14/10/2007
Dimanche
Rapidement nous nous sommes rapprochés et nous sommes allés sur la plage sur laquelle de multiples tables dressées sur des tréteaux de fortune offraient à nos yeux les restes d’un immense pique-nique. Des tables d’une dizaine de mètres parfois. Les familles souvent encore assises, parlaient vivement, joyeusement, et riaient de bon cœur.
Plus loin trois fanfares écartées entre elles donnaient de leur musique avec autant de pittoresque que de sérieux.
Interpellant une jeune femme assise à l’une des tables, nous nous enquîmes du pourquoi de ce gigantesque rassemblement : « C’est la fête des vendanges, et chaque année c’est comme ça ».
Après s’être repus que de voir et d’entendre seulement, nous quittâmes Banyuls pour Collioure.
Nous aimons beaucoup ce genre de surprise et comme le temps était de la partie on peut dire que ce fut un bon dimanche.
19:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/10/2007
Qu'en pensez-vous ?
Après Médecins sans frontières et Reporters sans frontières, voici "Internet sans frontières". Christophe Ginisty a présenté son projet ce matin au Cape à Paris :
Paris, le 11 octobre 2007 - Le fondement de l’association repose sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme telle qu’elle a été votée par l’ONU en 1948 et qui précise dans son article 19 : « Tout individu a droit à la liberté d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».
Aujourd’hui, l’Internet est devenu un moyen d’expression prépondérant et il essentiel de pouvoir faire respecter cette liberté fondamentale au plan mondial. Selon l’institut d’étude Comscore, il y avait 747 millions d’internautes dans le monde, c'est-à-dire 747 millions d’individus âgés de 15 ans et plus qui se connectent au réseau au moins une fois par mois. Les prévisions nous laissent penser que ce nombre doublera dans les trois prochaines années, l’institut Jupiter Research prévoyant 1,5 milliards d’internautes à l’horizon 2011.
L’un des phénomènes les plus remarquables qui a accompagné le développement de l’Internet a été l’explosion de l’expression des individus. Peu à peu, les citoyens se sont emparés d’outils de publication et ont, notamment à travers les blogs, fait entendre leur voix. Selon le moteur de recherche spécialisé Technorati, il y avait 63,1 millions de blogs au début de l’année 2007. Rapporté au nombre d’internautes dans le monde, cela signifie que 8,5% des internautes s’expriment sur Internet et tiennent un blog, soit près d’une personne sur 10 !
En Chine, ce phénomène est encore plus accentué. Sur plus de 160 millions de personnes pouvant se connecter à Internet, 19% des internautes ont un blog selon une récente étude publiée par Reporters sans frontières. Mais ce réseau est extrêmement contrôlé et victime de la censure. L’ensemble de l’Internet chinois est organisé autour de seulement 5 backbones (points par lesquels passe tout le trafic Internet), permettant ainsi aux autorités d’effectuer une filtrage systématique des informations qui circulent sur le web.
Car la liberté d’expression est censurée sur Internet et le web doit faire face à deux sortes d’ennemis. Il y a d’abord les gouvernements qui mettent en place des processus de censure de l’Internet. 15 d’entre eux ont été identifiés par les organisation internationales comme étant les plus actifs en la matière : l’Arabie Saoudite, la Biélorussie, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Iran, la Libye, les Maldives, le Népal, l’Ouzbékistan, la Syrie, la Tunisie, le Tadjikistan et le Viêt-Nam. Il y a ensuite certaines entreprises qui se montrent complices des gouvernements en favorisant la censure parmi lesquels on peut citer : Cisco, Yahoo, Google, Microsoft, Fortinet, Secure Computing.
C’est pour lutter contre cette censure intolérable que va se créer dans les tous prochains jours « Internet sans Frontières ». L’objectif de l’association sera de faire de la liberté d’expression sur Internet une liberté fondamentale et la développer.
Pour cela, elle oeuvrera sur 4 axes principaux.
1/ Education
Il est important de donner les moyens aux individus de comprendre les enjeux de leur expression sur Internet en permettant aux acteurs de terrain de faire remonter les témoignages. C’est pour cela que le premier axe consistera en la mise en place de programmes de formations aux enjeux de l’Internet à destination des représentants d’autres ONG. Ces formations aborderont 3 thèmes :
- L’Utilisation de l’Internet
- La publication sur Internet
- Les méthodes de contournement de la censure
2/ Préservation
Il est primordial que l’Internet ne soit jamais coupé et que les populations locales aient les moyens de témoigner sur ce qui se passe dans leurs pays. Internet sans frontières travaillera sur la préservation de l’expression par deux moyens :
- La création d’une plateforme sécurisée hébergeant des sites ou des blogs citoyens et militants en dehors des territoires sur lesquels ils sont censurés
- Le lancement d’un programme d’acheminement de matériels et de logiciels permettant de se connecter facilement à Internet.
