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28/08/2013

Eternelle question

GELD.jpgEternelle question de vie pratique ?  En fait, et c’est aussi, pour moi comme beaucoup d’autres, une question essentielle : vaut-il mieux réussir sa vie avec les honneurs sans amasser une petite fortune ou sans honneurs particulières, mais en ayant fait beaucoup de fric ? Le must c’est sûrement d’avoir des honneurs et du fric (comme les vedettes de cinéma, les footballeurs, les capitaines d’industrie, et bien d’autres) !

En ce qui me concerne j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les hommes qui savaient « faire » du fric sans pour autant être des escrocs, cela va de soi. Peut-être parce que j’appartiens à l’énorme cohorte des gens  qui n’ont su que vivre bien, ni plus, ni moins. J’emploie le mot fric car bien que brutal, il indique à la fois la possession mais aussi le détachement et le pouvoir d’achat sans compter outre mesure. Il faut cependant noter que certaines personnes ont la chance, en couple, de trouver leur équilibre vital.

Je me souviens de mes parents par exemple. Mon père, à l’époque gagnait bien sa vie mais était plutôt dépensier. Ma mère était du genre économe, elle fut une bonne gestionnaire du flux financier, si bien que le couple pouvait vivre avec mon frère et moi à charge plus que décemment. Si ma mère n’avait pas été économe, il est certain que nous n’aurions jamais acquis en élégante banlieue parisienne un non moins élégant quatre pièces à huit cent mètres du Parc de Sceaux ! Pourtant mon père ne savait pas « faire » du fric mais son « ministre des finances » détournait à des fins respectables une bonne partie de l’argent que mon père gagnait constituant ainsi l’argent nécessaire à sa propre respectabilité : le quatre pièces !

Pour en revenir à l’admiration que je porte (et que j’assume) aux hommes qui savent faire de l’argent j’ai pour ma part un ami dont c’est le cas. Je l’ai connu il y a bien longtemps. J’allais en fin de certaines journées de travail, le retrouver pour prendre un café avec lui. Je montais les cinq étages sans ascenseur le retrouver dans son petit bureau. Au milieu d’un désordre indescriptible il régnait là, son bureau fait d’une planche posée sur deux tréteaux, et d’un téléphone, son arme redoutable. Nous redescendions les cinq étages, les bras chargés de cartons remplis de lettres mailing pour les déposer, en 2CV, au guichet du bureau de poste tout proche. Trente années plus tard, il s’achetait un appartement de quatre cent mètres carrés à Paris intra-muros. Son train de vie avait considérablement changé grâce aux revenus que lui laissait une petite usine de fabrication qu’il avait fait construire en Normandie.

Nous sommes toujours les meilleurs amis du monde. J’ai une grande admiration pour cet homme, sa puissance de travail, son flair infaillible mais aussi ses qualités de cœur sans quoi il ne serait pas devenu et resté un de mes meilleurs amis. J’admire, tout simplement !

Lorsque je vais à Paris nous nous réservons toujours un moment pour être ensemble car nous aimons nous retrouver, tant de choses se sont passées depuis toutes ces années. Plus âgé, comme moi, il a toujours des projets et s’investit dans divers mouvements généreux. Il me raconte. Parfois je le taquine : Tu ne pourrais pas te reposer un peu ? Il me réponds en riant : Tu veux ma mort !

24/08/2013

La clé 3G+ de Orange

CLE 3 G+.jpgLa clé 3G+ de Orange, une couillonnade et le couillon, c’est moi.

- Bonjour

– Bonjour madame ?

– Je pars en vacances et je voudrais me connecter à internet, ma boite mail, facebook, et autres adresses que j’ai le plaisir de consulter.

– Parfaitement monsieur vous avez la clé 3G+ d’Orange qui solutionne votre problème (j’étais chez Orange à Cannes)

– Parfait je souscris à cette belle invention.

