est plus qu’un rêve passé ou un espoir à venir.

Carpe Diem. Voltaire, encore lui, ne disait-il pas :

« Le temps est assez long pour quiconque en profite ;

Qui travaille et qui pense en étend la limite »

22/04/2009

Les Droits de l'Homme,... et Dieu

6a00d83452b90e69e200e54f52a8a38833-800wi.gifAu sujet de l'émission vue sur Arte (théma) du mardi 21 avril
Essai très bref sur une universalité des religions.
Je parle aux croyants :
" L’homme qui regarde Dieu de face, tourne le dos à l’homme et ne vois plus celui-ci.'
Les uns derrière les autres les hommes ne se regardent plus, tournés tous vers une hypothétique divinité.
L’homme qui regarde l’homme, de face, pense ne plus voir Dieu parce qu’il lui semble qui lui tourne le dos et redevient terre à terre.
En fait, cet homme, qui est une de ses Ses créatures regarde dans cette seconde position une autre de Ses créations.
Le respect à Dieu me semble t il, c’est de témoigner intérêt et respect à son œuvre. Et en particulier à l’homme, même très différent.
Ce respect de Dieu, est d’aller dans le sens de Dieu et donc de ses créations, de la vie.
Cela étant, le respect de Sa création est le vrai sens de l’amour rendu à Dieu.
"La paix entre les hommes est dans cette acceptation de ce regard."
Tous nous pouvons voir et côtoyer Ses créations. L’univers n’est que créations.
Aucun n’a pu prétendre voir Dieu, sinon peut-être dans la mort.
Je ne suis pas croyant, mais j’aime bien penser cela et les idées qu’elles développent.
Bien sûr, aucune de ces idées ne pourraient être considérées avec sérieux par des êtres déjà conditionnés dans la crainte de Dieu.
Et puis, les religieux de chaque communauté étant tellement puissants et si fortement installés dans leurs privilèges qu’ils ne se laisseront jamais détrôner par des idées subversives pour eux.
Et c’est ça l’enfer sur terre !

Sois belle et TAIS TOI !!!

segolene-royal-au-zenith.1228102653.jpgJ’ai envie aujourd’hui de parler de petits riens.
Vous savez le genre de choses soient imbéciles, soient connes.
Dans l’actualité cela ne manque pas ces derniers temps.
Voyons, une chose bien imbécile et bien conne. Mais bien de chez bien , alors !
Vous ne voyez pas ?
Ah ! Si, bien sûr voyons !
Nous avons une artiste en la matière, imbécile et irresponsable.
Quelqu’un qui passe sa propre carrière politique avant le prestige de son pays, la France. Elle s'en fout de la France ...
Quelqu’un qui ne marquera pas, dans le futur, l’histoire de France, sinon pour s’en souvenir comme quelqu’un dont le Petit Larousse indiquera face à son nom le seul renvoi existant dans les pages illustrées spécialisées et dont la seule définition sera : voir imbécile, inconséquent, irresponsable.
Elle ne marque cependant pas trop mon esprit et du moins ne l’encombre pas plus que ça, puisque j’ai oublié son nom. Vous pas, j’en suis sûr !
C’est vrai il faudrait mieux l’oublier, au moins pour les gens honorables et équilibrés du parti qu’elle aurait souhaité diriger. Ce qu’elle est encombrante pour eux ! Pour nous tous en fait. Assez de ces politiques à l'égo sur-dimensionné. Moi, moi, moi !!! Je sais tout, je fais mieux que les autres, j'ai tout compris ....
Mais je pense qu’ils ne parviendront pas à la faire rentrer dans le rang, à la faire réfléchir normalement pour qu’elle songe que la France et les français ont plus besoin d’idées force, que de déclarations imbéciles. Peut-être lui trouveront ils un soutien psychologique à défaut d’un traitement psychiatrique qui lui serait tellement utile pour se contrôler ?
En fait au bas de ce texte, j’en arrive à la plaindre,….
Non ! Quand même pas l’aimer, faut pas pousser !
Un conseil ? A défaut de thérapie : Sois belle et tais toi !

21/04/2009

Lire ! Je veux lire !

