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09/06/2007

Et patati et patata ....

medium_im_bavard_69.jpgParaphrasant ce que disait Friedrich Nietzsche, je cite : « Mon orgueil est de dire en dix phrases ce qu’un autre dit en un volume - ce que l’autre ne dit pas en un volume … » J’aime pour ma part assez les gens qui arrivent droit au fait dans une conversation. En ce qui me concerne je boue lorsque pour arriver à me raconter un évènement, mon interlocuteur se perd dans des digressions à n’en plus finir.
Je suis sûr que tout le monde connait ce genre d’individu qui présente ce défaut qui consiste à nous débiter tout un roman alors que pour arriver à l’essentiel de ce qu’il veut dire, une seule phrase aurait suffit.
Vous pensez sans doute qu’une seule phrase abrège toute conversation ? Non, que non, car cette phrase permet justement de converser dans un échange d’opinions alors qu’une mobilisation excessive de l’attention ne permet plus d’échanger et dégoûte rapidement. On sait dans ces cas que relancer le débat va nous emmener dans un discours long et ennuyeux alors on évite ! Un exemple ?
Un ami vient pour vous raconter qu’il a assisté à un accrochage entre deux véhicules, il peut prendre deux narrations différentes :
Lui – Tu sais ce matin, lorsque je suis sorti de la maison pour faire mes courses au super marché, d’ailleurs celui-ci n’était pas ouvert et il a fallu que j’attende plus d’un quart d’heure ! Bref, (je me méfie des gens qui utilisent ce mot et pour qui la brièveté est une pratique inconnue), bref me dit-il, ….ah oui, tu as vu ce temps,… la pluie n’a pas cessé de tomber cette nuit et encore ce matin, …enfin ! Ah, oui, je disais donc …à propos tu as des nouvelles de Louis ? Tu sais que je m’inquiète à son sujet ! Je me dis tous les matins qu’aujourd’hui je vais l’appeler, le pauvre ! Et oui, je n’ai pas le temps ! Pourquoi je te disais ça ? Ah oui,… alors oui, la pluie avec ce qu’il est tombé cette nuit et ce matin la chaussée était devenue glissante et figure toi que lorsque j’arrive au super marché, deux bagnoles se sont rentrées dedans, plutôt une qui a bien freiné et l’autre surprise lui est rentré dans l’arrière, … enfin pas trop grave. »
Moi – Oui, bien sûr !
Et que voulez vous que je réponde à ça ? Avec toutes ces digressions épuisantes ?
Mon exemple est un peu forcé, je vous l’accorde, enfin à peine.
N’avez vous pas connu vous aussi, un ami ou une relation comme ça ? Ces bavards ! Ils ne peuvent rien raconter sans s’étendre dans de larges envolées.
J’aurais préféré :
« Tu sais ce matin avec cette pluie, j’ai vu deux automobiles se rentrer dedans en allant au super marché…enfin rien de grave. »Ce à quoi j’aurais répondu :
« Les gens sont parfois imprudents. Qu’as-tu acheté de beau ? »Et la conversation quoique banale devenait très supportable.
Il y a ceux aussi qui vous parlent de cousins, de cousines éloignées, de lointaines relations avec force détails dont on n’à que faire. On s’en fout ! Et le pire c’est que bâtissant ainsi une épopée, plusieurs jours après ils déclarent « tu sais la cousine Nicole…si, enfin je t’en ai parlé il y a quinze jours, voyons,… mais si, tu te rappelles, elle était mariée avec le fils du charcutier, dont le père était mort à la guerre de quatorze ?, bon …et bien … » Et bien non ! Dix fois non !
Mais ils m’ennuient les bougres avec leurs cousins et autres guguss ! Ils m’emmerdent à la fin ! Et de plus on ne les arrête pas, et même si vous vaquez à vos occupations, ils vous poursuivent, et si vous leur dites qu’ils vous en ont déjà parlé, ils n’en tiennent pas compte et ils parlent et ils parlent à croire qu’ils se parlent à eux-mêmes !
Et bien ça je ne supporte de moins en moins !

Commentaires

Ce ne sont pas seulement des bavards, se sont des nombrilistes ! Je suis d'accord avec vous, ils sont insupportables !

Écrit par : Laurence | 09/06/2007

Il faudrait commencer à envisager un peu d'air dans cette relation, semble t-il quelque peu stérile ?!

Écrit par : Clipper | 09/06/2007

Les commentaires sont fermés.