SPINNAKER

Puisqu’on parle des jeunes …

Samedi dernier nous étions à Fréjus où selon notre habitude, nous faisons du vélo.
Assis sur le muret qui sépare la chaussée de la plage, avant de partir, nous attendions nos amis qui cherchaient une place pour leur véhicule. Nous étions prêts, les vélos sur leur béquille, nous regardions la mer.

Assis près de nous un couple et un jeune garçon d’une douzaine d’années.
Le père et le jeune s’accrochaient sur je ne sais quoi, mais assez fort pour que nous entendions et ça donnait ceci :
Le père : « Pousses ton cul de là, merde, tu commences à me faire chier ! »
Le gamin « Ouais, j’ai bien le droit d’être là aussi ! »
Le père « J’en ai marre, ferme ta gueule ! T’as compris ? T’as compris ? Tu réponds quand je te parle ? »
Le gamin « Ouais, ça va, j’ai compris ! »
Et il alla s’asseoir un peu plus loin, le visage fermé, l’œil mauvais.

Je vous disais, puisqu’on parle des jeunes en ce moment, cet accrochage dont j’ai été le témoin, m’a marqué.
Le père ne semblait pas du genre beauf pourtant. Bon il n’était sans doute pas une lumière, un pauvre type sans nul doute pour être aussi peu respectueux de son adolescent.
Le respect appelle le respect !
Je crois moi, dans ces temps de revendications que les adultes perdent parfois pieds et contribuent à exacerber la jeunesse dans sa révolte.
Etre autoritaire n’est certes pas souhaitable, mais être vulgaire est faire montre de peu de classe pour le moins et d’un manque d’intelligence le plus souvent.
Nos amis sont venus à notre rencontre, nous avons enfourché nos bécanes et en jetant un coup d’œil sur le couple resté assis, mon regard croisa celui du jeune garçon et je compris qu’il etait malheureux.