lire.jpgBoire ou conduire ? Il faut choisir !
A cette sentence nous pourrions en appliquer une autre :
Regarder la télé ou lire ? Il faut choisir !
Je viens de faire une toute petite expérience. Venant du subir un opération chirurgicale, je viens à nouveau d’expérimenter cette deuxième sentence, si besoin il en était.
De fait, chacun le sait. Pas sorti d’une grande école pour l’avoir soi-même expérimenté.
Nous le savons. Mais cela ne nous effleure pas plus que cela.
Or là, j’en ai vraiment pris conscience et c’est cela toute la différence.
Je vous explique.
Or me voilà à l’hôpital. Je m’installe, range mes affaires et chance inouïe, je suis dans une chambre, seul. Naturellement, je dispose comme toutes les chambres d’une télé. Elle ne fonctionnera que si je règle une location de vision à la personne qui les gère. Elle n’est pas dans les parages, même pas dans l’hôpital et je devrai attendre demain après midi. J’ai prévu cette éventualité et j’ai pris la précaution d’emporter un livre dans ma valise. Un bon livre.
Je m’installe et dès que je suis seul, je me mets dans le calme le plus complet dans ma lecture.
Je poursuis celle-ci tard dans la nuit. Quelle bonne chose. Un bon livre en plus.
Le lendemain je m’endors sous la menace d’un bistouri qui devra régler mon problème.
Au réveil, je suis dans les vapeurs d’une narcose qui tarde à me quitter.
Enfin,vers 17 heures quelqu’un passe et après m’être acquitté de ma dîme, m’installe l’objet de mes désirs. Je le crois naïvement.
Lassé par des émissions sans intérêts pour moi, je décide de reprendre ma lecture. Mission impossible, mon esprit semble déconnecté de ma lecture. Je repose le bouquin qui, la veille m’avait enthousiasmé, pour rallumer ce diable d’objet au mur.
Si je vous disais que je n’ai pas pu me concentrer plus de dix minutes sur le papier avant de presser à nouveau la zappeuse.
Jusqu’à ma sortie hier de l’hôpital, ce fut la même chose. L’objet visuel et parlant avait pris le dessus sur l’objet écrit et silencieux. Mon bouquin est resté figé à la même page depuis.
C’est pourquoi ma femme se demande pourquoi certain soir je m’isole dans une autre pièce pour lire.
C’est pour lire, madame, non pour vous fuir car je suis ainsi fait, je ne peux lire et suivre la télé en même temps. Impossible !
Je me poserai comme l’ont fait certains de savoir quels dommages cela peut-il avoir comme effets sur des jeunes adolescents, littéralement aspirés par l’image télévisuelle réduisant de beaucoup l’étude de cette belle langue qu’est le français, la qualité d’un orthographe impeccable, la compréhension d’une phrase alambiquée, la poésie d’un texte, et l’imaginaire développé par une lecture habituelle privée d’images hors de celles que le cerveau vous crée ? Même combat pour les jeux sur l'ordinateur !
Tout ce que je sais, c’est qu’il est difficile pour ne pas dire courageux de fuir sa télé pour prendre un bon bouquin et se mettre bien assis, pour lire quelques bonnes heures en laissant son cerveau prendre seul, le contrôle.

07/04/2009

ATTENDRE

le_bloc.jpgAttendre ! attendre !
Quelle heure est-il ? 19.30 h !
Vous avez des nouvelles ?
Attendre !
Que se passe t’il ?
On aimerait savoir ?
Cela s’est bien passé ?
On ne sait pas encore ?
Est elle remontée ? Non, pas encore ?
Nous nous inquiétons peut-être plus qu’il ne faut ? Peut-être ?
Le téléphone est proche de nous. Soit nous téléphonons, soit nous guettons la sonnerie.
Une de nos petites filles a été admise à l’hôpital aujourd’hui.
Elle a subit une intervention. Bénigne ? On ne sait.
Nous sentons en nous l’inquiétude nous envahir progressivement au fur et à mesure que le temps passe. Les parents sont sur place. Mais toujours rien, cela fait plusieurs heures que l’opération a été réalisée.
Foutue attente, insupportable !
Il est 21.30 h !
Une bouffée d’amour nous submerge en pensant à elle.
C’est fou ce que nous pouvons aimer cette jeune fille.
C’est fou la manière dont nous sommes attachés à tous nos petits enfants. Chaque jour nous l’expérimentons. Ils ne peuvent s’imaginer à quel point.
Alors là, notre angoisse ce soir, nous montre combien il nous sont chers au travers celle qui est souffrante.
Nous avons vécu sa peur au moment où elle entrait au bloc, de loin.
Et là, complètement inutiles, nous attendons sa sortie, fébrilement.
Il est 22.15 h.
Tout va bien !!!
Ouf !



28/03/2009

Dégoût !

cochon.jpgMalgré que certaines entreprises soient engluées dans un plan social avec quelques centaines de personnes laissées sur le carreau et malgré également que pendant ce temps, dehors des crève-la faim fouillent dans les poubelles dans l’espoir d’y trouver un bout de pain ou un morceau de salade, les "porcs", eux, se mettent dans les poches des milliers d’euros, aux frais de la princesse qu’ils dépouillent sans état d’âme.
Imaginons cependant que l’un de ces "porcs", légèrement mal à l’aise face à la publicité faite autour du fait qu’il va toucher autant d’argent, si tenté que cela soit possible, rentrant le soir à la maison, accueilli par une épouse habillée en Dior lui disant :
« Tu ne vas pas te laisser faire, chéri, tu y as droit, ce n’est pas de ta faute si ta société a perdu six cent millions d’euros, c’est la faute à la crise mondiale, mais avant tout n’oublie pas ce que nous coûte notre yacht à Monaco, sans compter le personnel de notre hôtel particulier à Neuilly qu’il faut bien entretenir. Ecoute moi Charles Jean Edouard, je t’en supplie, n’oublie pas que les pauvres on s’en moque, après tout ce n’est pas notre problème, ils n’ont qu’à se débrouiller, papa ne disait-il pas que les pauvres sont des cons ? »
J’imaginais là que ces "porcs" puissent avoir un instant mauvaise conscience, mais je me rends bien compte à entendre toutes les informations que je me fourre le doigt dans l’œil.
Les chômeurs et les précaires doivent sans doute apprécier cette débauche de fric qui s’évapore, pas perdu pour tout le monde, et cette indifférence dédaigneuse et hautaine de ceux qui s’en foutent plein les poches et se remplissent la panse jusqu’à en vomir.
Moi, c’est sûr, ça me donne l’envie de vomir !

