Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/07/2012

Les retraités ...

Bien des gens et quelques proches, imaginent très sérieusement que les retraités sont oisifs, qu’ils passent leur temps assis face à une télévision qui leur desserve quelques vieilles séries  américaines et que leur vie se résume à cette activité débilitante.

Bien des gens et quelques proches, imaginent également que la vie sociale des retraités se résume seulement à dire bonjour au voisins les plus proches.

Bien des gens et quelques proches, imaginent que les retraités n’ont plus besoin d’argent et que leur seules dépenses se résume à acheter leur pain quotidien !

Et bien non, ce n’est pas notre cas. Nous sommes actifs et la télévision, pour ne prendre que la première de nos phrases, ne sert qu’accessoirement lorsque toute tâche est terminée. Ensuite notre vie sociale se partage entre une association (Don du Sang), une autre (Voisins Solidaires), une autre (fabriquer chaque année un char couvert de mimosa et défiler dessus déguisés selon le thème de la parade), une autre enfin (se rendre disponibles pour porter main forte à la mairie lors des recensements téléphoniques).

Enfin nos ressources (juste suffisantes), servent à honorer nos dépenses courantes, toutes nos charges (lourdes), les différents impôts, nos invitations, nos sorties, notre club de gym, nos enfants et petits-enfants lors des fêtes et des anniversaires, la voiture (essence, entretien, assurance) nos aller et retour à Paris en TGV.

Voilà en gros la vie des retraités que nous sommes. Nous devons gérer ce que d’autres pourraient appeler notre train de vie, avec beaucoup de discernement. Cela dit nous restons, du fait de cette activité, en excellente forme morale et (le temps joue malgré tout son rôle) physique.

Je me souviens d’un texte (retrouvé), dans ‘ Les caractères La Bruyère’, chapitre des jugements qui décrit assez bien une réponse à un questionnement que pourrait entendre un retraité actuel, je cite :

« A quoi vous divertissez-vous ? A quoi passez-vous le temps ? », vous demandent les sots et les gens d’esprit. Si je réplique que c’est à ouvrir les yeux et à voir, à prêter l’oreille et à entendre, à avoir la santé, le repos, la liberté, ce n’est rien dire. Les solides biens, les grands biens, les seuls biens ne sont pas comptés, ne se font pas sentir. « Jouez-vous ? Masquez-vous ? » Il faut répondre ! Est-ce un bien pour l’homme que la liberté, si elle peut-être trop grande, trop étendue telle enfin qu’elle ne serve qu’à lui faire désirer quelque chose, qui est d’avoir moins de liberté ? La liberté n’est pas l’oisiveté ; c’est un usage libre  du temps, c’est le choix du travail et de l’exercice. Etre libre en un mot n’est pas ne rien faire, c’est être seul arbitre de ce qu’on fait ou de ce qu’on ne fait point. Quel bien en ce sens que la liberté !

Sur ce, je dois réparer un volet roulant, vous voyez, je n’arrête pas !

 

Les commentaires sont fermés.