3/ Sensibilisation
L’opinion publique doit réaliser que la liberté d’expression sur Internet est un enjeu considérable pour la démocratie et la paix dans le monde. Mais elle ne pourra exister que si les différents acteurs en présence acceptent de la respecter. C’est pour cela que l’association travaillera sur deux chantiers :
- La rédaction d’une « déclaration universelle des droits de l’internaute », texte rappelant le principe de cette liberté fondamentale et édictant les règles spécifiques au web. Dès sa publication, les membres de l’association la proposeront aux autorités gouvernementales afin de la faire signer par le plus grand nombre de pays.
- Lancement d’une « charte éthique » à destination des offreurs de technologies communicantes et des acteurs du web leur demandant de s’engager au respect d’un certain nombre de règles dans tous les pays sur lesquels ils interviennent.
4/ Protestation Il n’est pas acceptable que des acteurs du web soient impunément complices de régimes totalitaires, castrateurs des libertés fondamentales dont celle de l’expression sur Internet. Pour tenter de les contraindre à changer d’attitude, l’association mènera des opérations « coup de poing » destinées à faire pression sur leur management en sensibilisant l’opinion publique.
L’agenda de la création de l’association Internet Sans Frontières sera le suivant.
En point de repère, un grand événement sera organisé le 5 mai prochain, deux jours après la journée mondiale de la liberté de la presse (UNESCO). Cet événement prendra la forme d’une grande conférence internationale sur tous les thèmes de la liberté d’expression sur Internet. L’objectif de cette journée sera de prendre date et de traiter cette problématique de façon globale dans un événement de référence.
D’ici là, le calendrier que nous suivrons sera le suivant :
- L’association sera enregistrée fin octobre
- Fin octobre : le bureau exécutif sera mis en place et les quatre commissions travaillant sur les quatre voies d’action seront également mises en place.
- Mi novembre : le budget de l’association sera arrêté et publié
- Fin novembre : le site web de l’association sera mis en ligne
- Mi décembre : un « board » sera constitué de personnalités de référence
- Mi décembre : une deuxième conférence de presse sera organisée pour présenter l’avancée des initiatives entreprises.
L’idée de l’association a été lancée au début du mois d’octobre par Christophe Ginisty. A ce jour, 324 personnes ont apporté un soutien clair et sans ambiguïté à ce projet. 152 personnes ont rejoint le groupe spécialement créé sur la plateforme Facebook, il y a quelques jours à peine.
L’association utilisera de façon intensive et inédite les ressources de l’Internet pour se développer (pilotage des groupes de travail via Facebook, utilisation de Second Life,…). Nous serons ainsi très présents sur les principaux « réseaux sociaux » et une série de blogs collaboratifs verront le jour dans le courant du mois de novembre.
22:49 | Lien permanent | Commentaires (1)
10/10/2007
Aucun progrès !
Le physicien Jean E. Charon dans son livre intitulé « Treize questions pour l’homme moderne » écrivait déjà en 1972 dans le chapitre « Futurologie » une remarque toujours d’actualité et qui risque d’y être toujours dans les trente années à venir.
Je vous soumets ce texte :
« Peut-on s’étonner, devant ces réformes nécessaires et qui tardent à se réaliser (déjà !), des structures de notre monde, que la colère des jeunes aille grandissante et conduise parfois à des prises de positions violentes.
C’est l’Université qui sera demain le principal champ de bataille où vont s’affronter les anciennes et les nouvelles générations : car c’est naturellement à l’Université qu’une part sans cesse croissante de la jeunesse prend conscience de l’anachronisme des structures sociales vis à vis de l’état actuel du savoir humain.
Certes ces « révoltes » étudiantes viennent bien souvent déranger nos habitudes de petits bourgeois surtout lorsque ces révoltes prétendent remettre en cause un certain nombre de principes selon lesquels les générations anciennes se sont douillettement installées, et qu’ils sera sans doute inconfortable d’abandonner pour beaucoup. Mais comment faire ?
Les deux milliards d’humains affamés, dont l’espérance de vie ne dépasse pas encore trente ans, ont certainement, eux aussi, et en permanence un très « inconfortable » mode d’existence.
Les structures anciennes ont prouvé, même dans un pays aussi « évolué » que les USA, qu’elles étaient incapables d’écarter la guerre ou le racisme. Doit-on alors s’étonner de voir la jeunesse désireuse de se construire pour demain un univers bâti sur des structures rénovées, plus adaptées aux données psychologiques de l’aube du troisième millénaire. »
Voilà cet extrait que je voulais soumettre à votre réflexion, en partant du principe que malheureusement aucun progrès n’a véritablement vu le jour. La mondialisation est aussi dans l’inhumain, dans la sauvagerie et la souffrance. Trente cinq ans après ce constat et quoi ? L’inhumanité est le nom de ce mal incurable dont souffre l’humanité.
22:45 | Lien permanent | Commentaires (0)