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21/04/2009

Lire ! Je veux lire !

lire.jpgBoire ou conduire ? Il faut choisir !
A cette sentence nous pourrions en appliquer une autre :
Regarder la télé ou lire ? Il faut choisir !
Je viens de faire une toute petite expérience. Venant du subir un opération chirurgicale, je viens à nouveau d’expérimenter cette deuxième sentence, si besoin il en était.
De fait, chacun le sait. Pas sorti d’une grande école pour l’avoir soi-même expérimenté.
Nous le savons. Mais cela ne nous effleure pas plus que cela.
Or là, j’en ai vraiment pris conscience et c’est cela toute la différence.
Je vous explique.
Or me voilà à l’hôpital. Je m’installe, range mes affaires et chance inouïe, je suis dans une chambre, seul. Naturellement, je dispose comme toutes les chambres d’une télé. Elle ne fonctionnera que si je règle une location de vision à la personne qui les gère. Elle n’est pas dans les parages, même pas dans l’hôpital et je devrai attendre demain après midi. J’ai prévu cette éventualité et j’ai pris la précaution d’emporter un livre dans ma valise. Un bon livre.
Je m’installe et dès que je suis seul, je me mets dans le calme le plus complet dans ma lecture.
Je poursuis celle-ci tard dans la nuit. Quelle bonne chose. Un bon livre en plus.
Le lendemain je m’endors sous la menace d’un bistouri qui devra régler mon problème.
Au réveil, je suis dans les vapeurs d’une narcose qui tarde à me quitter.
Enfin,vers 17 heures quelqu’un passe et après m’être acquitté de ma dîme, m’installe l’objet de mes désirs. Je le crois naïvement.
Lassé par des émissions sans intérêts pour moi, je décide de reprendre ma lecture. Mission impossible, mon esprit semble déconnecté de ma lecture. Je repose le bouquin qui, la veille m’avait enthousiasmé, pour rallumer ce diable d’objet au mur.
Si je vous disais que je n’ai pas pu me concentrer plus de dix minutes sur le papier avant de presser à nouveau la zappeuse.
Jusqu’à ma sortie hier de l’hôpital, ce fut la même chose. L’objet visuel et parlant avait pris le dessus sur l’objet écrit et silencieux. Mon bouquin est resté figé à la même page depuis.
C’est pourquoi ma femme se demande pourquoi certain soir je m’isole dans une autre pièce pour lire.
C’est pour lire, madame, non pour vous fuir car je suis ainsi fait, je ne peux lire et suivre la télé en même temps. Impossible !
Je me poserai comme l’ont fait certains de savoir quels dommages cela peut-il avoir comme effets sur des jeunes adolescents, littéralement aspirés par l’image télévisuelle réduisant de beaucoup l’étude de cette belle langue qu’est le français, la qualité d’un orthographe impeccable, la compréhension d’une phrase alambiquée, la poésie d’un texte, et l’imaginaire développé par une lecture habituelle privée d’images hors de celles que le cerveau vous crée ? Même combat pour les jeux sur l'ordinateur !
Tout ce que je sais, c’est qu’il est difficile pour ne pas dire courageux de fuir sa télé pour prendre un bon bouquin et se mettre bien assis, pour lire quelques bonnes heures en laissant son cerveau prendre seul, le contrôle.

Commentaires

Je connais ce sentiment. Je n'ai malheureusement pas assez le courage de le faire. De fait les livres s'entassent sur ma table de nuit. Des fois je me dis que sans télé on aurait peut être une autre vie, mais devant des films ou des séries que j'apprécie je me dis "que ferais je sans"... Difficile cependant l'abandonner l'autre à sa télé pour lire tranquille... surtout dans un 2P. :)Je voulais instaurer 1 soirée sans télé mais nous n'avons tenu que 2 semaines... une volonté de fer.....

Écrit par : julie | 22/04/2009

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