11/03/2009

Souvenirs en boite

dyn003_original_400_230_pjpeg_2544079_6fa04182bce8848b24680f75e5ee0520.jpgPhotographies ? Vidéos ?
Le mieux pour ne rien oublier, pour mieux se souvenir ?
Prenons le cas des photographies de votre album.
Les photographies nous replongent dans l’univers du passé. Elles sont évocatrices un peu comme lorsqu’on lit un livre. Elles donnent cependant plus de confort dans la vision du passé, puisqu’elles franchissent une étape certaine, celle de l’image.
Le livre, lui, laisse la part belle à l’imagination picturale. Il faut se créer l’image soi-même selon les descriptions qui nous sont données. L’imagination en ce cas précis, est un fait solitaire qui ne se partage pas. Certains verront le personnage selon la possibilité que leur offre à la fois leur monde virtuel ainsi que leur monde pratiqué et connu. L’expérience de leur vie sociale les amènera à voir un personnage que seul ils peuvent se représenter.
L’album photo, lui, offre un confort supplémentaire car l’offre imagée ne donne aucune possibilité de dévier de cette proposition. L’imagination n’est plus sollicitée, seule l’environnement des personnages et l’histoire réelle arrivée qu’à entouré la prise de vue, sollicite la seule mémoire.
Peut-être est-on en face d’une photo qui ne rappelle rien puisque étrangère à nous. De toute manière la représentation visuelle est une étape prédéfinie, donnée.
Les vidéos (ou films), nous présentent sur un plateau, le visuel (image), le mouvement (action), le sonore (paroles, bruits et musique), et dans certains cas, une histoire construite.
Dans le cas d’une vidéo sur notre propre environnement (amis, famille, nous-mêmes, nos fêtes et nos voyages …), seule la mémoire est sollicitée et il devient extrêmement facile et confortable de revivre les instants proposés à notre attention. Le fait du mouvement et d’une vision sonore, ajoutent un grand intérêt à cultiver ce genre de captation, parce que nous changeons tous, le monde change ainsi que les modes, et il est extrêmement émouvant de contempler à loisir des moments anciens de vie disparus à jamais sans lequel il nous aurait été impossible d’obtenir un tel confort de mémoire.
J’étais un amateur de photographies, et j’en ai fait quelques milliers. J'en fait encore bien sûr.
Je fut amateur de films, et naturellement je préfère maintenant la vidéo qui permet aussi plus facilement qu’autrefois, le montage final des productions personnelles. Un intérêt supplémentaire que donne cette possibilité de présentation.
La vie est mouvement !
Vive la vidéo ! Vive les logiciels de montage perfectionnés ! Vive la vie tout simplement.

04/03/2009

Anniversaire de mariage

art1.jpgL’anniversaire de mariage ce n’est pas la date actuelle qui crée l’émotion mais le souvenir de ce jour où les regards perdus dans les yeux de chacun des fiancés, on s’engage pour le meilleur ou pour le pire selon la formule consacrée.
Le pire ? Certes la vie n’est jamais un « long fleuve tranquille » et pas mal d’embûches viendront créer des moments difficiles au sein du nouveau couple formé.
Au fur et à mesure que le temps passe, ces moments se feront plus importants, parfois plus difficiles à régler venant de l’extérieur souvent et le couple devra faire face ensemble, unit dans l'adversité.
Ils devront communiquer, faire des efforts pour se comprendre lorsqu’il s’agira de problèmes de leur couple.
Et c’est là, dans ces circonstances et ces moments, que l’on mesure la qualité de l’amour véritable et la fidélité qui unit deux personnes.
C’est ainsi que l’amour que j’ai pour mon épouse, reste intact, augmenté de mon admiration pour l’attitude positive qu’elle a su déployer face aux difficultés que nous avons pu rencontrer durant toutes ces années. Nous nous sommes jaugés, nous savons qui nous sommes et nous savons surtout que nous pouvons compter l’un sur l’autre. Nous savons en fait que nous sommes restés un couple.
Nous avons de la chance de vivre cela, nous le savons, mais cette chance nous l’avons voulu de toutes nos forces.
Il faudra vous y faire, nous nous aimons, quoiqu’il arrive….

Bergson

bergson Photo.jpgAlors que je venais d’avoir tout juste 19 ans je découvris vraiment la philosophie avec ma rencontre, et je dit bien rencontre, avec un livre de Henri Bergson, livre acheté aux « Presses Universitaires de France » à deux pas de la Sorbonne, intitulé : « Les deux sources de la Morale et de la Religion ».
Il me souvient encore de deux extraits responsables de cet intérêt définitif pour la philosophie, l’un traitant de la différence entre la morale sociale et la morale humaine et l’autre, plus jubilatoire, traitant du contenu du mot hasard.
Il est probable que vous connaissez ces textes, mais, ce soir l’envie me vient de vous les rappeler et si par aventure vous les ignoriez , il vous sera loisible de les parcourir en vous procurant ce grand livre.
Comme il me faut choisir et que nous vivons une époque particulièrement égoïste, tournée vers soi, je choisirais des extraits du premier texte cité, l’autre étant d’ordre plus abstrait et donc plus philosophique.
« ….ce n’est pas en élargissant la cité qu’on arrive à l’humanité ; entre une morale sociale et une morale humaine la différence n’est pas de degré, mais de nature. »
Commentaire :
La première est celle à laquelle nous pensons d’ordinaire quand nous nous sentons naturellement obligés. Au dessus de ces devoirs bien nets nous aimons à nous représenter d’autres, plus flous, qui s’y superposeraient. Dévouement, don de soi, esprit de sacrifice, charité, tels sont les mots que nous prononçons quand nous pensons à eux. Mais pensons-nous alors, le plus souvent, à autre chose qu’à des mots ?
« …l’amour de l’humanité n’est pas un mobile qui se suffise à lui-même et qui agisse directement. Les éducateurs de la jeunesse savent bien qu’on ne triomphe pas de l’égoïsme en recommandant ‘l’altruisme’. »
Commentaire :
L’espace qui sépare la cité de l’humanité est identique entre l’espace qui sépare le concret de l’abstrait, du connu de l’inconnu.
Le cercle restreint des personnes connues, le cercle plus élargi du quartier, plus encore de la ville alors que dire de son pays,
puis de l’humanité ?
Il arrive même qu’une âme généreuse, impatiente de se dévouer, se trouve tout à coup refroidie à l’idée qu’elle va travailler ‘pour le genre humain’. L’objet est trop vaste, l’effet trop dispersé. »
De plus,
« Certes, il est douteux que l’intérêt particulier s’accorde invariablement avec l’intérêt général : on sait à quelles difficultés insolubles s’est toujours heurtée la morale utilitaire quand elle a posé en principe que l’individu ne pouvait rechercher que son bien propre, quand elle a prétendu qu’il serait conduit par là à vouloir le bien d’autrui. Un être intelligent, à la poursuite de ce qui est de son intérêt personnel, fera souvent tout autre chose que ce que réclamerait l’intérêt général. »
Commentaire :
Ce dernier point me paraît capital et explique le « chacun pour soi », disposition d’esprit qui freinera toute tentative de justice sociale profonde. Les puissants ne cèderont jamais une parcelle de leur richesse, de leur pouvoir. Leurs deux préoccupations sont l’augmentation continuelle de celles-ci et la place qu’ils occupent par rapport à d’autres puissants. Le reste de l’humanité n’occupe pas leurs pensées, si ce n’est que pour l’utiliser pour assouvir leur quête du pouvoir.
Commentaire final :
On n’est pas dans la m…. !

