SPINNAKER

Que de monde !
Ce matin j’étais à Cannes au marché Forville et je regardais les gens qui passaient comme ce couple de vieux, la femme courbée, petite, les cheveux rouges et éparses et son compagnon rond à souhait. Lui était vêtu d’un pantalon de toile grise, d’une chemise à carreaux bleue ouverte sur un ventre velu de poils grisonnants. Elle, d’une robe de coton imprimé de petites fleurs roses. Le couple se disputait, marmonnant quelques reproches sans doute éternellement répétés. Plus loin deux jeunes femmes blondes en short mitraillaient le spectacle haut en couleurs des étals. Des allemandes ou danoises ? Des jeunes filles bien rondes à la peau laiteuse. Gare au soleil mes belles, pensais-je. Pourquoi belles ? Elles étaient quelconques et vraiment pas jolies.
L’activité fébrile en cette saison de vacances présentait l’image d’une fourmilière. Je n’ai jamais aimé faire le marché, autant que je me souvienne. Il y a à cela plusieurs raisons.
Sont-ce des raisons valables ? Je ne sais pas, c’est assez flou.
La première c’est que jeune j’étais d’un naturel sauvage et ma mère m’appelait son « ours mal léché ». Or le marché c’est un endroit où tout le monde se parle, s’interpelle, plaisante et ou les usages n’existent pour ainsi dire pas si ce n’est le contact familier, sans chichis qui règne. Et ça, je n’aimais pas. J’ai toujours d’ailleurs du mal à m’y faire. Ainsi souvent parce que je porte des moustaches on m’interpellait « comment va moustache ? », « qu’est-ce qu’il veut moustache ? » « Alors, patron qu’est-ce qu’on lui donne aujourd’hui ? ».
J’aimais absolument pas cette familiarité pourtant bonhomme. Bref vous l’aurez compris, le marché c’est pas mon truc.
« Qu’est-ce qu’elle veut la petite dame ? ». Je me retournais aussitôt et j’eu un sourire et en pensée je me dis intérieurement « tu vois qu’est-ce que je disais, ça continue, décidément je n’aime pas ! »
Serais-je snob ? Peut-être après tout.
Ma femme, par contre, trouve détestable mon attitude. Forcément, elle adore faire le marché !
Ce matin j’étais à Cannes au marché Forville et je regardais les gens ….
De loin !

Une excellente soirée que partagèrent 10 amis inséparables toujours prêts à faire un bon dîner et de déguster un bon vin surtout chez ceux là qui nous invitèrent hier soir.
Soirée animée et comme me disait celui qui se trouvait à ma droite « Il faut en profiter,on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve, l’âge avançant ! ».
Pourquoi j’écris aujourd’hui sur un sujet que vous pourriez trouver banal ? Le motif en sont les vins que notre ami nous avait convier de goûter avec lui, je dis bien goûter car à ce niveau on ne boit pas, on goûte.
Mon père me disais un jour alors que bien jeune encore, je découvrais les bons vins ( il achetait une seule bouteille de bon vin chaque dimanche ) :

"pour apprécier en compagnie un bon vin, il faut après l’avoir ouvert et décanté à bonne température, le servir au verre. Puis il convient de le porter à hauteur des yeux, de le regarder en transparence d’une quelconque lumière en saisissant le pied du verre et en faisant tournoyer légèrement le liquide, le sentir ensuite avec délicatesse, sans brutalité, comme un amant le ferait, respirant la chevelure d’une femme aimée.
Cela fait, poser le verre et en parler. Parler de son fruité, de cette odeur de fruits rouges si souvent présente, de sa robe, de sa transparence, et peut-être de la terre où il fut élevé si on est capable d’en préciser l’origine. Seulement après, le sentant une nouvelle fois on s’autorise à le goûter, moment suprême de plaisir pour ceux qui aime le vin.

On déguste, on rêve !
« Il faut en profiter disait mon voisin de droite ! »
J’ai mis à exécution cette recommandation hier soir : j’en ai profité !
Merci à notre hôte de ce cadeau inestimable !

Encore un départ !
Nos deux adolescentes, notre petite fille et sa meilleure copine, ont pris l’avion pour Paris dûment escortées par nos deux petits fils et votre serviteur bien entendu invisible puisqu’il fallait quelqu’un pour appuyer sur le bouton de notre numérique.
Ils sont tous magnifiques. C’est beau cette jeunesse pleine de charme, d’espoirs, de vie studieuse et surtout bien élevée : J’aime !!!
Voilà, elles sont parties laissant pantois nos deux garçons avec lesquels elles se sont entendues comme larrons en foire. Nous aussi, les grands parents, nous avons ressenti ce vide dans notre maison et dans notre cœur, mais il fallait bien se séparer car d’autres aventures les attendaient.
Au revoir mes chéries et au plaisir de vous revoir toutes les deux, aussi charmantes, nous prodiguant à votre insu un peu de votre jeunesse.

Que s’est-il passé depuis le 15 juin ?
Un anniversaire, celui de ma petite fille qui a 16 ans !
Pour cet anniversaire très spécial nous avons fait le déplacement dans la région parisienne. Seize ans ! Où sont-ils mes seize ans ? Qu’est-ce que je faisais donc à seize ans ? Je ne me souviens guère …., c’est tellement loin !
Autant que je me souvienne j’ai fêté mon anniversaire en famille entouré de mes parents et de mon frère. Pas de grande fête, pas même avec mes copains, à croire que cela ne se faisait pas. Tout ce que je peux dire c'est que s'était en novembre. Mais revenons en ce moment.
Alors, ensuite, nous avons été de mariage fin juin. Très beau mariage. Très réussi !
Notre mariage je m’en souviens très bien. Quelques invités dans un petit restaurant de la plaine St Denis au nom pour le moins étonnant, le « Pingouin ». Réception bon enfant, je n’avais d’yeux que pour ma jeune épousée, magnifique dans sa superbe robe blanche, puis la fuite, le soir, pour gagner le bord de Loire à Langeais dans une superbe auberge « La Duchesse Anne ». Je me souviens encore des restaurants où ostensiblement nous restions les mains très visibles afin que l’on puisse voir nos alliances parfaitement polies du fait qu’elles venaient juste d’être portées « Tu crois qu’on la voit bien comme ça ? ».
Ma jeune épousée balançait du « mon mari » à tout va : « J’attends mon mari ! Mon mari et moi allons à Tours cet après midi ! Mon mari souhaiterait prendre son petit déjeuner dans la chambre ! …. ». Nous nous amusions beaucoup de ce petit jeu très simple.
De retour en 2008.
Après ce mariage où nous étions invités, nous avons accueillis chez nous quatre ados pour quelques jours de vacances. Ambiance jeune, décontractée pour eux, un peu plus de travail pour nous deux. Deux partiront jeudi prochain les autres poursuivant leur séjour chez nous.
Quoi d’autre ? Le monde salut la libération d’Ingrid Bétancourt, nous bien sûr aussi. Il y a aussi ce bémol de la réflexion conne de Ségolène, qui n’en manque pas une, que même les socialistes condamne.
Bref tout va bien pour une nouvelle vignette auto. Je crois que chacun pensait qu’elle reviendrait un jour ! Et bien la voilà qui pointe son nez.
Demain il fera jour, nous verrons bien si les nouvelles seront meilleures ….