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27/02/2011

Regarder ou voir ?

homme-rasage-salle_~u10076097.jpgRegarder ou voir ?

Quelle différence ?

Regarder c’est faire en sorte de voir mais ce n’est pas voir c’est essentiellement passif. Alors voir c’est quoi donc ? Voir, c’est percevoir les images des objets par le sens de la vue c’est discerner, distinguer, sentir.

Alors pourquoi cette entrée en matière ?

Bien. Figurez vous, comme chaque homme je suppose, je me rase tous les matins.

Avec un rasoir à lames. Cinq lames, excusez du peu !

Oui, et je n’emploie que la mousse de notre savonnette (de qualité), avec un blaireau en poil véritable de …blaireau. Une petite folie quand on pense qu’un blaireau en poil véritable de blaireau, pour se raser coûte une petite fortune. Mais là, je me noie dans des considérations qui sortent de mon véritable sujet, à savoir, voir ou regarder.

Pourquoi le rasage ? J’y viens.
Pour se raser convenablement, il est nécessaire de posséder un miroir. Sans miroir, c’est de l’approximatif qui vous laisse une peau hérissée de poils très courts mais offensifs ci et là qui, pour la peau délicate de nos femmes devient vite un morceau de papier de verre. Quoique !

Et bien, je me regarde sans me voir. Mon regard ne croise jamais mon regard dans le miroir et c’est pourquoi je peux dire cela. Je ne me regarde jamais vraiment et si par exemple cela arrive, je me surprend à penser « tiens, il y a longtemps que je ne suis pas rencontré ». J’aurais presque l’envie de me dire « bonjour, ça va ? ».

Curieux, non ? Certes, je vois ma joue, puis mon cou, ma peau à raser quoi, mais cela s’arrête là.

C’est là l’énorme différence entre voir et regarder.

Par exemple, il vaut mieux regarder un film (être passif et se laisser emmener dans l’histoire) que de le voir qui suppose d’être actif et critique à chaque scène.

Voir suppose de mettre en jeu des réflexes tels que discerner, distinguer, sentir. Cela suppose presque à chaque fois d’émettre une critique sur ce que l’on regarde. Voir c’est être pris à partie, c’est d’être un témoin, c’est inscrire dans sa mémoire le déroulement d’une action ou la vision d’une image d’une manière critique.

Alors c’est pourquoi lorsque que je me regarde dans la glace je ne me voie pas. C’est de l’ordre de la routine. Comme si j’étais encore endormi. Il ne reste aucune image inscrite dans ma mémoire quelques minutes à peine, plus tard.

Que je me sente quelque peu fatigué alors je consulte mon image et je me vois vraiment, attentivement : discerner, distinguer, sentir : j’examine vraiment mon image, avec attention : j’y vois les rides que les années ont creusé et les nombreux défauts que la vie à laissé. Voir, est impitoyable. Regarder donne une image plus flatteuse d’ensemble aussi vite oubliée que vue.

Bah ! je suis finalement content de ne pas me voir, me rencontrer chaque matin : ce serait fastidieux et démoralisant à la longue.

Comme quoi se raser est souvent un acte routinier et machinal, non ?

25/02/2011

Le chemin des pierres

AFP_110114tunisie-manifestation_8.jpg

 

 

 

 

 

 

Liste à la Prévert:

 

1 tyran,

Des milliards volés,

Des notables méprisants,

Des corrompus cyniques,

Des militaires serviles,

Des chars puissants,

Des avions hostiles,

Des mitrailleuses lourdes.

L’acier monstrueux astiqué…,

Prêt à tuer.

 

Et face à face,

 

Des pauvres amaigris,

Des millions de pauvres faibles,

Sans le moindre moyen,

Désespérés.

Des mains nouées,

Des millions de mains musclées,

Décidées, et puis

Des pierres,

Les millions de pierres jetées,

A la volée,

Pour avancer,

Pour ouvrir le chemin,

D’une liberté annoncée.

 

Qui croyez-vous gagnera

Dans cet affrontement

Improbable ?

 

Toujours les pierres,

Que la terre a donné

Des millions de pierres jetées

Toujours, toujours et

Qui joncent le sol,

Au côté des pauvres inanimés.

