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09/06/2011

JOSEPHINE HART

 

6a00d83451da9669e2014e88f058fc970d-800wi.jpgRomancière originaire d'Irlande, Josephine Hart est décédée le 2 juin dernier. Elle était âgée de 69 ans, et atteinte d'un cancer, qui l'aura emportée.
Son premier roman, Damage, avait connu l'engouement du public, avec plus d'un million d'exemplaires écoulés. Le livre avait été publié chez Robert Laffont en octobre 91, sous le titre Dangereuse. Son roman avait inspiré le film Fatale de Louis Malle mettant en scène Jeremy Irons et Juliette Binoche.

Epouse du publicitaire Lord Maurice Saatchi conservateur, membre de la chambre haute du parlement britannique, je l’avais rencontrée l’espace de quelques brèves minutes lors d’une visite à leur villa de Saint Jean Cap Ferrat. Nous avions échangé quelques mots de politesse en Français. J’ignorais à ce moment que l’épouse du Lord était une écrivaine et poétesse de renommée mondiale. Quelques minutes après que nous nous soyons séparés elle s’en était prise à son personnel avec vigueur, à propos d’une négligence,  révélant un caractère très affirmé. Elle passait plusieurs heures à écrire dans son confortable bureau, face à la mer, en tête à tête avec son ordinateur.

Ensuite je ne l’ai jamais revue mais cette brève rencontre m’avait impressionné.

Cette année, le couple qui devait revenir à la villa avait annulé ce retour.

Lord Saatchi est paraît-il très affecté par la disparition de son épouse.

01/06/2011

Que serais-je sans toi ...

 

P1030725.JPGQue serais-je sans toi …

Chacun, dans un couple, peut  se poser cette question qui loin d’être banale, relève d’une vraie réalité.

Que serais-je sans toi …

Evidemment plusieurs cas peuvent se présenter.

Le cas où le mariage va se terminer rapidement, le questionnement que-serais-je-sans-toi évoque plutôt : « Avec toi je fiche ma vie en l’air en ce moment mais, si j’étais sans toi, je serais un autre tellement mieux, tellement plus heureux ! »

L’autre est présenté comme un handicap, un frein à bien vivre, un poids à traîner, un fouteur de vie en l’air.

Pour nous qui venons de fêter nos cinquante années de vie commune, mariés depuis tout ce temps, ce que je mets (nous), dans cette phrase est tout autre chose. Mon épouse, différente de moi m’a enrichi de cette différence. J’étais un ours, timide et comme la plupart des timides introverti. J’aimais la philosophie et les arts ainsi que la littérature. Je ne savais pas si j’aimais la vie. J’étais handicapé socialement.

Mon épouse, extravertie et comme la plupart des extraverties est proche des gens. De plus, généreuse, elle sait se faire aimer. Elle a soif de savoir et sait poser les questions. Notre rencontre, inévitable, est le fait de la plus parfaite complémentarité. L’attrait physique a constitué très certainement le ciment de cette union.

Mais, cinquante ans, pour vous, n’est-ce pas la routine qui a permis cela  pourraient me poser certains septiques ?

Non, la routine naît dans notre esprit que lorsque chaque jour devient un peu plus pesant à vivre, du dégoût du lendemain qui sera même, du cycle de vie qui devient soudain insupportable se croyant répétitif, dépourvu d’attraits et vide.

Deux êtres qui vivent leur amour, chaque heure, chaque jour, le quotidien glisse sans bruit, nécessaire, inévitable, mais sans se faire remarquer. La routine n’existe pas car sa place devient insignifiante. Autre chose rempli la vie qui est l’intérêt constant qu’on se porte mutuellement. La vie se crée et s’invente à chaque minute, chaque jour, sans même qu’on y prenne garde.

On se questionne très souvent, on discute, on se consulte, on s’apprend de nouvelles choses. Parfois on s’oppose, on se dispute mais jamais jusqu’à la rupture, car étant complémentaires l’avis de chacun forme en quelque sorte une partie d’un tout qui mettra peut-être du temps à se construire mais qui finalement y arrivera.

Bien sûr l’amour physique est indispensable dans cette union. Il intègre aussi bien une forme de bestialité qu’une forme galante, tour à tour brutal ou tendre, rapide ou lent. Selon le choix.

Alors : Que serais-je sans toi ?

Je répondrais : « Je n’ose l’imaginer, c’est tellement réussi ainsi ! »