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29/02/2012

La Récré

maternelle-enfants_175.jpgSouvent lorsque mes pas m’attirent en ville c’est en approchant d’une école primaire, voire d’une école maternelle qu’un sourire naît sur mon visage d’ancien. Surtout lorsque c’est la récréation. Ah ! La récréation ! Quel mot, mais quel mot évocateur pour moi…, encore. Pensez-donc : la cloche vient de tinter, les yeux de tous ces petits s’allument à ce son joyeux de liberté retrouvée. Oui, les écoles ont ceci de merveilleux pour nous qui sommes à l’extérieur, c’est qu’elles nous enchantent par ce chant libératoire des traditionnelles récréations. Nous avons le bonheur de jouxter un collège par son petit stade et à chaque fois c’est le même chant, que dis-je, la même chorale qui s’élève au bout de notre jardin :  la Vie, quoi !

Je regarde tous ces jeux, je vois quelques enfants, puis d’autres, puis d’autres encore et je me dis : Tiens, là est peut-être un artisan, là un politique, là un homme d’affaire, là le scientifique de l’année mais ici et là, hélas, le chômeur, le SDF, le truand ? Bref peut-être tout le monde de demain réuni dans ce si petit espace qu’est l’école primaire de la République.

 « C’est à cette époque, monsieur le juge, que tout a commencé… » dira l’avocat, lui qui a peut-être oublié qu’il était le petit, là, dans le coin, qui déjà observait ses camarades sans pour autant jouer avec eux.

 « Oui, c’est à cette époque, monsieur le juge, que tout a commencé… »

 Mais si j’en crois les faits divers, les terribles faits divers, les petits affrontements de mon époque qui, au pire, distribuaient quelques saignements de nez se sont transformés en saignements de cœurs souvent mortels à des âges où nous jouions encore aux billes….

Qu’importe, je ne détiens d’ailleurs aucun pouvoir pour modifier cet état de fait, et puis je n’ai plus l’âge mais  lorsque je passe près d’une école en récréation, candide, mon sourire au visage comme un papy bonheur, un sourire qui illumine mon âme d’un plaisir qui ne se tarie jamais.

Photo: Express

17/02/2012

Et oui !

 

19 -030.jpgC’est fou, je me rends compte que le monde m’échappe.

Comme beaucoup de mes concitoyens je regarde la télévision et c’est précisément dans ce média qu’il m’arrive de penser cela.

Pourquoi ?

Parce que toutes les femmes et les hommes qui animent les diverses émissions sont jeunes, bien plus jeunes que moi. Pire, il n’y a aucune personne qui approche mon âge : « Je suis (nous sommes), définitivement largué ».

Non pas que je ne comprenne pas ce qui se dit, se fait ou se voit, mais la direction des opérations dans ce média est entre les mains de très jeunes. Je me rassure un peu en pensant que la haute direction des chaînes est vraisemblablement entre les mains d’hommes, (de femmes), disons, plutôt mûrs. Encore que ce ne soit même pas sûr !

 Bien évidemment, je vous entends :  

 « Vos garçons sont dans la force de l’âge et sont partie prenante dans leur vie professionnelle, tout aussi actifs dans la vie tout court et cela ne vous interpelle pas ? »

 « Certes, votre observation est juste, mais c’est différent, voyez-vous (je vous réplique car vous m’interpellez…) mes enfants sont mes enfants et lorsqu’ils seront retraités ils seront encore et toujours mes enfants. Je dois cependant leur rendre justice, ce sont vraiment des hommes, des vrais »

 Non, vous savez,  je l’écrivais plus haut, c’est à regarder la télévision que cette impression se manifeste le plus sérieusement. De toutes jeunes femmes, de tous jeunes hommes, animent, discutent, polémiquent, présentent avec parfois une assurance et une compétence qui me laisse pantois.

 Alors non ! Je persiste à penser que je suis bien en dehors du coup. Mon attitude est logique qui est d’accepter ce qui se passe et c’est normal, je ne suis plus acteur dans la grande cité, même si j’ai une activité de bénévole. Il n’y a rien de dévalorisant, bien sûr. En fait je suis à ma place car il y a un temps pour tout. D’ailleurs eux aussi connaîtront ce passage d’une activité chargée d’ambitions à une activité déconnectée… à l’image d’une marée montante qui s’empare de tout ce qui est devant elle et le fait disparaître.

 Ce n’est pas le monde qui nous échappe, mais le monde qui nous écarte insensiblement. Inexorablement.

 Ainsi va la vie et  comme rien en peut modifier cet état des choses…,  vive une vie sereine !!!

 Au fait, vous qui m’avez interpellé plus haut, quel âge avez-vous au juste ?

N.B.: la photo, en haut, c'est moi à 19 ans ! ...

05/02/2012

Il s’appelait Jack,

Jack nous a quitté et demain nous allons lui rendre un dernier hommage.P1020685-1.JPG
Il s’est éteint chez lui, dans son fauteuil, face à sa cheminée. Son cœur a choisi cet instant pour s’arrêter. Epuisé.
Qui était Jack ?
Jack était comme son prénom, claquant de dynamisme, impatient, vif, mais c’était aussi un homme d’une grande générosité.
Mon fils, il y a plusieurs années, lui avait demandé dans les règles la main de sa fille cadette. Depuis, sans jamais qu’une ombre ne vienne assombrir nos relations, avec respect, nous avons vécus dans l’évidence d’appartenir à une seule famille soudée par les liens d’un amour partagé.
Jack nous a quitté et que dire d’autre que notre peine est immense.
Nous partagerons cette peine avec son épouse, ses filles et nos petits enfants respectifs qui désormais ne pourront plus compter que sur un seul grand père.
In memoriam.