Tués !

Pour la liberté chèrement espérée.

 

20/02/2011

Un peu de jaune dans cet univers gris !

Un peu de jaune dans cet univers gris !

Aujourd’hui nous fêtons le mimosa à Mandelieu, capitale incontestée de cette magnifique fleur parfumée et délicate.

Fêter, oui mais savez-vous ce que cela signifie de « monter une telle fête » ?

P1040009.JPGEt bien tout d’abord il nous faut un thème. Là ce choix ne nous appartient aucunement, il faut faire avec. Le thème donné, plusieurs rendez-vous sont nécessaires pour mettre au point le corso : les attributions aux différentes associations qui prendront en charge la décoration et en retour le nombre de personnes bénévoles disponibles dans chaque association. D’un autre  coté les « chars » ont été mis en construction et ils n’attendent plus que leur garnissage de cette merveilleuse fleur qu’est le mimosa.

 

P1040028.JPGLe jour de notre première sortie, dès huit heure et demie du matin tous les bénévoles sont en place et s’activent autour des chars pour leur fleurissement. La première sortie, comme chaque année a lieu le soir même et tout le long du chemin à travers les rues de notre ville, la foule est présente au rendez-vous. Les gens applaudissent sur notre passage et c’est là la récompense que tous les bénévoles attendent. Nous qui avons le privilèges d’être costumés sur ces chars, recevons cet hommage avec joie. 

De nombreuses formations de musiciens, vêtus de costumes rutilants et bariolés  jouent vigoureusement façon fanfare.

P1040024.JPGIls rythment le lent déplacement de cette caravane tonitruante et follement joyeuse.

Le lendemain, c’est le grand jour, le dimanche qui voit venir outre les gens du cru, mais aussi les étrangers à notre province comme également les étrangers européens qui arrivent ici pour célébrer cette joyeuse  fête. Notre rôle sur ces chars consiste à créer une animation joyeuse et à jeter tout au long de notre trajet, à la foule qui les demande, des centaines de tiges équipées de ces petites boules jaune très odorantes, le mimosa.P1000338.JPG

 

Oui, c’est bien là un peu de jaune dans cet univers de gris.

 

18/02/2011

Plus ça va, moins ça va !

eric_zemmour.jpgEric Zemmour est condamné ! Je suis consterné !

Voilà qu’en France nous ne pouvons plus dire ce que nous pensons même si cela se vérifie semble t’il (voyez un précédent commentaire  parlant d’un article paru dans le quotidien Nice-matin), sans être traduit immédiatement en justice !

Je suis consterné, que ce soit Eric Zemmour ou quelqu’un d’autre d’ailleurs, peu importe !

J’imagine alors la saynète suivante :

Je rencontre alors que je suis accompagné d’un ami, deux autres amis qui s’appellent Lévy et Benhamou. Je les lui présente. 

«  Mon cher Pierre voici deux amis que je connais depuis plus de vingt ans, voici Lévy et Benhamou. »

« Enchanté »

« Enchanté »

Après un échange très amical nous nous séparons.

Un peu plus loin mon ami Pierre me dit :

« Tes amis sont très sympathiques, mais dit moi, ils sont juifs ? »

« Chut !  Lui dis-je, ça ne va pas non ! Tu te rends compte de ce que tu viens de dire malheureux ? Heureusement que personne ne nous a entendu.

Plus loin je rencontre Ahmed et Ali. L’un est jardinier, l’autre chauffeur. Nous échangeons quelques amabilités, ça fait cinq ans que nous nous connaissons, puis nous nous séparons…

Pierre, mon ami ne peu s’empêcher de me glisser à voix basse 

« Très aimables ces deux arabes »

« Chut ! Lui dis-je, ça ne va pas non ? Tu te rends compte de ce que tu viens de dire encore malheureux ? Décidemment nous avons de la chance que personne ne nous a entendu.

« Mais pourquoi toutes ces précautions, me dit Pierre ?  Je n’ai rien dit de mal à leur endroit ? Je n’ai même rien dit cette fois.»

