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27/11/2009

Impressions Flash ...

 

Epines de rosiers.jpgDepuis que j’ai la possibilité de pouvoir me faire une idée des hommes et des femmes que je rencontre, j’exprime d’emblée en moi-même un jugement et souvent ce jugement est quasiment définitif. Je me fais une opinion globale à dix pas. Comme beaucoup d’entre nous, j’ai ce travers, je le reconnais.

Je crois que j’ai commencé à l’âge de 11 ans !

Autant que je me souvienne, et je me souviens très bien, c’était la rencontre avec ma grand mère paternelle. Elle ne m’avait pas vu depuis l’âge de 6 ans des suites de cette guerre dite mondiale. A notre retour en France (nous avions fuis la France, ma jeune mère et moi son bambin accroché à ses jupes) or, à notre retour disais-je, ma mère et moi, nous fûmes obligés un très court moment de vivre chez ma grand mère paternelle et donc de la rencontrer.

Je fus donc présenté à elle car nous étions inconnus l’un à l’autre. En effet, j’étais trop petit lorsque nous fûmes séparés pour me souvenir d’elle et elle voyait arriver un jeune garçon déjà de bonne taille qui n’avait plus rien à voir avec cet enfant de 6 ans d’autrefois.

En un clin d’oeil j’ai ressenti sa superficialité malgré une apparence de grand mère pleine de grands gestes d’affection par trop démonstratifs mais sonnant tellement faux.

En fait par la suite, j’ai pu me rendre compte et vérifier que je n’étais pas important à ces yeux, mais comme moi-même je ne la portais pas spécialement dans mon cœur, je n’en souffris point durant son existence. Une indifférence réciproque sans méchanceté d’ailleurs, ni de l’un ni de l’autre. L’indifférence quoi !

Lorsque je fus également présenté à ma grand mère maternelle, j’ai été envahi aussitôt d’une immense admiration pour cette femme. Son regard intelligent me donna aussitôt le sentiment que je me trouvais (rappelons que j’avais 11 ans), devant une femme exceptionnelle.

Un choc ! Une femme que je découvris plus tard, petit à petit, dont ma première appréciation se trouva mille fois confirmée. Combien de conversations ai-je entretenues avec elles. L’amour que j’avais pour cette femme égalait le respect que je lui témoignais. A égalité avec ma mère également exceptionnelle d’intelligence et d’amour.

Je suis très attentif aux premières impressions. C’est automatique chez moi, une seconde nature.

En fait, je décèle très vite la fatuité des gens que je rencontre, la connerie par exemple n’échappe pas à mes sens. J’exècre la familiarité des inconnus qui m’abordent mais ne rejette pas une discussion courtoise et distante due au hasard d’une rencontre fortuite. Je me méfie comme de la peste de la flatterie mais j’accepte volontiers que les miens, des copains ou des amis me fassent d’aimables compliments si je semble les mériter bien que je ne les recherche en aucune façon.

Mon épouse me dit que je suis trop dur. Je sais bien que je ne suis pas parfait, vraiment je le sais et mes jugements ne le sont qu’à mon niveau, comme tout un chacun, bien sûr, mais c’est ainsi. Je peux me tromper et être injuste ?

En fait, ce n’est pas très grave car mon jugement ne vient altérer que le fait d’accepter quelqu’un ou pas, donc sans importance pour l’autre puisque aucun lien n’existe encore. Je ne suis rien pour lui au moment de cette rencontre, donc sans conséquence aucune, nos vies ne se rencontreront plus : c’est tout et c’est beaucoup mieux ainsi !

Des années passèrent et le hasard de la vie fit que je devins un jour Conseil en Recrutement en créant ma propre agence à Paris.

Je me servis beaucoup de ce sens là, et je dois dire que bien souvent mon jugement premier était l’équivalent d’une analyse graphologique fouillée, par exemple et dans bien des cas nous nous rejoignions quant aux conclusions.