14/02/2009

Une histoire douloureuse

nm-photo-230870.jpg
Annie et Jean-Jacques Briche n'admettent pas qu’un photocopieur défectueux ait pu les entraîner aussi loin. Après des années d'une procédure ruineuse, ils sont aujourd'hui épuisés et angoissés pour l'avenir.
« Nous sommes ruinés et très fatigués. Nous avons liquidé notre épargne retraite pour payer un avocat, nous avons emprunté pour garder la boutique hors de l'eau et voilà dix ans qu'on travaille sans relâche et sans vacances. Nous n'avons plus un sou et sommes à deux ans de la retraite. »
Terrible bilan pour Annie et Jean-Jacques Briche, installés au coeur du petit centre commercial des Heure Claires à Mandelieu. Ils possèdent là une petite affaire de papeterie-reprographie reprise en 1998. Le point de départ de leur histoire est un simple photocopieur, acquis en leasing en 2002.Une machine hig tech, couleur et laser, qui devait permettre d'assurer 50 % du chiffre d'affaires avec, notamment, des reproductions d'oeuvres d'artistes et des dossiers d'entreprises reliés. La clientèle était là, mais la belle technologie n'a jamais fonctionné.
Le couple, lassé de perdre des clients, a fait une erreur lourde de conséquence. Tout en se retournant contre le fournisseur, Annie et Jean-Jacques ont refusé de payer les traites qu'ils devaient à l'organisme de crédit. Aussitôt GE Capital, société aussi anonyme que multinationale, a enclenché un implacable engrenage et le service des contentieux a fort bien fait son métier, sans état d'âme.
Du tribunal de grande instance au tribunal de commerce et à la Cour d'appel, la note des avocats dépasse aujourd'hui les 13 000 euros. Et la cour de cassation a confirmé la semaine dernière que le préjudice à verser au prêteur se montait à 70 000 e, majorés des intérêts légaux.

Et pourtant, aux " Heures Claires " à Mandelieu, la boutique était pleine de promesses pour le couple venu du Jura en 1999 avec ses deux enfants. Le mari était cadre dans une société de transport qui a fait faillite. Alors, ils ont vendu leur maison pour redémarrer une nouvelle vie. Cette petite affaire leur a plu. Mais tous ces problèmes les ont empêché d'investir, d'aller de l'avant.
Si vous avez un tout petit moment écrivez leur pour les soutenir dans cette douloureuse adversité :Vous avez leur nom, et c’est la « Papeterie aux heures claires » 06210 à Mandelieu.
Merci pour eux.

01/02/2009

Une journée comme ça ...

P1020077.jpg
Un copain s’adressant à moi me dit à peu près ceci :
« Tiens, s’il fait beau, j’irais bien faire un tour à Gréolières faire du ski, d’autant plus que la météo sera bonne pour cette fin de semaine, nous devrions avoir du soleil ».
« Tu y va seul ? »
« En principe, oui »
« Je peux allez avec toi, si tu n’y vois pas d’inconvénient ? »
« Sans problème, avec plaisir »
« Nous allons où, tu dis ? »
« A Gréolières »
« Ah ? Il y a assez de neige ? Combien de pistes ? C’est loin d’ici ? »


Je vous fait grâce d’un dialogue sans grand intérêt si ce n’est qu’il recèle en lui la promesse d’une journée qui s’annonce super agréable.
Tout d’abord, un copain très sympathique avec moi, de même force en ski, toujours partant. Un temps de rêve avec un ciel bleu de carte postale, une neige d’une qualité exceptionnelle, et bien sûr, un ensoleillement de rêve.
J’aime bien les choses qui se décident vite et qui se déroulent sans problème.
Nous avons skié toute la journée et nous nous sommes arrêtés juste avant la fermeture des pistes, retrouvé nos épouses et je suppose déjà imaginé une prochaine virée dès que le soleil sera de retour d’une façon certaine.
Le plaisir simple à portée de toutes les bourses !
Vous vous demandez sans doute où je suis sur la photo ? L’homme « orange », c’est moi !