Invention ou belle arnaque car depuis deux ans comme un crétin, j’essaye de me connecter alors que je suis près de Perpignan, à Saint Cyprien, à Quiberon ou au Corbier et bien vous savez ce que le pigeon que je suis a réussi ? Ben, j’ai rien réussi précisément : aucune connexion, une ou deux misérables barres de réception, bien insuffisant pour se connecter. Retour à Orange l’année passée où une autre préposée aussi insipide que l’autre me dit :

- Ah ! ça arrive vous savez, vous étiez dans des zones de mauvaises réceptions.....

C’est ça ma bonne dame : pauvre nulle qui vendez des appareils de réception qui ne fonctionnent pas : autant foutre un bout de bois dans la connexion USB ou bien aller passer ses vacances dans des zones de réception. Existe-t-il seulement des régions où on est gratifié de trois peut-être quatre barres de réception (on peut rêver) : peut-être Lourdes ?

Il y a des jours comme ça où on se fait pigeonner par des techniques nulles mis au point par des techniciens qui feraient mieux d’aller à la pêche que de tripoter une technique qui leur échappe complètement (j’ai travaillé dans un labo pour mettre au point un appareillage pour le concorde, ce magnifique avion. Alors là, nous étions de vrais techniciens et fiers de nos travaux qui ne supportaient pas la médiocrité, comme vous pouvez le penser). Une seule règle : on ne met pas sur le marché un appareillage qui n’a pas plus de performances qu’un bout de bois ! De plus on remercie et on dirige vers la porte du labo, les petits rigolos qu’on envoie aux stocks là où leurs bras et leurs cerveaux seront idéalement employés !

Ah ! Je vous entends d’ici, vous me dites que c’est un coup de gueule ? Ah ? Oui ! Vous avez peut-être raison…. Bon ! Je vais aller poster cela demain dans un cyber café proche, même mieux, la brasserie Hoche à Quiberon bien sûr qui a eu l'idée géniale de permettre à tout consommateur de se connecter !  Quoi de mieux, je vous le demande  ?

17/08/2013

Arrivés samedi à Quiberon

DSC_0028.JPGArrivés samedi à Quiberon nous avions qu’une hâte après près de 11 heures de route de boire quelque chose de frais et de sombrer sans aucune difficulté dans un sommeil réparateur. Ce matin, ouvrant les yeux à huit heures, nous avons découverts les volets roulants remontés le temps de Bretagne. Vous voulez savoir ? Le matin, temps de Bretagne très gris, du genre peu d’espoir, l’après-midi temps de Bretagne très ensoleillé, du genre on se bronze, et vers la fin de la journée, accompagnant la marée montante, temps de Bretagne petit-vent-frais, du genre on respire. C’est ça la Bretagne. Et puis l’incontournable La Pourlette et ses crêpes qui font que les 973 kms que nous avions faits hier, pour arriver ici, se justifient à eux seuls. Bien sûr je plaisante un peu, mais les crêpes de chez La Pourlette sont fantastiques, vous pouvez me croire. A chaque fois je suis séduit par le spectacle de l’océan, ces odeurs, le cidre et les crêpes. Demain ce sera peut-être les coquillages, le poisson ? Qui sait, il y a tant de bonnes choses ici. Un seul petit reproche : le bain à 18 degrés, c’est un peu juste quand même, quoique positivement cela développe le courage, sinon le rhume.

16/08/2013

Suis-je un suporter sportif ?

 

0f765e9f08e52daa3811f0589a33cc823426f2fd.jpgMon attitude face au sport en général ou en particulier. Suis-je un suporter sportif ?  Suis-je chauvin ? En fait non, ni l’un ni l’autre.  Je n’ai aucune expertise en matière de sport en tant que tel, seul les participants singuliers dans certaines disciplines m’intéressent. Je privilégie l’individualité au groupe. Si bien que je n’apprécie pas, par exemple, le foot, en tant qu’équipe. Evidemment l’athlétisme, la natation et même pourquoi pas le vélo même quand il s’agit du Tour de France, d’ailleurs à ce sujet mon amour pour le vélo, tout comme pour la natation, cela vient de très loin.