Je crois que tout le monde se fait une opinion lors d’une première rencontre déjà à dix pas en se disant intérieurement il (elle) me plaît ou il (elle) ne me plait pas…

La qualité qui équilibre ce défaut c’est de ne pas se satisfaire d’un jugement définitif sur autrui et d’essayer de vérifier plus avant si nous avions raison ou tort à priori. Je fais ça aussi quelquefois quand je ne cerne pas autrui. Quelquefois.

17/11/2009

Un de plus !!!

IMG_3997.JPGHier, j’ai reçu 18 appels, dont 3 SMS, et deux messages par email.

J’étais resté chez moi, parce que je me doutais que cela allait arriver.

Mais combien ? Non ! Enfin presque ce nombre, quand même. Ne jouons pas les hypocrites.

Je savais un peu près ce qui allait arriver alors, pour ne pas m’éloigner du téléphone, je suis resté à la maison.

Pourquoi je vous dis tout ça ?

Ah oui ! J’oubliais, c’était hier mon anniversaire oui je viens d’avoir …., non, ce n’est pas important et puis ça ne vous regarde pas, hein ?

Mais pourtant je les ai ces années. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Pour vérifier, je n’ai qu’à me regarder dans mon miroir ça évite ainsi toute ambiguïté, j’ai vraiment cet âge. Bien sûr la plupart de mes amis trouvent que je fais plus jeune. Ils sont vraiment gentils, normal ce sont des amis.

Néanmoins je trouve que les anniversaires se rapprochent de plus en plus. A peine une année est écoulée que l’autre déjà se termine. A croire que l’on supprime des jours…

Tout de même, c’est sympa un anniversaire quant autant de personnes pensent à vous.

Et puis mon épouse, géniale, m’a invité dans un petit restaurant, inconnu de nous, sorte de cave, réputé dans notre coin.

Un guitariste, jazzy, chantonna toute la soirée des chansons très connues et plutôt anciennes, à l’époque où il y avait un vrai texte dans les chansons : super soirée !

Voilà !

Je suis à l’automne de ma vie, serein, à l’image de mon figuier dans mon jardin. Je me suis déplumé comme lui, mais dans l’ensemble ça va très bien et surtout bien entouré par une famille formidable et des amis et copains vraiment sympathiques. Que demander de plus ?

De fêter mon anniversaire l’année prochaine, que dis-je, beaucoup d’autres anniversaires !

07/11/2009

Sortie pluvieuse

 

rainatsea.jpgAujourd’hui, le temps était maussade, le ciel gris, la mer avait une vilaine couleur, mais bon, cela m’indifférait. Mon moral n’était en rien atteint par ce triste environnement.

Je venais de partager un repas avec ma femme et des amis dans un petit restaurant et cela suffisait à mon bonheur. Nous avons fait une ballade à pieds, au bord de la mer, et la pluie nous a surpris au retour. Nous avons simplement hâté le pas pour ensuite nous engouffrer dans la voiture de notre ami, certes mouillés mais bon !

Mon moral n’était en rien atteint par cette situation.

Vous pensez peut-être que je me suis dit « Il y a pire dans la vie ? »

Et bien vous auriez eu tort. Je ne prends jamais comme raisonnement ce genre de comparaison. Non, je ne me compare jamais à une autre situation qui aurait pu arriver ou à d’autres personnes, moins fortunées que moi à cet instant.

De fait, je fais acte de lucidité en acceptant de ne plus me tourmenter au sujet des choses sur lesquelles ma volonté n’a aucune influence. La pluie de cet après midi est de ces choses là.

Ce n’est pas facile, je n’y arrive pas toujours sereinement mais enfin, la qualité de la vie est aussi à ce prix.

La faculté d’apprécier tout à sa juste valeur est l’un des secrets essentiels d’une véritable tranquillité d’esprit, d’une sérénité parfaite. Ainsi, si nos pensées sont joyeuses, nous serons joyeux, si nous pensons à notre misère, nous serons misérables mais attention, si nous nous complaisons dans les récriminations et les gémissements, tout le monde nous évitera.

 « Bonjour, ça va Michel aujourd’hui ? »

« Très bien, merci ! »

« Tu as vu ce sale temps, il pleut ! »

« Il en faut pour la verdure, non ? »

« M’ouais !, c’est vrai, il en faut ! »