07/12/2008
Une chouette famille !!!
On a les enfants qu’on mérite dit-on, est-ce vrai ? N’est-ce pas vrai ?
Nous pensons ma femme et moi que cette maxime populaire est vraie.
Pourquoi ? Parce que nous sommes fiers de nos enfants mais pas qu’eux : leurs épouses aussi sont devenus à force de se connaître, les incontournables enfants que nous aurions aimé avoir mis au monde également. C’est comme si nous les avions adoptés.
Nous sommes des extra-terrestres ?
Non pas. Même pas en rêve ! Selon l’expression qu’employait un de nos petits fils, celui qui hurlait « champion de monde ! » dès qu’il avait réussi à glisser en skis plus de trente mètres, sans tomber, jadis.
Non, je vous garantis, nous sommes tous dans notre famille, des gens plutôt normaux.
Alors pourquoi ?
Simplement, nous pensons, qu’il y a un style d’éducation adapté à chacun. Combien de parents, alors qu’un de leurs enfants semble leur échapper disent « je ne comprend pas, je les élevés de la même manière, sans faire de différence ! »
Déjà petit problème : comment penser qu’une éducation « sans faire de différence » peut fonctionner sur des individus différents, eux.
Ce qui va au premier ne va pas forcément au second et ainsi de suite : autant d’enfants, autant de personnalités donc autant de styles d’éducation.
Au départ je me souviens que ma femme et moi avions réfléchi jusqu’au choix des papiers peints de la chambre de nos deux fils. Nous avions choisi un papier peint plus froid pour l’aîné plus extraverti et plus chaud pour le second
Un détail qui démontre l’intérêt d’une approche différenciée.
Bon, il n’y a pas que des choix de papiers peints, bien sûr, ce n’est qu’un exemple, mais exemple exact.
Il y a aussi le respect dû aux parents, malgré une proche proximité. Chez nous ce respect a toujours existé (certains parents ont peur de leur enfant ou croient à tort que s’ils sont sévères, les enfants ne vont plus les aimer.).
Il y a aussi l’écoute, la bienveillance, les directives précises et expliquées.
Il y a aussi pour nous parents, le fait d’exister en tant que chef de la famille, communauté où chacun doit remplir avec conscience son rôle : les parents s’occupent de gagner de l’argent pour que la vie soit confortable à tous, en revanche les enfants doivent s’acquitter de leur devoir qui est de bien travailler à l’école et rapporter de bonnes notes comme nous de bons revenus. Chacun ses devoirs selon sa place dans la communauté.
Cela dit, nous sommes bien obligés de constater que nous avons réussi au-delà de toute espérance. Nous avons deux familles adorables.
Aujourd’hui, éloignés du monde du travail, nous parents, nous sommes cool !
Nos enfants, leurs femmes respectives, leurs enfants, tout ce délicieux petit monde nous remplit de fierté. Nous les adorons, ils sont tous géniaux et plein d’amour à notre encontre et prêt à tout faire pour nous faire plaisir.
Aujourd’hui, anniversaire de mon épouse, ils lui ont réservé un anniversaire fabuleux accédant à son rêve le plus cher, réunir le même jour toute la famille, le soir de noël !
Comme nous sommes répartis sur le territoire français, noël c’était une année chez l’un l’année suivante chez l’autre. Cette année comme cadeau d’anniversaire nous serons tous réunis le soir de noël.
Mais bien sûr ce n’est qu’un cadeau s’ajoutant à un joli bijou offert par le groupe. Un cœur diamanté. Tout un symbole !
Le bonheur, quoi ! En ces temps difficiles, c’est une véritable richesse !
On a les enfants qu’on mérite dit-on, est-ce vrai ? Nous, nous croyons que c’est vrai !
A un bisou d’amour chez nous correspond en retour un bisou d’amour.
Enfants, maris et femmes, petits enfants, garçons et filles, nous vous aimons. Merci.
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Cas de conscience ?
Cas de conscience ? Imaginez une situation simple.
Vous rencontrez un type en bas de votre immeuble que vous ne connaissez pas particulièrement, sinon de vue. Il vous aborde et après un bref préambule comme n’importe quel voisin pourrait vous débiter, il vous annonce qu’il a un problème. Vous l’écoutez.
« J’ai perdu mon boulot, et ma femme m’envoie acheter du lait pour notre bébé et malheureusement je n’ai plus d’argent aussi pourriez-vous me prêter de quoi faire cet achat ? »
Bien sûr vous mettez votre main à votre poche et lui donnez un petit billet, de quoi acheter le lait pour son bébé.
Quelques jours suivant, au hasard d’une conversation, vous apprenez que le dit type vit seul, qu’il n’a donc ni femme ni enfant et qu’il a abordé de nombreuses personnes leur débitant ce petit scénario.
Alors votre réaction a été de vous dire « Le salaud, il m’a possédé ! Je me suis fait avoir ! ».
En fait vous aviez ressenti tour à tour deux sentiments :
Le premier sentiment, en donnant, était d’avoir eu un élan de générosité spontané, vous vous sentiez un peu meilleur et aviez une bonne opinion de vous.
Le second, le sentiment d’avoir été manipulé qui ne passait pas. Vous oblitériez totalement le fait d’avoir été généreux. Plus aucune générosité dans votre esprit, un soupçon de haine, votre égo en avait pris un coup, vous vous étiez fait avoir.
Et pourtant vous ne devriez pas regretter votre geste spontané car, que s’est il donc passé ?
Et bien, en créant ce scénario, il a tout simplement voulu vous en donner pour votre argent.
Il a pensé que s’il vous abordait en vous disant « Pouvez vous me donner 10 euros ? » Vous lui auriez dit de passer son chemin. Alors que là, il a bâti une histoire qu’il vous a vendu 10 euros, que vous avez estimé valoir et que vous avez acheté.
C’est aussi simple que cela.
Ainsi dans la vie sommes nous toujours, vous et moi, que nous le voulions ou pas, obligé d’enjoliver nos demandes, pour obtenir ce que nous souhaitons avoir. C’est la substance même d’une bonne négociation.
Mais imaginons maintenant que j’accède à la demande de donner une obole à un homme pauvre qui le demande, peut-on exiger de lui qu’il suive nos directives pour utiliser cet argent
tel que l’on le souhaiterait ?
L’histoire ci-dessus me renvoie quelques décennies en arrière alors qu’étudiant je me promenais avec un de mes meilleurs copains. Un clochard, sale et odorant assis dos au mur sur la chaussée, sollicitait notre générosité. A l’époque (j’ai gardé assez ce défaut), j’étais tranchant.
Mon copain mis sa main à la poche et lui donna quelques pièces de monnaie pour répondre à sa demande. Avisant quelques bouteilles de vin vides gisant près de lui, je tirais mon ami par la manche et lui fit observer
« T’es fou de lui donner cet argent, ne vois-tu pas qu’il va acheter une bouteille de vin et se saoûler ? »
Il me répondit :
« De quel droit devrais-je lui imposer un choix d’achat ? Il me demande un peu d’argent j’accède à sa demande et je dois le laisser libre de choisir un litre de vin plutôt qu’une baguette de pain, c’est à lui de voir ».
J’étais le moralisateur et je pensais alors sincèrement qu’ainsi je veillais sur la santé de ce pauvre homme en l’empêchant de boire, mais je devais penser autrement car le priver de ressources c’était le laisser mourir.
« Fait ce que doit, advienne que pourra », telle pourrait être la devise de cette dernière histoire.
16:59 | Lien permanent | Commentaires (1)