26/01/2009

La Cigale et la Fourmi ???

images.jpg
LA FOURMI ET LA CIGALE
La Fourmi, ayant stocké
Tout l'hiver
Se trouva fort encombrée
Quand le soleil fut venu :
Qui lui prendrait ces morceaux
De mouches ou de vermisseaux ?
Elle tenta de démarcher
Chez la Cigale sa voisine,
La poussant à s'acheter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison prochaine.
" Vous me paierez, lui dit-elle,
Après l'oût, foi d'animal,
Intérêt et principal. "
La Cigale n'est pas gourmande :
C'est là son moindre défaut.
" Que faisiez-vous au temps froid ?
Dit-elle à cette amasseuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je stockais, ne vous déplaise.
- Vous stockiez ? j'en suis fort aise ;
Eh bien ! soldez maintenant. "

Cette version à été écrite par Mme. Françoise Sagan
Je viens d'avoir connaissance de cette inversion originale commise par cette romancière et que je vous propose.
En fait, je voulais écrire la vraie fable, ou du moins les premiers vers :
"La Cigale, ayant chanté
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue",
à destination de quelqu'un que j'aime pour l'avertir à la fois de mon inquiétude face à une crise qui pourrait bien le mettre à terre ...
En tiendra t-il compte ? No lo sé ?

22/01/2009

Les bottes rouges ...

91.jpg

Durant la dernière guerre, mon père, courageux soldat fut blessé, le bras droit traversé. Il fut rapatrié vers un hôpital, loin, en Afrique Equatoriale, dans la ville de Brazzaville. Ma mère et moi, après des difficultés innombrables étions arrivés en Afrique du Nord, à Blida. Grâce aux militaires qui étaient sur place, nous pouvions recevoir du courrier, si bien que nous restions en relation avec mon père qui se rétablissait lentement. J’étais un enfant très jeune et mon père me promit une paire de bottes qu’il devait me faire réaliser sur place, à ma taille. Les échanges de courrier étaient si mauvais que bien des lettres n’arrivaient pas ou alors mettaient bien un mois avant de nous parvenir.
Je les voulais rouges comme celles des Danseurs Russes, aperçus sur des images trouvées par hasard. Il reçut notre courrier en réponse au sien. Puis nous perdîmes contact quelques mois. Enfin une lettre annonça l’arrivée prochaine des fameuses bottes rouges tant désirées. Il fallut attendre encore de nombreux jours ce colis. Enfin, il nous fut remis. Imaginez un peu ma fébrilité à défaire ce paquet tant attendu.
Elles étaient rouge ! Magnifiques ! J’exultais !
Après les avoir admiré, les avoir brandi devant les yeux de ma mère très émue de voir ma joie je me mis en devoir de les essayer.
Ce fut terrible ! Les mesures données de mes pieds avaient sans nul doute été mal interprétées, ce n’était pas possible, je ne pouvais pas les enfiler. Même pas en forçant ! Même pas en essayant à plusieurs reprises ! J’étais effondré et pris d’une colère qui ne cessa que le soir tard, par la fatigue. Je pris soin les jours suivant de les poser sur une étagère, comme un bibelot, et pendant longtemps je pleurais devant elles. Mon rêve de les porter me fut à jamais refusé et je m’en souviens encore.
Mais finalement, si je les avais portées, elles seraient probablement sorties de ma mémoire, comme les autres chaussures que j’ai portées ensuite.
Ce que j’ai ressenti à l’époque comme un formidable drame, enfant, fait que ces bottes jamais portées, resteront les plus belles chaussures que j’ai jamais eues.
Drôle la vie, tout de même ?

Gonflée !!!

1151-1587.main.jpgLaurent Fabius, était invité sur le plateau du « Le Grand Journal », présenté par Michel Denisot , à 19.20 h à Canal plus mercredi 21 janvier 2009. Un des co-présentateurs insista auprès de Laurent Fabius, pour savoir quel avis était le sien au sujet de l’attitude grotesque de Ségolène Royal suite à sa déclaration concernant le Président des Etats-Unis, celui-ci, poussé dans ces derniers retranchements fini par déclarer sur un ton ironique : « Je m’inspirerais de Ségolène Royal autant que Barack Obama s’en est inspiré ! ».
Voici les faits je cite :
L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle française, Ségolène Royal, a déclaré lundi à Washington retrouver "beaucoup des convictions" qui sont les siennes chez Barack Obama, dont elle a assisté à l'investiture ».
" Ce que je trouve formidable dans le discours et la démarche de Barack Obama, c'est à la fois la volonté d'unité et l'idée que chaque citoyen peut participer, doit contribuer à rechercher les solutions du futur", a déclaré Mme Royal lors d'une conférence de presse.
" C'est aussi l'idée que les solidarités et la justice sont des idées-clés de l'émergence d'un nouveau modèle de société", a-t-elle poursuivi. "Donc, je retrouve beaucoup de convictions qui sont les miennes et qui, je pense, vont permettre au monde d'avancer vers la paix, la sécurité et la justice".
Mme Royal, qui a assisté mardi à la cérémonie d'investiture du premier président noir des Etats-Unis, a dit vouloir « partager avec le peuple américain un moment historique exceptionnel ».
" Il y a un espoir formidable que la nouvelle Amérique, Barack Obama, puisse engager les Etats-Unis d'Amérique vers des solutions qui répondent à la crise" mondiale, a observé la présidente de la région Poitou-Charentes".
« Ce que nous devons chercher ensemble(!), c'est un nouveau modèle de société, comment on répond à la crise du capitalisme", a-t-elle estimé ».
On est en train de se demander pourquoi Barak Obama ne l’a pas cité comme l’inspiratrice de sa campagne et surtout grâce à elle, à son élection ?
Tout comme Pierre Rafarin qui lui aussi ironise sur cette extravagance, nous serions en mesure de penser que le nouveau Président des Etats-Unis est tout de même bien ingrat.
Non ?

