Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/10/2009

L'âge des autres ?

 

neuchatel2.jpgJ’aborde depuis quelques jours une remise en question. Sérieux. Personnel. Tels sont les mots de cette aventure qui n’est pas sans risques. Mais le sérieux ne cache pas l’humour d’un état.

Il y a quelque temps déjà alors que j’étais dans le métro (j’aime bien prendre le métro, car les passagers qui m’entourent me donnent en les regardant l’exacte place que j’occupe dans la vie en somme cette expérience me recadre plus qu’aucun stage d’auto évaluation), lorsqu’il se passa un événement totalement inattendu pour moi : « une jeune femme se leva pour me céder sa place ! ». Eberlué, rapidement, je jetais un œil furtif sur le côté. Non, c’est bien à moi qu’elle s’adressait. Je la remerciais, un peu pincé « Merci, mais je descend à la prochaine ».

Je descendis en effet à la prochaine qui n’était ma station de destination, je m’assis sur un banc pour attendre le prochain métro et ainsi poursuivre ma route. Avais-je donc tant vieilli ? Avais-je l’air si fatigué ? Cette aventure m’avait secoué, j’étais encore perdu dans mes pensées lorsque la rame suivant arriva.

Pourquoi cette anecdote m’est revenue aujourd’hui ? Parce que tout simplement je suis retombé sur un petit texte de Corey Ford intitulé « L’âge des autres » dont voici un extrait :

- Il me semble qu’ils fabriquent des escaliers plus durs qu’autrefois. Les marches sont plus hautes, il y en a d’avantage. En tout cas, il est plus difficile de monter deux marches à la fois. Aujourd’hui, je ne peux en prendre qu’une seule.

- A noter aussi les petits caractères d’imprimerie qu’ils utilisent maintenant. Les journaux s’éloignent de plus en plus de moi quand je les lis : je dois loucher pour y parvenir. L’autre jour, il m’a fallu sortir de la cabine téléphonique pour lire les chiffres inscrits sur les fentes à sous. Il est ridicule de suggérer qu’une personne de mon âge ait besoin de lunettes, mais la seule autre façon pour moi de savoir les nouvelles est de me les faire lire à haute voix – ce qui ne me satisfait guère, car de nos jours les gens parlent si bas que je ne les entends pas très bien.

- Tout est plus éloigné. La distance de ma maison à la gare a doublé, et ils ont ajouté une côte que je n’avais jamais remarqué avant. En outre les trains partent plus tôt. J’ai perdu l’habitude de courir pour les attraper, étant donné qu’ils démarrent un peu plus tôt quand j’arrive.

- Ils ne prennent plus la même étoffe pour les costumes. Tous mes costumes ont tendance à rétrécir, surtout à la taille. Leurs lacets de chaussures aussi sont plus difficile à atteindre…….. »

Cet humour n’est certes pas triste, bien sûr, juste un clin d’œil. Mais je trouve toujours amusant de relier une lecture à un événement personnel passé. Ne trouvez-vous pas ?

Commentaires

Cette inversion des rôles est énorme. Ou plutôt est-ce une négation de la vieillesse. Bon j'ai encore "que" 23 ans, ce genre de lectures raisonnera peut être différemment dans 30 ou 40 ans.

Écrit par : Chaussures bébé | 28/07/2011

Les commentaires sont fermés.