02/10/2010
Les bonnes affaires. Ah ?
Qui n’a pas vu ou entendu ce genre d’information publicitaire :
Promotion exceptionnelle, 20 % de réduction si vous vous décidez avant mardi minuit !?
Aussi à la télé, lors des nombreux télé-achats.
Mais revenons plutôt à mon histoire.
Cela me remet des dizaines d’années en arrière.
La scène se passe comme je vous le disais il y a bien longtemps.
Ma mère, ma grand mère et votre serviteur étaient en présence. Les deux femmes discutaient. Ma grand mère, très excitée, venait de dire à ma mère qu’elle avait fait des emplettes et avait bénéficié de très bons prix quasiment inespérés. L’objet de cette excitation, lui, par contre n’avait aucun intérêt et il était même certain que ma grand mère n’en aurait jamais eu l’emploi. Mais celle-ci était comme ça, nous le savions tous. Elle ne pouvait pas résister devant un objet proposé à la vente et bénéficiant d’une ristourne avantageuse. La ristourne ! En bref, son réflexe irrationnel développait en elle immédiatement l’acte d’achat d’une manière irréfléchie.
Mais cela ne nous éloigne pas trop de ce que je veux dire. Le problème réel était la façon toute particulière que ma grand mère avait de voir les choses.
En effet, lorsqu’elle évoquait à ma mère son achat, je me souviens qu’elle disait : « J’ai réussi à gagner 50 francs, alors que cet objet coûtait la semaine dernière beaucoup plus, 200 francs, vous vous rendez compte ! »
Ma mère, avec cette intelligence pratique et son bon sens commun qui la caractérisait, la regarda et lui répondit : « Vous n’avez rien gagné. En fait vous venez de perdre 150 francs d’autant plus que vous ne vous servirez pas de cet objet dont vous n’avez pas l’usage ».
Elle achetait la ristourne.
Ainsi, les accroches publicitaires séduisantes déclenchent de nombreux achats compulsifs, achats qui sont bien souvent inutiles et finissent leur vies dans quelques coins obscurs d’une cave ou d’un grenier.
Si les gens changeaient de point de vue, peut-être éviteraient ils de dépenser leur argent croyant que la ristourne offerte présente seul un bénéfice excluant de leur esprit la somme bien réelle qu’ils devront de toute manière débourser pour finaliser leur achat. Ils se poseraient alors la vraie question : »En ai-je vraiment besoin ? »
23:43 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/09/2010
Histoire improbable
L’homme était arrivé dans la vie. Il possédait sa villa. Une magnifique villa. Fou d’art il décida d’acheter une œuvre d’un artiste très célèbre. Une fortune. Comme il ne disposait pas de liquidité, sa vie devint très vite un enfer. Il perdit le sommeil l’appétit. Fuyant ses amis, il se cloîtra chez lui fermant portes et volets. Ne pouvant plus résister devant son idée fixe et cédant à sa passion il décida de vendre sa villa, ce qui fut fait très rapidement. Il vendit aussi sa voiture, ses livres, ses CD, ses vêtements. La somme suffisante réunie, il se rendit chez le marchand et acheta la toile si convoitée depuis des mois.
Une fois dans la rue il s’aperçut, mais un peu tard, qu’il n’aurait aucun mur où accrocher l’objet de son désir.
Moralité : Se méfier des idées fixes, elles ont très souvent dans leur réalisation, un coût exorbitant.
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