Le cyclisme a eu mes faveurs alors qu’enfant à l’école, notre instituteur avait eu l’idée géniale de dessiner le tour de France au tableau noir dans lequel s’inscrivait la grande boucle et ses étapes. A chaque arrivée, il notait le nom de la ville, le département où se trouvait la ville, et avant que nous arrivions en classe, tôt le matin,  il inscrivait le nom du vainqueur de l’étape précédente ainsi que le premier au classement général. Très curieusement bien que nous savions qui était le vainqueur, nous n’avions qu’une hâte c’était de venir en classe, le matin, pour constater que ces inscriptions étaient bien présentes. Arrivant très précocement à 12 ans même pas dans la classe terminale du Certificat d’Etudes Primaires, alors que je côtoyais des garçons de 14 ans, mon père eu l’idée saugrenue de me faire redoubler plutôt que de demander une dispense pour passer mon certificat ce qui fit qu’une deuxième fois, l’année suivante, j’eus droit au fameux dessin de la carte et de son chapelet d’étapes, ayant par ailleurs le même instituteur. Inutile de vous dire que je pouvais sans aucune difficulté dessiner la France les yeux fermés avec une précision quasi métrique.

Ensuite, l’année suivante dans une école dite secondaire, j’appris à nager et passais mes brevets de 25 et 50 mètres nage libre. Une révélation. L’eau fut à cette époque pour moi et reste encore, l’élément dans lequel je me sens le mieux. Le professeur de physique et arithmétique avait constitué une équipe de nageurs à laquelle j’adhérais immédiatement. L’entraînement se passait le soir deux fois par semaine, constitué essentiellement d’effectuer des longueurs avec les bras seuls, les chevilles attachées à l’aide de ceintures flottantes en liège ou les battements de jambes, les bras tendus tenants une planche en liège. Bref, j’étais sportif. Notre équipe quatre nages remporta d’ailleurs le championnat de Paris devant les nageurs du lycée Voltaire et André Maurois, de l’Académie Française nous remis notre coupe lors d’une cérémonie à la Sorbonne.

Pourquoi je vous explique cela, c’est parce que mes amis me demande souvent, sachant que je suis toujours un sportif si je prends fait et cause pour un sport quelconque, une équipe ou un sportif précis. Non ! Je suis en admiration devant toute réunion sportive qui permet à des femmes et des hommes d’aller au bout de leur force parce que ces personnes, en quelque sorte, viennent rendre compte dans un ultime concours du résultat d’un travail surhumain fait d’austérité et de privations. C’est pourquoi j’exulte devant l’australien, l’américain, le russe qui battent des records tout autant et pas plus, que le français. La nationalité pour moi n’a aucune importance, seul l’exploit en a. J’ai eu souvent du mal à expliquer cela car si un sportif français perds, pour moi il n’a pas démérité et a droit au respect pour le travail qu’il a dû fournir mais mon admiration sera naturellement pour le sportif gagnant qui aura été le meilleur soit pour son intelligence, soit pour une meilleure préparation ou présentant de meilleures qualités physiques. Pour tous les combats individuels même raisonnement : gloire au vainqueur ! A ce niveau je ne suis pas toujours suivi : l’esprit cocardier n’est vraiment pas mon fort.

Photo TV5 monde

07/08/2013

En tête à tête avec moi-même

P1000445.JPGEn tête à tête avec moi-même : pas si facile ! Suis-je vraiment ce que je crois être ?

Pas si facile en effet. Cette expérience, que je vais décrire, je l’ai expérimentée autrefois à l’occasion d’un séminaire et par hasard (mot si étrange), je m’y suis plongé à nouveau. L’expérience au départ paraît totalement anodine, voire absurde. Et pourtant elle est des plus troublantes. Il s’agit, pour réaliser cette expérience avec le plus de sérieux possible, d’être face à une personne capable d’exprimer le ressentit de vos affirmations et que nous appellerons votre miroir.