15/01/2009

Ce soir j'ai l'esprit chien...

IMG_0233 01.JPG
Qui va à la chasse perds sa place.
Vous avez déjà entendu cette très connue expression et même de l’avoir expérimentée.
J’ai une petite chienne très intelligente (si, si !), une caniche que nous avons eue minuscule, de la grosseur d’un cochon d’inde, et qui a bientôt 8 ans. Une vieille quoi.
Ma chienne est habituée à nous et comprends à peu près tout ce que nous disons mon épouse et moi.
Un grand nombre de mots ont pour elle une juste signification, si bien que si nous ne voulons pas qu’elle comprenne ce que nous disons, et bien nous sommes obligés d’épeler le mot qui évoquerait pour elle une action à venir.
Il me vient à l’esprit avoir entendu un imbécile de pseudo vétérinaire, dire que les chiens n’avaient pas de mémoire ! Et bien tout ceux qui ont des chiens, grands ou petits savent que les chiens ont une excellente mémoire. Ils sont capable de mémoriser une bonne cinquantaine de mots (sons) liés à des actions.
Cette mémoire fonctionne sans cesse et votre chien est à votre écoute de manière à percevoir quelle action va se passer en référence à des actions passées liées à des sons de phrases prononcées. Il compare le son d’une phrase avec un son mémorisé qui annonce une action : manger, sortir, rester à la maison, aller dans le jardin, se promener, quelqu’un va venir, etc…
Ah oui je vous disais en introduction que « Qui va à la chasse perds sa place ».
Notre chienne comme tous les chiens, adore les coussins, les canapés, les fauteuils et autres lieux où il fait bon sommeiller.
Le soir, c’est à qui ira le plus vite pour posséder un de ces lieux et notamment mon fauteuil.
Une fois installée, ma chienne me regarde du coin de l’œil surveillant ce que je pourrais faire. Si je veux mon fauteuil évidemment je pourrais lui dire : hôte toi de là !
Je ne le fais pas, c’est un jeu. Je lui dit : tu veux sortir ? Elle ouvre un œil sentant le piège et ne bouge pas. Je vais alors dans la cuisine où se trouve sa gamelle et je la bouge un peu. Comme elle est « de la gueule », elle arrive à grande vitesse et c’est là que profitant de sa venue que je me précipite et prend d’assaut mon cher fauteuil. Bien évidemment c’est un jeu et je me rends coupable de cet enfantillage, mais ça m’amuse. Comme quoi nous pouvons nous amuser de choses simples lorsqu’on garde une âme jeune. Encore que, sous certains aspects certains jeunes sont plus vieux que moi et ne saisiraient pas cette occasion un peu folle de s’amuser.
Un chien, un chat, c’est une compagnie et l’indispensable complément d’une famille qui se veut équilibrée.

30/12/2008

Drôle de voeux ?

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La guerre au moyen orient…
Allez si j’avais seize ans voilà ce que je dirais à Celui qui est peinard la haut, qu'il nous a largement abandonné.
« Si le bon Dieu venait à me contacter, moi qui est seize ans, (enfin « bon ? » vous y croyez vous à sa bonté ? ), je lui dirais d’arrêter ses conneries de jouer avec les hommes et de les laisser s’étriper (ou s’éclater avec de la dynamite) .
Y-en a marre ! Mais c’est quoi ça ? Il est rancunier le Super Boss ! Tout ça pour une vulgaire pomme, qui n’était même pas bonne si ça se trouve. Rancunier, c’est le moins qu’on puisse dire. Si ça se trouve, il a commencé comme ça, pour nous punir, puis il a dû trouver que cela n'avait plus d'intérêt et maintenant le truc lui échappe complètement. C’est pas bien de jouer à l’apprenti sorcier et de tout foirer. Pas sérieux ! Moi je veux vivre, fonder ma famille et vivre en paix ».
Voilà ce que je dirais si j’avais seize ans.
Allez, en fait, j’ai largement passé les seize ans, et mon expression est plus châtiée, mais quand même il y a de quoi râler de voir que depuis la nuit des temps les hommes s’entretuent, on a beau être patient, tout de même …..
Je lui dirais, allez sans vous commander le tout puissant, imaginez un truc miracle (c’est votre domaine après tout !).
Bon je vois qu’il faut vous aider.
Par exemple vous décrétez que chaque arme tue son propriétaire dès lors qu’il envisage de tuer son semblable. Idem pour les mortiers, les canons, les lances roquettes et autres malveillants ustensiles. Vous verriez qu’en moins de deux plus personne ne toucherait à ces ustensiles de malheurs.
Vous voyez, c’est très simple, et puis ça vous distrairait un peu. Moi, en plus, je trouve ça juste.
Bon, vous devez avoir des soucis, aussi je vous fiche la paix et surtout donnez moi la paix à moi aussi et à ma famille bien-aimée.
C’est tout ce que je vous demande pour la nouvelle année. Merci ! A + !
(Vous avez remarqué que dans A+ il y a comme qui dirait une croix. Drôle non ?)
PS.: Dommage que je ne crois pas à votre existence, mais c'est ainsi, la misère du monde ne plaide pas en votre faveur il faut bien le dire, non ?