« Bien sûr, ce que tu me dis est strictement normal, rien de grave en vérité, cependant désormais il convient de faire très attention, car ce n’est pas tout, la seule façon dont tu affirmes cette vérité, le ton par exemple, peut être pris pour être condescendant, l’air amusé qui peut être pris pour être de la moquerie, le simple regard oui, le simple regard peut être pris pour du mépris, j’en passe et des meilleurs et te voilà en correctionnelle."

"Alors vois-tu, c’est pourquoi je te demande d’être dorénavant très prudent."

"Quoi ? Tu dis ? Que je suis moi, chrétien ? Oui ça tu peux le dire, même à voix haute, aucun problème pour le moment, mais ça ne saurais durer."

Salut, mon ami !

10/02/2011

J’y vais ou j’y vais pas ?

travail-en-equipe.jpgJ’y vais ou j’y vais pas ?

Ces hommes et ces femmes vous regardent. Ils mettent entre vos mains leur destin.

Voilà, j’ai une énorme entreprise, j’en suis le Président.

Mon entreprise ne va pas bien, les hommes et les femmes qui en dépendent ne vont pas très bien. Certes les grands cadres roulent en Mercedes ou en Ferrari, ils n’ont pas de problème de logement car d’ailleurs ils ont plusieurs logements, même dans d’autres pays. Eux, ne se plaignent guère, tout va bien pour eux, ils ont de nombreux amis qui comme eux vivent dans l’opulence. Leur jeu favori est de gagner toujours plus d’argent, une sorte de jeu assassin entre requins. Dans ces jeux inhumains, les hommes qui travaillent pour une poignée d’euros deviennent des pions déshumanisés, ils sont transparents. Le nombre seul compte, l’individu est un mot vide de sens. Cependant ces derniers ont un emploi, ils participent à la pérennité de l'entreprise.

Mais plutôt parlons de ceux qui ont perdu leur travail et qui survivent de maigres subsides, en ettente d'un problématique emploi..

Je suis donc disais-je le Président de cette entreprise et comme je suis préoccupé pour l’avenir de mon entreprise mais pas que cela, je dois me battre avec imagination, trouver de nouveaux contrats, grossir, en d’autres termes je veux pour faire face, embaucher. De plus cela aura pour conséquence heureuse d'améliorer le sort des déshérités et faire en sorte que chaque homme et femme ayant famille puisse par son travail, nourrir et loger cette famille décemment.

Alors je recherche des débouchés pour mes industriels, principaux utilisateurs de main d’œuvre.

La recherche de débouchés s’entend à l’exportation, naturellement.

Viens le dilemme :

Par exemple la Chine peut-être considérée comme une énorme opportunité pour signer de juteuses affaires et régler en partie mon problème de chômage.

Ah ! Non ! je ne peux pas ! La Chine ne respecte pas les droits de l’homme, pensez donc !

Les pays musulmans orientaux alors ?  Ah ! Non ! je ne peux pas ! Ces pays ne respectent pas la femme, pratique la lapidation et pendent les homosexuels….

Alors les tyrans corrompus qui empochent les aides destinées à l’amélioration des conditions de la vie de leur peuple qui n’en verra jamais la couleur ?  Non plus, nous n’avons rien à voir avec ces salopards.

Ainsi de suite !!!

Alors quoi, soit je trouve une solution pour trouver des emplois et pour cela je traite avec des pays peu recommandables ou avec de tyrans et mon entreprise prospère mais on me crache au visage.

Soit, je ne traite avec aucun de ces pays et mon entreprise s’enfonce directement dans la pauvreté et on me crache au visage pour incompétence crasse.

Tel est le dilemme pour le dirigeant de cette entreprise, tel est le dilemme pour la France.

J’y vais ou j’y vais pas ?

Sachez que ceux qui réussissent en affaire n’ont pas d’état d’âme. Les sentiments sont exclus pour qui veux faire des affaires. Les dirigeants dignes de ce nom ont tous un seul objectif : combien elles rapportent.

C’est ainsi qu’on le veuille ou non.

Que faire alors ?

07/02/2011

Dentelle gracile

Sur le chemin surplombant la mer, en ballade avec un ami, j'ai fixé dans la mémoire de mon lumix G2 cette dentelle arboricole qui développe cette étonnante fresque noire. Un plaisir visuel énigmatique que je voulais partager avec vous.P1000313.JPG