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19/09/2011

Les bons conseils de Pierre G.

 mon père 02.JPGUn membre proche a eu à présenter, dans le cadre de son travail un rapport important et je me suis aussitôt souvenu des conseils de mon regretté paternel.

Voici, autant que je me souvienne, ces fameux conseils :

Si tu dois présenter un rapport soumis à discussion et que celui-ci soit validé comme étant un bon rapport, tu dois absolument préparer un plan clair qui soit absolument complet ce qui peut paraître une évidence, mais qui n’est pas aussi simple que ça.

Bien, muni de ce squelette, tu devras l’étoffer et développer tes idées pour qu’elles soient comprises de tous (ce qui n’est pas aussi simple que ça également).

Le document devant être lu, celui que tu auras en main possèdera des extensions explicatives que les autres n’auront pas.

Important :

Tu mettras aussi un soin particulier à « oublier » sur les documents distribués, destinés à ce que l’auditoire suive l’intervention, oublier une question (assez importante tout de même). Ce sera une  question que tu penses qui devrait immanquablement t’être posée. Toi, tu auras noté cette question et la réponse à cette question. Celui ou celle qui en fera la remarque pensera que tu n’y as pas songé, que tu as simplement oublié mais bien sûr, comme tu avais préparé ce petit piège, ta réponse est claire et documentée et montrera à l’assistance que tu possèdes définitivement ton sujet.

Mais alors, si personne n’évoque ce point apparemment oublié, ton rapport pourra ensuite paraître en défaut ?

Non, car avant de clore la rencontre tu auras soin d’en faire état, en soulignant aussi son importance.

Quitter la réunion sur ce point fort, quoi de mieux ?

Mon père procédait ainsi et d’après lui, s’en félicitait.

J’ai aussi pratiqué ainsi et je dois dire qu’on a une impression réelle de maîtrise à la fois de son sujet et de son auditoire. C’est assez valorisant.

18/09/2011

LE PRISONNIER

Retour à l'époque où j'écrivais des poésies délirantes :

LE PRISONNIER

 

Une fleur dans un pot.

Sourd comme un sourd.

Beau comme un pied.

Fleurissant chaque année.

Un chat triste d’être noir.

Un escalier montant si haut.

Hélas ! Quatre ou cinq fois hélas !

Mon cendrier est vide !

Ma pipe est froide !

Mon cœur est autre.

Tu es partie ma raison.

Mon âme a mis sa clé

Sous l’affreux paillasson

Qu’est mon corps sans vie !

Ah ! Que cela est mauvais,

Je le jure,

D’errer ainsi tout seul,

Dans une nuit sans fin,

Sans même voir sa figure,

Et son nez au milieu !

On finirait bien vite

Par se grossir tant,

Que le corps vous mangerait

Tout naturellement !

Une fleur dans un pot,

En dehors de ces murs…

Mon cendrier est plein

Et ma pipe bourrée !

Une fleur dans un pot,

Fleurissant chaque année !

Revoir aussi mon nez

Au milieu d’ma figure.

Une fleur dans un pot,

En dehors de ces murs !

Le prisonnier, avril 1968