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24/01/2015

Bonjour, s'il vous plaît,...

doisneau.jpg L’école maintenant n’a plus rien à voir avec ce que moi j’ai connu. à l'époque de cette photo de Robert Doisneau. Bien sûr, n’importe quel septuagénaire vous dirait la même chose. Normal, l’époque que nous vivons n’a plus rien à voir non plus.

A la fin de la guerre, les gamins étaient plutôt dociles, les instituteurs faisaient parti, dirai-je, des notables dans les petites villes et dans les villes plus importantes ils jouissaient d’une très bonne estime. Ils étaient également considérés et personne sur le territoire français ne mettait en doute leur jugement sur les enfants qu’ils avaient à instruire.

A titre d’exemple, lorsque, ayant dépassé les bornes et ramassé une punition, en rentrant à la maison, mon père me passait ‘un savon’ et parfois même une bonne ‘calotte’ donnant raison au maître sans douter aucunement du bien fondé des raisons pour lesquelles j’étais l’objet de cette punition. Aucun parent, à l’époque, ne se serait permis d’aller demander agressivement des comptes au maître. Maître ! Nous les appelions souvent ainsi ce qui en dit long sur l’importance qu’alors nous leur attribuions à cette époque.

Egalement, la blouse grise (peut-être comme en Angleterre, l’uniforme aurait été plus seyant ?), visait à uniformiser et à rendre en classe le riche semblable au pauvre ou du moins à réduire cette différence. Plus de perfectos, plus de vêtements à la mode et moins d’addiction à ressembler au dernier chanteur ou chanteuse, en vogue, et réduire la tyrannie psychologique des plus nantis sur les plus modestes !

Par ailleurs, nous devons le reconnaître, nous sommes tous devenus, enfants et adultes, à ce qu’on appelait autrefois des ‘hommes sandwichs’, vous savez ceux qui arpentaient les avenues avec accrochés à leurs dos, ces grands panneaux publicitaires ventant parfois des produits de consommation mais plus souvent la renommée de quelques bons restaurants du même quartier. Cette parenthèse pour dire que nous faisons comme eux, par nos choix et grâce à leurs logos imprimés en bonne place, nous trimballons une publicité gratuite pour les fabricants dès que nous portons nos propres vêtements. Un comble ! Pensez, si on se rapporte au travail de nos hommes sandwichs d'autrefois, non seulement nous ne sommes pas rémunérés pour cette pub, mais, comble, nous achetons notre propre panneau (pulls, blousons, chaussures, casquettes etc…). Et en plus, nous sommes fiers, pour la plupart, d’afficher nos choix et avec, ce que nous croyons être le summum du bon goût alors qu'en fait, nous cherchons à adhérer à une caste, d’une certaine façon.

Bon, revenons à nos écoliers et lycéens. Comment voulez-vous que nos ados n’aient pas la même envie que leurs parents, de suivre la mode et de s’y soumettre ? Par ailleurs, je suis totalement pour que les élèves et leurs parents réapprennent à respecter les enseignants, par exemple, déjà pour les enfants, en se levant lorsque le maître pénètre en classe. C’est quelque chose que l’on doit apprendre dès le plus jeune âge comme le bonjour, le merci, le pardon madame (ou monsieur). La politesse basique !  Que toute agression physique d’un instituteur ou d’un professeur, par un parent soit en revanche puni d’une manière équivalente que si elle avait été faite à un représentant de l’ordre.

Anecdote. Nous sommes voisins avec un professeur d’allemand, une femme expérimentée qui exerçait au collège voisin et qui un jour s’est vue traiter en pleine classe de connasse par un élève. Le mot qui convoquait les parents resta sans suite, ceux-ci n’ayant pas daigner se présenter à la convocation du professeur insulté. Il y aurait beaucoup de choses sur lesquelles il faudrait urgemment revenir et surtout dès le plus jeune âge. Peut-être que cela est étudié en ce moment ? Nous verrons bien.

 

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