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13/05/2009

LE TEMPS ?

gestion-temps.jpgAh ! Le temps ! Le temps a raison de moi.

Veux-tu faire ceci ? Non j’ai pas le temps !

Le temps en fait qu’est-ce donc ?

Lorsqu’on est occupé avec intérêt, le temps passe trop vite, la notion de temps est submergé par la passion de ce qu’on fait, le temps disparaît au profit de la préoccupation qui nous envahit.

De fait, comme écrivait un penseur :

« La conscience du temps, sous la forme la plus pure, c’est l’ennui, c’est à dire la conscience d’un intervalle que rien ne traverse ou que rien ne peut combler ».

Ne pas se rendre compte du temps qui passe, signifie que l’esprit préoccupé à cet instant, s’évade en le négligeant, je dirais même en l’ignorant complètement.

Il m’arrive, comme à tout le monde, d’oublier le temps qui passe et à chaque fois c’est parce que je suis pris par le déroulement de quelque action qui me plaise, ou quelques instants de pur bonheur où mon esprit vagabondant, s’autorise à l’oubli.

J’aime bien ce que Voltaire écrivit à ce sujet :

« Le grand mage proposa d’abord cette question : Quelle est de toutes les choses du monde la plus longue et la plus courte, la plus prompte et la plus lente , la plus divisible et la plus étendue, la plus négligée et la plus regrettée, sans qui rien ne se peut faire, qui dévore tout ce qui est petit, qui visite tout ce qui est grand ?

C’était à Itobad de parler. Il répondit qu’un homme comme lui n’entendait rien aux énigmes et qui lui suffisait d’avoir vaincu à grands coups de lance. Les uns dirent que le mot de l’énigme était la fortune, d’autres la terre, d’autres la lumière. Zadig dit que c’était le temps. Rien n’est plus long, ajouta t’il, puisqu’il est la mesure de l’éternité ; rien n’est plus court puisqu’il manque à tous nos projets ; rien n’est plus lent pour qui attend ; rien n’est plus rapide pour qui jouit ; il s’étend jusqu’à l’infini en petit ; tous les hommes le négligent, tous en regrette la perte ; rien ne se fait sans lui ; il fait oublier tout ce qui est indigne de la postérité et il immortalise les grandes choses.

L’assemblée convint que Zadig avait raison. »

Bien sûr ce n’est pas suffisant pour expliquer le temps…

Moi je pense que la notion de temps est inévitable pour que la science soit. Sans espace temps, point de science.

Pour ma part seul le présent existe. Le passé, même immédiat a été et n’est plus. Le temps sert a en mesurer l’éloignement : tout à l’heure, hier, l’année passé, le siècle dernier, ou le million d’années. Le futur, (ou l’avenir), lui n’est pas. Il n’est pas encore pour être plus exact. Il est probable. Bien sûr il sera, une autre idée serait démente et impossible. Dans ce cas, le temps devient alors un espace projeté, il n’a d’utilité que pour donner une idée d’un écoulement des choses. Une comparaison avec ce que le passé nous a donné comme valeur et comme enseignement. Alors que reste t’il ? Le présent. L’instant vécu ici et maintenant.

Je ne peux éviter d’être présent à mon présent, à cette seule réalité organique. Je ne suis que dans l’instant. Autre chose n’est plus qu’un rêve passé ou un espoir à venir.

Carpe Diem. Voltaire, encore lui, ne disait-il pas :

« Le temps est assez long pour quiconque en profite ;

Qui travaille et qui pense en étend la limite »