Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/10/2009

J’ai décidé de me doucher !

Douche-hydro-econome.jpgJ’ai décidé de me doucher !
Un événement très personnel m’a fait comprendre que je m’étais égaré depuis quelques années dans les méandres d’une vie peu intéressante et peu flatteuse.
Ma femme m’a ouvert les yeux sur un comportement dans lequel je m’étais complaisamment laissé entraîné. La retraite qui n’a rien arrangé et a tout simplement faussé tous mes jugements.
Ce que j’étais ?
Un homme à ce qu’elle dit, plein d’intérêt.
Mon hobby, par exemple, était la photo. Je développais le noir et blanc avec assez de talent. Désormais mes appareils argentiques dorment dans un labo pourtant bien équipé et mon agrandisseur attend de problématiques films qui hélas ne viennent pas.
Je dessinais aussi. Du crayon ou du fusain. Je n’ai jamais bien compris la couleur. Mais je dessinais. Je ne dessine plus guère sauf quelques gribouillis pour amuser mes petits enfants.
Je créais des poèmes. La paresse a eu raison de ce petit talent et même mon blog souffre de mon inassiduité.
Je fréquentais des cercles philosophiques chaque mois et je travaillais des sujets de conférences diverses. Finis.
En fait, malgré le temps dont je dispose, je ne fais plus rien qui soit intéressant. C’est pourtant vrai.
Ah j’oubliais le pire : l’ordinateur ! Ah celui là vous bouffe tout le temps qui pourrait servir à autre chose. C’est un matériel traître, un faux frère qui vous entraîne dans le virtuel toujours plus loin. Petit à petit, il capte votre attention, prend possession de vos yeux, de votre temps, et vous propose toujours plus. Il ne lâche jamais sa proie et en plus vous croyez que c’est vous le maître et lui votre serviteur, mais l’inverse est la réalité.
Je viens d’en prendre conscience. Mon épouse déçue de me voir ainsi capté par des choses inintéressantes, nulles, me l’a dit sans détour.
J’ai par conséquent décidé de me doucher.
Symboliquement s’entend.
Je vais me défaire de cette addiction immédiatement.
L’ordinateur me servira uniquement à alimenter mon blog, et voir les messages de mes amis et de mes enfants. Sans plus !
Cette douche symbolique qui va me débarrasser de l’inintéressant.
Je vais reprendre mes conférences dès lundi 12 octobre.
Je vais faire quelques clichés photographiques, acheter les produits adéquats à Paris (sujet : la mer), les développer.
Ne pas oublier pour autant le numérique.
Refaire quelques dessins et peut-être les agrémenter de gouaches (j’ai un très bon ami qui est peintre et capable de me conseiller)
Bref je reviens quelques années en arrière pour que mon épouse retrouve l’époux dont elle était si fière.
Promis, juré.
Il faut parfois se doucher et se retrouver bien décrassé de vieux vêtements mal odorants....

29/09/2009

Le bonheur ne fait pas recette

 

rosezr6.jpgLes hommes ! Ah ! les hommes. Bien sûr je parle des humains en général.

La télé, les journaux, les revues. Que de sales histoires qui passent devant nos yeux chaque soir ou qui s’étalent dans les journaux du matin. Vols, crimes divers, guerres, pauvreté, escroqueries … que du noir.

Il est vrai que le bonheur ne fait pas recette.

En photographie par exemple, la définition du pittoresque est donné lorsque l’oeil du photographe repère la misère colorée. Rien n’est plus beau pour lui qu’un immeuble raviné arborant à ses multiples fenêtres autant de linges que de couleurs différentes. Les enfants qui jouent dans une rue sont mieux perçus que s’ils jouent avec de vieux bidons ou de gros pneus usés. Ils sont plus beaux au yeux des touristes lorsqu’ils sont vêtus de haillons et maints déclenchements enregistrent leurs tristes regards figés.

J’ai pourtant, je le confesse, admiré, et toujours actuellement, certains grands photographes dit photographes de l’instantané ou photographes des rues. Je pense entre autres à Cartier Bresson et ses clichés sans retouches, à Isis, ce merveilleux photographe dont le talent se partage avec Doisneau, Sabine Weiss, Willy Ronis et plus récemment Depardon. Elliot Erwit par exemple, quant à lui a saisit l’instant de vie ordinaire avec plein d’humour. Du drôle avant tout.

Je le reconnais, ces photographies me passionnent. Les regards, les situations sont autant de preuves d’une réalité enfuie à jamais. C’était comme ça autrefois et ces photographes souhaitaient être le témoin de leur temps. Ils ont ô combien réussi.

Maintenant je trouve que c’est pire. Le sordide dépasse la misère de loin. L’information s’insinue et insinue. L’image déchire nos sensibilités. Le désespoir et la violence inondent le monde. L’égoïsme devient une règle de vie pour les nantis.

Où donc trouver de l’espoir, de la joie, du bonheur ?

Heureusement que j’ai toi, eux, nous, pour être moi, pour que tu sois toi, qu’ils soient eux et pour que nous soyons nous. Le bonheur, en fait, c’est de ne pas être malheureux, ni plus, ni moins, c’est une Lapalissade, je sais.

Mais quand même, il y a tant de misères.

Je repense à cette citation de Pierre Dac, qui disait à peu près ceci :

« Est-ce que nous ne sommes pas seulement le chaînon manquant entre le singe et l’homme ? »