24/12/2008

Joyeux Noël

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19/12/2008

Nous en rêvions ! Et ils l’ont fait !

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Tous les ans c’est pareil et pourtant c’est différent. Comment expliquer cela ?
Oui tous les ans à pareille époque les gens s’affairent pour préparer noël. Nous les voyons sur les routes, en ville, dans les embouteillages, dans les magasins. Dans les magasins, je trouve qu’ils sont toujours aussi nombreux même si les informateurs les mieux informés (?) déclarent que cette année sera plus difficile pour le commerce. Tous les ans même annonce !
Mais les gens ont besoin de faire leur noël, et que celui-ci soit réussi. Tant pis on se serrera la ceinture un bon moment mais cette fête, pour rien au monde on s’en privera.
Chacun chaque année sera porteur de deux valises : une sera pour les jouets, pour le repas, pour la fête quoi, que les enfants ne soient pas déçus, quant à l’autre elle contiendra tous nos les problèmes. Cette dernière, cette année sera de loin la plus lourde. Mais ce jour là personne ne l’ouvrira.
Noël, pour les chrétiens même pour les athées tout comme les agnostiques c’est aussi et surtout la fête des enfants. Chaque euro dépensé, transformé, s’admire dans leurs yeux émerveillés au travers ce pieux mensonge du vieil homme à barbe blanche qui distribue ses cadeaux partout dans le monde et qui sait tout.
Lorsque ma mère, alors que nous étions réfugiés en Tunisie, mon père éloigné, pendant la guerre, m’offrait la symbolique orange accompagnée de quelques pâtisseries, un militaire déguisé en père noël, entrait par une porte fenêtre distribuant des bonbons de toutes sortes aux enfants présents, nous parlait avec gravité citant parfois quelques bêtises que nous avions faites, nous demandant à l’avenir d’être sages. J’étais intimidé et émerveillé. Ce noël si maigre pourtant me transportait de joie.
Mon épouse aussi a de bien tristes souvenirs de ce jour que chacun garde en mémoire. Souvenirs d’absence de fête. Souvenirs de pleurs et de promesses non tenues. Mais cela reste en elle dans le secret de son cœur et je ne peux que respecter ce domaine très privé.
Plus tard elle et moi, nous avons voulu que cette fête soit la plus réussie des fêtes. Nous sommes par la suite, au cours de nos nombreuses années passées ensemble, restés très fidèles à cette si jolie fête.
Puis, les enfants se sont mariés. Des petits enfants sont venus grossir notre famille. La fête fut encore plus grandiose, d’année en année. Mais il manquait quelque chose pour que notre bonheur soit total.
En effet chaque année, donc, nous passions le soir de Noël chez l’un, le lendemain chez l’autre et l’année suivante nous inversions ces passages.
Cette année encore, nous fêterons Noël, mais là, ce sera pour nous deux une fête pas comme les autres.
Mon épouse ayant demandé comme seul cadeau, pour son anniversaire, que nous soyons tous réunis ce soir là !
Son souhait a été comblé et nous serons tous réunis chez nous pour fêter cette magnifique fête. Nous serons onze à table, onze à découvrir des cadeaux, onze à s’embrasser les yeux embués, onze qui pour un moment, hors du temps, sur leur petit nuage oublieront les difficultés de la vie qui passe.
Nous en rêvions ! Et ils l’ont fait !
Lecteur, je te souhaite un très joyeux Noël !

07/12/2008

Une chouette famille !!!

On a les enfants qu’on mérite dit-on, est-ce vrai ? N’est-ce pas vrai ?
Nous pensons ma femme et moi que cette maxime populaire est vraie.
fr-images-coloriages-colorier-photo-fete-de-famille-p7090.jpgPourquoi ? Parce que nous sommes fiers de nos enfants mais pas qu’eux : leurs épouses aussi sont devenus à force de se connaître, les incontournables enfants que nous aurions aimé avoir mis au monde également. C’est comme si nous les avions adoptés.
Nous sommes des extra-terrestres ?
Non pas. Même pas en rêve ! Selon l’expression qu’employait un de nos petits fils, celui qui hurlait « champion de monde ! » dès qu’il avait réussi à glisser en skis plus de trente mètres, sans tomber, jadis.
Non, je vous garantis, nous sommes tous dans notre famille, des gens plutôt normaux.
Alors pourquoi ?
Simplement, nous pensons, qu’il y a un style d’éducation adapté à chacun. Combien de parents, alors qu’un de leurs enfants semble leur échapper disent « je ne comprend pas, je les élevés de la même manière, sans faire de différence ! »
Déjà petit problème : comment penser qu’une éducation « sans faire de différence » peut fonctionner sur des individus différents, eux.
Ce qui va au premier ne va pas forcément au second et ainsi de suite : autant d’enfants, autant de personnalités donc autant de styles d’éducation.
Au départ je me souviens que ma femme et moi avions réfléchi jusqu’au choix des papiers peints de la chambre de nos deux fils. Nous avions choisi un papier peint plus froid pour l’aîné plus extraverti et plus chaud pour le second
Un détail qui démontre l’intérêt d’une approche différenciée.
Bon, il n’y a pas que des choix de papiers peints, bien sûr, ce n’est qu’un exemple, mais exemple exact.
Il y a aussi le respect dû aux parents, malgré une proche proximité. Chez nous ce respect a toujours existé (certains parents ont peur de leur enfant ou croient à tort que s’ils sont sévères, les enfants ne vont plus les aimer.).
Il y a aussi l’écoute, la bienveillance, les directives précises et expliquées.
Il y a aussi pour nous parents, le fait d’exister en tant que chef de la famille, communauté où chacun doit remplir avec conscience son rôle : les parents s’occupent de gagner de l’argent pour que la vie soit confortable à tous, en revanche les enfants doivent s’acquitter de leur devoir qui est de bien travailler à l’école et rapporter de bonnes notes comme nous de bons revenus. Chacun ses devoirs selon sa place dans la communauté.
Cela dit, nous sommes bien obligés de constater que nous avons réussi au-delà de toute espérance. Nous avons deux familles adorables.
Aujourd’hui, éloignés du monde du travail, nous parents, nous sommes cool !
Nos enfants, leurs femmes respectives, leurs enfants, tout ce délicieux petit monde nous remplit de fierté. Nous les adorons, ils sont tous géniaux et plein d’amour à notre encontre et prêt à tout faire pour nous faire plaisir.
Aujourd’hui, anniversaire de mon épouse, ils lui ont réservé un anniversaire fabuleux accédant à son rêve le plus cher, réunir le même jour toute la famille, le soir de noël !
Comme nous sommes répartis sur le territoire français, noël c’était une année chez l’un l’année suivante chez l’autre. Cette année comme cadeau d’anniversaire nous serons tous réunis le soir de noël.
Mais bien sûr ce n’est qu’un cadeau s’ajoutant à un joli bijou offert par le groupe. Un cœur diamanté. Tout un symbole !
Le bonheur, quoi ! En ces temps difficiles, c’est une véritable richesse !
On a les enfants qu’on mérite dit-on, est-ce vrai ? Nous, nous croyons que c’est vrai !
A un bisou d’amour chez nous correspond en retour un bisou d’amour.
Enfants, maris et femmes, petits enfants, garçons et filles, nous vous aimons. Merci.

