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27/03/2007

On ne voit pas toujours les choses ...

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Il y a quelques mois, j’ai pris le métro.
Bon, rien de bien original car lorsqu’on est à Paris le métro reste le moyen le plus pratique et le moins cher pour se déplacer dans la capitale.
Mais ce n’est pas du moyen de locomotion dont je veuille vous entretenir ici mais des voyageurs qui le prennent.
Pourtant pendant des années, autrefois, j’ai emprunté cet efficace moyen de transport.
Et bien figurez vous que je ne m’étais jamais rendu compte de quelque chose qui m’a littéralement saisis ce jour là.
Je regardais les voyageurs très nombreux dans le wagon où j'avais pris place et j’ai eu l’impression que j’assistais à un film muet. Personne ne se parlait. Un film à la Tati !
De multiples personnes debout, immobiles, les yeux rivés vers les portes, l’air absent ou triste, prêts à jaillir dès l’ouverture de celles-ci, remplacées aussitôt par d’autres, tout aussi pressées absentes ou tristes et immanquablement se replaçant vivement dans les espaces restés vides un moment et tout aussi silencieuses !.
Des années j’ai pris ce métro. J’ai eu obligatoirement la même attitude et le même mutisme. Probablement absorbé dans mon monde et les préoccupations du moment, comme eux je devais avoir l’air soucieux et très sûrement peu amène.
A qui aurais-je dû parler ?
Je serais passé pour un original et il n’est pas sûr que l’on m’ait répondu.

Pourquoi j'en parle aujourd'hui ? Parce que ce matin j'ai entendu quelqu'un à la radio parler de transport en commun et de ses limites!

Mais ce matin là, je m'en souviens bien sûr, je n’étais pas comme eux et c’est pourquoi j’ai remarqué ce spectacle insolite qui se répète chaque jour depuis des dizaines d’années et qui en fait n’a rien d’extraordinaire si ce n’est sa découverte brutale.

Commentaires

Moi je ne le prends plus qu'épisodiquement (je vais maintenant travailler en voiture (plus rapide etc...) mais j'avais toujours un bon bouquin avec moi si possible car c'est pire que tout. D'ailleurs dans la mesure du possible j'ai toujours préféré le bus.

Écrit par : Legweak | 27/03/2007

Oui le bus ! j'aimais surtout adolescent les bus à plateforme. Combien de fois avons nous sprinté pour rattraper le bus qui venait juste de démarrer et de sauter sur le marchepieds arrière pendant qu'un voyageur aimable enlève prestement la chaîne pour qu'on puisse entrer.

Écrit par : spinnaker | 28/03/2007

Ahh les transport en commun, finalement Queneau l'avait bien décrit.

J'ai pris le métro et j'ai vécu ce silence, ce "personne ne se regarde ni ne se parle". Aujourd'hui je prends le bus et invariabelement tous les matins je retrouve les même tête à mon arrêt puis plus bas. Invariablement ma voisine me fait un sourire de bonjour mais rien de va au delà. J'ai parlé avec une jeune maman qui a son enfant dans un porte bébé sur le torse, lui, si jeune, découvre ce monde et nous observe. Il doit se demander qui sont tous ses étrangers avec qui sa maman voyage. Pourquoi ne sont ils pas plus sympathique avec elle?
Le pire dans tout ca c'est que les jours de non-motivation, comme beaucoup j'envile larme fatidique du renfermement sur soi, l'IPOD et mes écouteurs dans les oreilles, le regard vers l'extérieur je m'enferme dans mon monde au lieu de profiter et de rencontre l'AUTRE!

Écrit par : julie | 29/03/2007

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