22/01/2009
Les bottes rouges ...

Durant la dernière guerre, mon père, courageux soldat fut blessé, le bras droit traversé. Il fut rapatrié vers un hôpital, loin, en Afrique Equatoriale, dans la ville de Brazzaville. Ma mère et moi, après des difficultés innombrables étions arrivés en Afrique du Nord, à Blida. Grâce aux militaires qui étaient sur place, nous pouvions recevoir du courrier, si bien que nous restions en relation avec mon père qui se rétablissait lentement. J’étais un enfant très jeune et mon père me promit une paire de bottes qu’il devait me faire réaliser sur place, à ma taille. Les échanges de courrier étaient si mauvais que bien des lettres n’arrivaient pas ou alors mettaient bien un mois avant de nous parvenir.
Je les voulais rouges comme celles des Danseurs Russes, aperçus sur des images trouvées par hasard. Il reçut notre courrier en réponse au sien. Puis nous perdîmes contact quelques mois. Enfin une lettre annonça l’arrivée prochaine des fameuses bottes rouges tant désirées. Il fallut attendre encore de nombreux jours ce colis. Enfin, il nous fut remis. Imaginez un peu ma fébrilité à défaire ce paquet tant attendu.
Elles étaient rouge ! Magnifiques ! J’exultais !
Après les avoir admiré, les avoir brandi devant les yeux de ma mère très émue de voir ma joie je me mis en devoir de les essayer.
Ce fut terrible ! Les mesures données de mes pieds avaient sans nul doute été mal interprétées, ce n’était pas possible, je ne pouvais pas les enfiler. Même pas en forçant ! Même pas en essayant à plusieurs reprises ! J’étais effondré et pris d’une colère qui ne cessa que le soir tard, par la fatigue. Je pris soin les jours suivant de les poser sur une étagère, comme un bibelot, et pendant longtemps je pleurais devant elles. Mon rêve de les porter me fut à jamais refusé et je m’en souviens encore.
Mais finalement, si je les avais portées, elles seraient probablement sorties de ma mémoire, comme les autres chaussures que j’ai portées ensuite.
Ce que j’ai ressenti à l’époque comme un formidable drame, enfant, fait que ces bottes jamais portées, resteront les plus belles chaussures que j’ai jamais eues.
Drôle la vie, tout de même ?
22:59 | Lien permanent | Commentaires (4)
Gonflée !!!
Laurent Fabius, était invité sur le plateau du « Le Grand Journal », présenté par Michel Denisot , à 19.20 h à Canal plus mercredi 21 janvier 2009. Un des co-présentateurs insista auprès de Laurent Fabius, pour savoir quel avis était le sien au sujet de l’attitude grotesque de Ségolène Royal suite à sa déclaration concernant le Président des Etats-Unis, celui-ci, poussé dans ces derniers retranchements fini par déclarer sur un ton ironique : « Je m’inspirerais de Ségolène Royal autant que Barack Obama s’en est inspiré ! ».
Voici les faits je cite :
L'ancienne candidate socialiste à la présidentielle française, Ségolène Royal, a déclaré lundi à Washington retrouver "beaucoup des convictions" qui sont les siennes chez Barack Obama, dont elle a assisté à l'investiture ».
" Ce que je trouve formidable dans le discours et la démarche de Barack Obama, c'est à la fois la volonté d'unité et l'idée que chaque citoyen peut participer, doit contribuer à rechercher les solutions du futur", a déclaré Mme Royal lors d'une conférence de presse.
" C'est aussi l'idée que les solidarités et la justice sont des idées-clés de l'émergence d'un nouveau modèle de société", a-t-elle poursuivi. "Donc, je retrouve beaucoup de convictions qui sont les miennes et qui, je pense, vont permettre au monde d'avancer vers la paix, la sécurité et la justice".
Mme Royal, qui a assisté mardi à la cérémonie d'investiture du premier président noir des Etats-Unis, a dit vouloir « partager avec le peuple américain un moment historique exceptionnel ».
" Il y a un espoir formidable que la nouvelle Amérique, Barack Obama, puisse engager les Etats-Unis d'Amérique vers des solutions qui répondent à la crise" mondiale, a observé la présidente de la région Poitou-Charentes".
« Ce que nous devons chercher ensemble(!), c'est un nouveau modèle de société, comment on répond à la crise du capitalisme", a-t-elle estimé ».
On est en train de se demander pourquoi Barak Obama ne l’a pas cité comme l’inspiratrice de sa campagne et surtout grâce à elle, à son élection ?
Tout comme Pierre Rafarin qui lui aussi ironise sur cette extravagance, nous serions en mesure de penser que le nouveau Président des Etats-Unis est tout de même bien ingrat.
Non ?
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