25/10/2009
Souvenirs
Souvenirs, souvenirs,…
Vous connaissez, la chanson de Johnny Hallyday, mais je ne vais pas parler de Johnny mais de souvenirs, de nos souvenirs à vous et à moi, l’ensemble des souvenirs que chacun retient ou ce qui revient en mémoire.
Il y a bien longtemps maintenant, un jeune homme épouse une jeune fille. Le jeune homme c’est moi. Première date importante, celle du mariage. Vous ne pensez tout de même pas que je vais l’oublier, celle-là ! Non, cette date je m’en souviens très bien et c’est une très excellente date, date d’un bonheur toujours présent. Ne croyez pas que j’occulte les dates de mon enfance ou de mon adolescence, j’en ai une assez bonne mémoire. Mais j’évoque tout simplement les dates à partir de notre mariage… départ d’une grande production de photographies et donc de souvenirs figés sur papier brillant.
Un jour, une dizaine d’années après notre mariage, j’ai essayé simplement de répertorier nos vacances d’été, les lieux, et les faits marquants de ces moments joyeux sur les dix années écoulées. J’ai été très étonné de constater combien il était difficile de ne pas se tromper et même d’oublier certaines vacances ou de rester « sec » sur une ou deux années. Essayez et vous verrez que ce n’est pas aussi simple que ça. Prenez autre chose : les souvenirs photographiques. Vous vous entendez dire en les regardant « mais ça c’était quand ? » ou bien « c’était où ? », « Tient ! Il avait quel âge là ? » ou encore « A côté de toi, c’est qui ? »
Je sais, certains sont capables de donner sans faute aucune toutes les réponses à ces questions. Ma grand mère paternelle par exemple. Ses livres de chevet se présentaient sous formes de boites à chaussures bourrées de photographies jaunies qu’elle ouvrait et dont l’expertise recréait sa vie passée, sans cesse réécrite.
Mais la vie passe à toute allure et le passé file entre nos neurones et plus nous vieillissons et plus l’espace temps atténue la vivacité de certaines images, puisque les images sont autant de supports à nos souvenirs. Se souvenir de quelqu’un : image, se souvenir d’une musique : image des musiciens ou image d’un moment, se souvenir d’un poème : image de l’institutrice et de la classe, images, images, tout souvenir est image. Et quoiqu’on fasse il en subsiste des centaines de milliers qui apparaissent ou disparaissent de notre mémoire, selon.
Ma tête est comme une vaste boite à chaussure où dorment pêle-mêle de multiples images plus ou moins floues, mon patrimoine, ma vie, ce que je suis enfin. Je ne suis que cette immense boite à chaussure, puisque rien d’autre ne vient me confirmer que je puisse être autre chose. Ces images m’ont façonné à mon insu, elles témoignent aussi de ce que je fus. J’aime bien l’idée, et c’est pourquoi je regarde la vie comme un photographe, emprisonnant toujours des moments particuliers dans ma tête et je savoure ce plaisir de me savoir en vie chaque matin, tous les jours pour engranger encore et encore de nouvelles images.
Que serions nous sans souvenirs, les bons, comme les mauvais ?
21:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/10/2009
Une très mauvaise affaire
Je reviens brièvement sur un sujet qui n’arrête pas d’alimenter tous les médias, l'annonce que Jean Sarkozy cadet du chef de l'Etat briguait la présidence de l'Epad (Etablissement public pour l'Aménagement de la région de La Défense) qui gère, excusez du peu, le développement du grand quartier d'affaires à l'ouest de Paris (3 millions de m2, 1.200 sièges sociaux, 150.000 salariés, 854 millions d'euros d'investissements en 2008) alors qu’il n’a que 23 ans, et d’une inexpérience avérée puisqu’il est en deuxième année de droit, non aboutie, apparemment sans volonté de poursuivre ses études.
Comme beaucoup de français, je pense que le fils du Président ferait mieux de se consacrer à ses études plutôt que de vouloir diriger une "entreprise" qu'il ne connaît pas et pour laquelle il n'a pas le niveau requis.
Mais c’est sur ce point que je m’interroge ?
Lui, nous l’avons entendu, prétend, soutenu en cela par plusieurs ténors de l’UMP, s’être présenté à cette élection le plus légalement du monde et que le fait d’avoir été élu lui donne pouvoir.
Ma question est la suivante :
« Pourquoi, pour un tel poste, dans sa définition même, n’est-il pas requis un niveau et une expérience suffisants tous deux contrôlés afin d’avoir le seul droit de poser sa candidature ? »
Voyez vous, je ne connais pas un seul chef d’entreprise qui embaucherait pour un poste de Directeur Financier, par exemple, un jeune garçon inexpérimenté, n’ayant de surcroît pas le niveau requis attesté par des diplômes adéquats et n’ayant pas en plus une solide expérience dans un poste similaire.
Inconcevable !
Je sais de quoi je parle car mon métier m’a amené à sélectionner des cadres pour plusieurs entreprises durant des années et croyez moi, les chefs d’entreprises sont d’une exigence redoutable..
Mais voilà, le jeune homme est le fils du Président de la République et personne n’a osé s’élever contre cette progression indigne.
C’est à mon sens un véritable scandale, alors que tant de jeunes diplômés et compétents, eux, sont à la recherche d’un hypothétique emploi sans compter la déclaration du père sur le mérite du seul savoir, du travail, de la compétence etc..., nous pourrions trouver cela très drôle si ce n'était pas aussi nul !
00:38 | Lien permanent | Commentaires (0)