Oui, parce que vous allez émettre une batterie d’affirmations. Dire ces affirmations ne pose aucun problème à priori mais en même temps vivre vraiment ce que vous dites, être en accord total avec ce que vous dites, si vous n’êtes pas grand comédien, se révèle vite impossible. Cadrer vraiment avec votre être profond, s’avère particulièrement difficile car ces affirmations ne sont pas choisies à la légère et vous concernent dans le plus profond de vous-mêmes et trahissent en les exprimant, vos faiblesses. Très vite vous vous apercevez qu’un écart important existe entre l’expression orale et votre ressentit profond. Mais trêve de blabla, quelles sont ces phrases si mystérieuses ?  A défaut d’un assistant (ce qui est regrettable), prenez un miroir. Notez les phrases suivantes sur un papier :

Je suis heureux d’être moi.

Je suis ici.

C’est vraiment moi.

Je suis moi.

Je le fais.

Je décide etc...

Asseyez-vous confortablement face à celui-ci et regardez-vous attentivement sans jamais distraire ce regard et dites la première phrase vous regardant toujours pour vérifier que le ton de votre voix s’accorde bien avec : Je suis heureux d’être moi ! 

Alors, ce que vous venez de dire est-il en accord avec le ton même de votre voix ? Est-ce totalement convainquant ? Suis-je convaincu ? Vraiment ? Recommencez en vous regardant avec attention pour parvenir à cet accord.

Rarement nous y parvenons car nous nous sommes éloignés de notre propre réalité. Ensuite, continuez avec les autres sentences et notez combien cela sonne faux.

Cette expérience pour être profitable doit se faire avec un comparse éduqué psychologiquement qui sera en mesure de donner son sentiment sur le désaccord existant entre le dire et le être et qui vous donnera une précieuse information sur vous-même entre être et paraitre.

Essayez simplement avec une phrase que vous aurez choisie et je peux parier que vous n’arriverez pas à vous convaincre de la chose exprimée tant il y aura un désaccord profond. J’ai personnellement travaillé cette expérience et mon moniteur-miroir sans cesse m’a demandé de recommencer, encore et encore afin de préciser la nature de cet écart. Les choses les plus simples sont parfois les plus révélatrices.

Des jours ...

 

P1000459.JPGIl y a des jours comme ça …, Il y a des semaines comme ça … Bref, c’est la vie. Oui mais c’est quoi, le comme ça ? Ce serait trop long à expliquer et puis cela ne mérite vraiment pas d’actionner la moindre touche de mon clavier. De toute façon, dans quelques jours nous partons. Nous partons en vacances ! Séjour premier chez d’adorables amis puis cap sur la Bretagne, l’endroit choisi depuis toujours pour nous ressourcer, nous reposer et évacuer quelques rancœurs tenaces. Le changement d’air, les coquillages, le petit vin blanc sec, il n’y a pas mieux pour passer à autre chose. Cela sera-t-il possible ? Nous verrons bien. C’est pourtant vrai que cette Bretagne tant décriée (injustement), pour son temps exécrable nous offre bien mieux qu’un soleil tenace abrutissant, une mer vivante, des marées miraculeuses, des odeurs iodées incomparables mais aussi ses petits restaurants goûteux, ses crêperies, son cidre, le meilleur au monde selon moi. Paraphrasant le poète et sa douceur angevine, je déclamerais « Plus que l’insolent yacht brillant, me plaît le bateau lourd du pêcheur, plus que le parfum raffiné d’une blonde étrangère me plaît l’odeur de l’océan ».  Et puis les poumons apaisés, le cœur rassuré, l’esprit renouvelé nous reviendrons chez nous pour une nouvelle année.