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24/11/2012

C'est quoi,ça

François Fillon a menacé de saisir la justice pour contester l'élection de son rival Jean-François Copé à la tête de l'UMP au nom du refus du "mensonge"

François Fillon a menacé de saisir la justice pour contester l'élection de son rival Jean-François Copé à la tête de l'UMP au nom du refus du "mensonge" / AFP / Archives, Denis Charlet

C’est dit, je ne parle jamais politique ici. Pourquoi ?  D’abord parce que je n’ai pas envie de me fâcher avec certains copains.  Les amis eux, encaissent, parce qu’au-delà de ces basses questions qui en fâchent d’autre, eux sont tolérants et admettent la différence. Donc comme ça, je vais parler à contre cœur de la vaste pantalonnade des élections de l’UMP. En dehors du manque d’organisation, c’est quoi en fait : c’est, comme disait ma concierge, pas de pot mon bon môssieur !

Pas de pot en effet d’organiser une élection pour désigner un leader et se retrouver pratiquement 50/50. Comment voulez-vous sortir d’une telle situation ? Comment diriger ? Impossible ! Vous me direz qu’aussi pour les élections présidentielles c’est du presque 50/50. Mais ce n’est pas pareil. Dans ce cas, deux grands courants  idéologiques s’affrontent, la droite et la gauche. Diriger est également très difficile, cependant c’est possible. Mais dans le cas de l’UMP, c’est une véritable fracture qui casse irrémédiablement en deux, à quelque chose près,  un même courant idéologique, de droite. Que va-t-il se passer ? Moi je pense que l’UMP est fini ou presque en l’état. Reste à trouver une solution et pourquoi pas créer chacun un parti et se rapprocher pour les uns du Centre et pour les autres de l’extrême droite, au moins cela aurait le mérite d’être clair (n’y a-t-il pas plusieurs courants de gauche ?). Nous verrons bien.

Vous savez, je pense qu’on ne changera pas les hommes politiques : lorsqu’ils débutent dans la vie politique, ils sont jeunes et forcément purs. Ils se battent au nom de leur idéal, fougueux, désintéressés. Puis, ils se rendent vite compte qu’ils pourraient faire carrière et œuvrer pour le bien de leurs prochains. Ils ont la foi en leurs idées. Engagement louable, sauf que…, pour arriver à cette première marche, il leur faut quelques appuis. Ils les trouvent ces appuis s’ils ont le talent nécessaire. Il faudra pour ce faire, accepter le coup de pouce, devenir débiteur de ceux qui vont leur permettre cette montée des marches et comme on dit, un jour, renvoyer l’ascenseur. Le processus est désormais enclenché avec son principal handicap, les compromissions. La pureté a disparu. Le parcours s’axe alors sur l’idée de carrière. Peut-on critiquer cela ? Non pas forcément, certains continuent tout de même à trouver un peu de temps pour œuvrer pour le bien publique (si, si…). Mais arrivés presque aux dernières marches un autre gros problème de taille se profile à l’horizon. Aucun retour n’est plus possible. Le groupe hétéroclite composé de ceux qui ont misé sur eux et parfois ont dépensé beaucoup, ceux (les mêmes ?), qui attendent de leur position devenue élevée, de nouveaux privilèges et bien sûr tous ceux de la base qui se sont battus pour eux (dont ils faisaient partie, au tout début), et bien, tous ces hommes et ces femmes exigent d’eux qu’ils ne baissent jamais les bras, et d’être corvéable à merci. Ils deviennent leur chose, leur champion et ainsi, la vie ne leur appartient plus du tout. Cette gloire se paye très cher, à mon avis. En bref, une démission lorsque les dernières marches sont franchies, ne se pardonne pas et n’est même pas concevable. Marche ou crève ! Heureux ceux qui restent dans l’ombre et tirent les ficelles. Mais ceux-là, sont-ils vraiment clairs ? Alors le combat fratricide de l’UMP porte les stigmates du combat de carriéristes coincés par leurs supporters.

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