Cas de conscience ?

Cas de conscience ? Imaginez une situation simple.
Vous rencontrez un type en bas de votre immeuble que vous ne connaissez pas particulièrement, sinon de vue. Il vous aborde et après un bref préambule comme n’importe quel voisin pourrait vous débiter, il vous annonce qu’il a un problème. Vous l’écoutez.
« J’ai perdu mon boulot, et ma femme m’envoie acheter du lait pour notre bébé et malheureusement je n’ai plus d’argent aussi pourriez-vous me prêter de quoi faire cet achat ? »
Bien sûr vous mettez votre main à votre poche et lui donnez un petit billet, de quoi acheter le lait pour son bébé.
Quelques jours suivant, au hasard d’une conversation, vous apprenez que le dit type vit seul, qu’il n’a donc ni femme ni enfant et qu’il a abordé de nombreuses personnes leur débitant ce petit scénario.
Alors votre réaction a été de vous dire « Le salaud, il m’a possédé ! Je me suis fait avoir ! ».
En fait vous aviez ressenti tour à tour deux sentiments :
Le premier sentiment, en donnant, était d’avoir eu un élan de générosité spontané, vous vous sentiez un peu meilleur et aviez une bonne opinion de vous.
Le second, le sentiment d’avoir été manipulé qui ne passait pas. Vous oblitériez totalement le fait d’avoir été généreux. Plus aucune générosité dans votre esprit, un soupçon de haine, votre égo en avait pris un coup, vous vous étiez fait avoir.
Et pourtant vous ne devriez pas regretter votre geste spontané car, que s’est il donc passé ?
Et bien, en créant ce scénario, il a tout simplement voulu vous en donner pour votre argent.
Il a pensé que s’il vous abordait en vous disant « Pouvez vous me donner 10 euros ? » Vous lui auriez dit de passer son chemin. Alors que là, il a bâti une histoire qu’il vous a vendu 10 euros, que vous avez estimé valoir et que vous avez acheté.
C’est aussi simple que cela.
Ainsi dans la vie sommes nous toujours, vous et moi, que nous le voulions ou pas, obligé d’enjoliver nos demandes, pour obtenir ce que nous souhaitons avoir. C’est la substance même d’une bonne négociation.
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Mais imaginons maintenant que j’accède à la demande de donner une obole à un homme pauvre qui le demande, peut-on exiger de lui qu’il suive nos directives pour utiliser cet argent
tel que l’on le souhaiterait ?
L’histoire ci-dessus me renvoie quelques décennies en arrière alors qu’étudiant je me promenais avec un de mes meilleurs copains. Un clochard, sale et odorant assis dos au mur sur la chaussée, sollicitait notre générosité. A l’époque (j’ai gardé assez ce défaut), j’étais tranchant.
Mon copain mis sa main à la poche et lui donna quelques pièces de monnaie pour répondre à sa demande. Avisant quelques bouteilles de vin vides gisant près de lui, je tirais mon ami par la manche et lui fit observer
« T’es fou de lui donner cet argent, ne vois-tu pas qu’il va acheter une bouteille de vin et se saoûler ? »
Il me répondit :
« De quel droit devrais-je lui imposer un choix d’achat ? Il me demande un peu d’argent j’accède à sa demande et je dois le laisser libre de choisir un litre de vin plutôt qu’une baguette de pain, c’est à lui de voir ».
J’étais le moralisateur et je pensais alors sincèrement qu’ainsi je veillais sur la santé de ce pauvre homme en l’empêchant de boire, mais je devais penser autrement car le priver de ressources c’était le laisser mourir.
« Fait ce que doit, advienne que pourra », telle pourrait être la devise de cette dernière histoire.